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Critique de Dominique080


Marie Tetart nous avait déjà régalé avec un ouvrage de fantasy mythologique « le dit de l'oracle » que je ne peux que vous recommander à nouveau vivement .
Cette fois-ci c'est encore de fantasy qu'il est question dans un cadre disions médiéval.
Mais attention, vous ne trouverez pas d'enchanteur, ni de sortilèges. Les seuls monstres ont deux bas et deux jambes. Seul l'aspect quête reste, mais l'objet de celle-ci est inconnu des protagonistes et n'apparaît aux yeux des lecteurs que vers la conclusion de ce petit pavé (612 pages !) …
Le pitch ? Anielis voit dans son enfance, sa famille assassinée, son pays envahi. Elle est contrainte à suivre un endoctrinement en compagnie de sa petite soeur, Sibille. Echappée elle va poursuivre sa vengeance contre tous et en particulier son premier amour, Joffrey.
La longueur du livre pourrait rebuter. Il n'en est rien ; Vous en redemanderez à la fin. Vous vous sentiez frustré et réclamerez à l'auteure une suite.
C'est que Marie Tétart prend le temps d'installer ses personnages et son univers. La découverte de celui-ci nous est présenté à travers le regard de son héroïne et c'est à travers son évolution qu'on comprendra combien celui-ci est biaisé. IL en est de même plus fugitivement pour Joffrey. Lui aussi subit une évolution dans ses convictions.
Que l'on se rassure cependant, ce n'est pas une confrontation psychologique seulement que nous présente Marie Tétart. le livre est plein d'action, de bruit, de fureur et de couleur.
La plume de l'auteure sait nous rendre étouffant les murs d‘un strict pensionnat, la fraternité des résistants, l'horreur, de la guerre, des tortures. Elle nous contraint à réfléchir sur nos propres certitudes ou passions. La religion et son utilisation est la cible principale de Marie Tétart. S'y ajoutent des réflexions sur l'esclavage et ses différentes formes ou sur le pouvoir et les excès auxquels il conduit.
On passe ainsi de passages à la Dickens à des scènes dignes de George Martin ou Maurice Druon.
L'atmosphère et les décors du roman sont une des forces du roman. On ne peut que saluer la plume colorée de Marie Tétra et son souci du détail. Tout concourt à nous faire vivre l'histoire. On a même envie d'en savoir plus, beaucoup plus.
Outre l'héroïne, on s'attache énormément aux différents protagonistes de « Valadonne ». En particulier les femmes car Marie Tétra réussit à détourner ce genre très phallocrate de la Fantasy en ode féministe. Ce sont essentiellement les femmes qui réveillent les hommes trop habitués à la tyrannie et elle n'a pas de mots assez durs pour peindre les tenants de la domination patriarcale.
Libre à chacun de chercher les messages que dissémine marie Tétart dans ce roman qui est surtout un merveilleux roman d'aventures, d'amour et de fidélité familiale mais je terminerai par une recommandation et une prière.
D'abord, même si ce merveilleux livre est addictif et pourrait vous valoir des nuits blanches, tant l'auteure manie bien les retournements de situation, lisez-le à doses modérées, appréciez les descriptions, les amitiés naissantes (c'est aussi une peinture de l'amitié), les discussions entre Aniélis et son trop tardif mentor, Brice (splendide personnage !), vous me remercierez.
Ce qui m'amène à mon souhait. Cela mérite une suite et même à des récits qui pourraient nous faire découvrir d'autres personnages, d'autres contrées du monde bien mystérieux de Marie Tétart.

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