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Critique de Andromeda06


"Bord cadre" ou comment la méchanceté peut devenir contagieuse...

Maurice Sainte-Rose, peintre en vogue ébloui par son propre talent, a une âme aussi lugubre que ses tableaux. Il s'est d'abord fait connaître grâce à ses tableaux représentant des foetus morts de canetons. Maintenant, il peint des personnes de son entourage. La particularité de ses portraits ? Ils ont tous le regard anéanti. Pour quelle raison ? Parce qu'au moment opportun, Sainte-Rose use de méchancetés envers son modèle. Il demandera par exemple à une dame récemment veuve comment se porte son mari... Pour parfaire son oeuvre, Maurice veut réaliser un tableau représentant un couple au bord du gouffre. Qu'à cela ne tienne, il organise une rencontre entre Leone et Marc. Ces derniers tombent follement amoureux, ils prévoient même d'acheter une maison ensemble. Rien ne se déroule comme prévu, Maurice va devoir y mettre son grain de sel afin que le couple se déchire et qu'il puisse terminer son tableau dans les temps...

Je n'ai pas adhéré à l'histoire et à ses personnages. le contexte est léger, l'ambiance inexistante. Quant aux personnages, ils ne font que débiter obscénité sur obscénité, ils sont à peine creusés et aucun d'eux n'est attrayant : Maurice est imbu de sa personne, obsessionnel, irascible ; Marc ne voit pas plus loin que le bout de son nez, se laisse entretenir ; Leone se réfugie dans ses bouteilles à la moindre contrariété ; Marc et Leone passent leur temps à baiser. Voilà j'ai fait le tour de l'histoire, le reste vient juste donner un avant-goût de ce qu'elle aurait pu être si ça avait été exploité autrement...

Les phrases plutôt courtes, pleines d'entrain, offrent une lecture plutôt dynamique. Ces 188 pages, sur lesquelles c'est écrit gros, nous permettent d'avancer et d'en voir le bout rapidement. Heureusement d'ailleurs ! Parce qu'en dehors de quelques passages passionnés, la plume de l'auteur est loin d'être fine : c'est cru, grossier, obscène. Même en essayant de le prendre avec désinvolture, sans ne rien prendre au sérieux, ça n'a pas fonctionné.

Même si tout ne m'avait pas plu dans "Le Montespan", j'avais tout de même apprécié ma lecture et le ton léger et frivole donné. Ici, le ton est vulgaire et avilissant. Je n'ai pas aimé.

Il n'y a que la fin qui m'a plu.
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