Je n'ai pas lu beaucoup de livres à la fois plus émouvants, plus abjects et plus tristes que celui-là.
De sa naissance jusqu'au moment où l'histoire est racontée, Catherine n'a pas eu de chance. Disons qu'elle a vécu à peu près tous les trucs horribles qu'une personne puisse vivre dans sa vie. Sans exagérer.
Elle est née dans les années 60, dans la campagne normande. Des parents très paysans, qui deviennent peu à peu fous mais qui étaient pas géniaux à la base… Mais tout va de mal en pis. Et c'est vraiment horrible, parce que lorsqu'on croit qu'elle a touché le fond... En fait, non, pas encore.
Elle m'a fait pensé à la fois à la
Carrie de
Stephen King et à
Thérèse Raquin, l'héroïne d'un roman de
Zola que je n'ai pas beaucoup aimé. Les mêmes comparaisons à des bêtes, une allure extérieure très pataude mais assez bouillonnante à l'intérieur, n'agissant que pour des raisons comprises d'elles seules…
Contrairement à ce que j'ai ressenti pour Thérèse, je me suis beaucoup attachée à Catherine-
Darling. J'espère de tout coeur qu'elle parviendra enfin à redresser sa vie, afin qu'elle devienne « normale », aussi normale que peut l'être une femme qui a été détruite psychologiquement, moralement et physiquement.
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