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Critique de Fleitour


" le coeur glissa et tomba encore rouge" Jeanne d'Arc meurt ; "deux morceaux de charbons de bois côtes à côtes sont deux yeux qui me fixent ", le père de François Villon meurt de concert au Bûcher, le jour de la naissance de François Villon.
Il a six ans quand sa mère est enterrée vivante : "dites moi où en quel pays"...

Villon sera à la demande de sa mère recueilli par un prêtre, Guillaume Villon, qui l'élèvera comme son fils.Il fera, grâce à son protecteur ses humanités dans un grand collège parisien .
Mais il devient vite une crapule et une crapule intelligente multipliant les coups tordus, trouvant à chaque fois refuge dans son cloître, auprès de son protecteur.

Car il n'a pas oublié celui qui a condamné son père et enterré vivante sa mère l'Évêque Thibaut d'Aussigny. Sa haine va le nourrir et peu à peu le détruire.

Villon mènera bien vite une vie dissolue, devenant tour à tour voleur, saltimbanque, assassin, sacrifiant sa fiancée qui s'emmurera vivante...et brigand de grand chemin de la féroce confrérie des Coquillards.

Dès ses premières classes il publie ses poèmes qu'il fait copier par un ami, sa renommée sera bientôt grande dans Paris.
Il devra fuir banni de la capitale il le sera encore et encore jusqu'à son dernier bannissement.

Ses textes sont faits de tourments, de révoltes, et de demandes aussi de pardons, " frères humains,n'ayez les coeurs contre nous endurcis" ou encore " Ayez pictié de moy" dans lettre à mes amis. La mort rode dans sa vie et reste omniprésente dans ses textes "Mort qui m'a ma maîtresse ravie ".

Jean Teulé, je, François à la 1ère personne rend le personnage vivant et truculent, les prémices d'un Rabelais pour la verve, d'un Verlaine pour le mélange de canailleries et de finesses, la qualité des vers fait mieux passer, les provocations de Villon et les meurs de l'époque, ses textes témoignent comme sa vie des limites élastiques qu'il donne à sa propre liberté.
Une bibliographie magistrale, affreusement sauvage.

 
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