Lorsque Vincent Béghin, du blog Les Agents Littéraires, m'a proposé ce livre, je n'ai pas hésité une seule seconde. Jouant moi-même, en autodidacte, de quelques instruments, je ne pouvais qu'être ravie de faire la critique d'un recueil de photographies concernant le facteur de piano. Pourtant, à la réception de cet ouvrage, le plaisir fut en demi-teinte...
Commençons par ce que je considère, moi, comme des points négatifs (je laisserai ensuite la part belle aux aspects positifs, car il y en a). Je mets quand même un bémol (c'est le cas de le dire) sur ce que je vais énoncer car tout ceci n'est que de l'ordre du ressenti. Vous savez comme moi que faire une critique de photographies est de l'ordre du subjectif, de l'émotion. Mais revenons, donc, à ce qui m'a fait défaut... le manque de légendes tout d'abord. Il n'y a qu'un texte au début (très poétique ceci dit) portant sur la définition du facteur de piano et à la fin, concernant la Manufacture Pleyel, manufacture de renom. N'avoir que des photographies m'a quelque peu perturbée. Une petite légende, voire un petit texte explicatif sur chaque photo n'eût pas été de trop. Les photos, ensuite, sont, mais cela n'engage encore une fois que moi, trop claires. Je ne dis pas qu'elles sont surexposées. Non, le travail est très professionnel et on reconnaît bien là la touche de l'artiste photographe. Mais je pense qu'une petite touche de foncé les aurait mises en valeur. Enfin, puisque je parle de cette fameuse mise en valeur, primordiale pour ce genre de travail, le format de l'ouvrage n'aide pas à cela. le livre est certes très joli, pratique même, mais il ne favorise pas la photo en elle-même.
Allez, j'ai assez évoqué de points négatifs, passons à ce qui m'a plu :
L'idée, tout d'abord, est originale et il y a là matière à création. Je trouve intéressant de mettre ainsi en valeur des métiers qui le méritent et qui sont, somme toute, oubliés (ou presque). La structure, ensuite, est bien trouvée. En effet, l'ouvrage est scindé en trois parties logiques et c'est bien ce qui est important ici et qui permet une « lecture » de l'ouvrage. Ces trois « chapitres » sont : la matière, la main, les outils.
Grâce à ce recueil, nous entrons dans ce monde feutré de la facture de piano et nous progressons pas à pas jusqu'en en arriver aux deux dernières images : le piano Pleyel achevé. Encore une fois, le fil conducteur est bien amené, bien pensé.
Je remercie Vincent Béghin ainsi que les Editions Au fil du temps pour ce partenariat.
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