Le règne de Charles le Chauve, comme du reste ceux de ses prédécesseurs et successeurs du VIIIè au Xè siècle, fut pour les Juifs l'un des moins défavorables du Moyen-Age. (p.218)
Très tôt, [Charles] avait compris à quel point les manifestations de dévotion envers les saints et leurs églises étaient de nature à fortifier sa royauté en l'arrimant et en l'inscrivant dans l'imaginaire de la foi collective autant que dans la réalité politique et économique propres aux grands établissements monastiques. (p.94)
La chasse est constitutive de l'identité aristocratique et de la personnalité royale. Outre le plaisir qu'elle suscite, la ressource alimentaire qu'elle procure et la sociabilité qu'elle entretient, elle structure un espace privilégié et illustre la domination non seulement physique mais idéologique de qui le possède. (p.168)
La tentation est forte de voir dans le règne de Charles le Chauve celui de l'écriture, y compris dans le mode de gouvernement. (p.130)
Sous son règne, les Normands commençaient d'entrer dans un processus d'assimilation, voire d'intégration, que les deux parties semblent avoir conduit délibérément. (p.89)
On ne croit plus aujourd'hui, que l'Occident a été dévasté en quelques décennies par quelques milliers de guerriers [les Normands], pas plus que par les "invasions barbares" du IVè et du Vè siècles qui sont à l'évidence une références pour les contemporains, comme en témoigne la nomenclature. (p.79)
La nouveauté, pour longtemps au Moyen-Age, est détestable en ce qu'elle ébranle, voire ruine les assises immuables de la foi et la stabilité de la société. (p.64)
Bien davantage que Charlemagne, Charles II aurait fait la France, au point qu'il fut par la suite considéré comme le premier des rois historiques. (p.12)