Tout ce qu'il voyait, c'était les embouteillages, les files de voitures où chacun jouait des coudes pour passer en premier. L'espace manquait pour tout : logement, places de stationnement, crèches – même dans les cimetières ! On encourageait désormais les gens à se faire incinérer, Joakim l'avait lu dans le journal, pour économiser de l'espace.
Åludden lui manquait déjà.
De loin, Stockholm avait fière allure, majestueuse au bord de la Baltique, dispersée sur des confettis d'îles, mais Joakim ne ressentait pourtant aucune joie à retrouver la ville de son enfance.
Joakim se raidit. Il retint son souffle, soudain effrayé à l'idée que ce soit vrai - que Livia dorme et qu'elle voie vraiment des choses à travers le mur. Ne pose pas d'autre question , pensait-t-il. Va te coucher.
'est une pièce étrange, pleine de souvenirs des gens qui ont vécu à Aludden. Ils ne sont plus là. Ils ont passé la main et ont disparu - tout ce qu'il reste d'eux, c'est un nom, des dates et quelques brefs poèmes sur des cartes postales.
C'est ce qui restera un jour de nous tous.
Des souvenirs et des fantômes.
La nuit était claire au-dehors: la pleine lune s'était frayé un passage entre les nuages et brillait à travers la fenêtre fraîchement repeinte. Mais Joakim ne voulait pas regarder dehors, de peur de se retrouver face au visage d'une femme décharnée aux yeux pleins de haine.
Magnifique demeure de gardien de phare, milieu du XIXe siècle. Situation isolée dans site préservé avec vue imprenable sur la Baltique, plage à moins de 300 mètres. Votre voisin le plus proche : le ciel
Elle lâche l'anguille qu'elle vient d'attraper et se met à courir vers Petter . Alors elle attend un bruit terrifiant. Comme des coups de tonnerre - qui ne viennent pas du ciel, mais de la plaque gelée, sous ses pieds
J'ai entendu les morts chuchoter dans les murs. Ils ont tant à raconter.
les drogués donnent mauvaise réputation à un quartier… Mais les soupçons de meurtre, c’est pire.
La frontière entre le possible et l’impossible n’est pas aussi nette chez les enfants que chez les adultes. Il suffisait peut-être juste de désirer assez fort ?