Citations sur Les enfants des dieux, tome 1 : Opprimés (11)
- Elle lit dans la tête des gens, finit-il par expliquer. C’est aussi une tueuse qualifiée, mais ça, ce n’est pas vraiment un don ; plutôt une capacité acquise au fil des ans.
- En somme, ma boîte à bijoux n’aurait pas été une arme très efficace, conclus-je en la posant devant moi.
- Tu n’avais rien de mieux ? demanda William. Tu comptais l’anéantir à coups de boîte métallique ?
- Mouais, répondis-je.
- C'est là que je voulais en venir. C'est un paradoxe. Une partie de toi-même, morale et logique, considère qu'il est mal de tuer. Elle est dégoûtée par l'idée de manger de la viande. Elever les poulets et les bœufs en batterie, dans des conditions qui font de leur vie un long supplice, c'est mal. Tu le sais. Pourtant, un jour comme ce matin, tu fais la queue, l'eau à la bouche, pour manger un burrito à la saucisse bien épicé, car tu n'y résistes pas. C'est gravé en toi: l'instinct de survie. Ton corps réclame de la viande, du pain, des saucisses, et tu avales le tout. Tu pourrais commander un œuf sur le plat et du fromage râpé, mais tu y verrais une privation.
- Tu es amoureuse de moi, affirma-t-il avec un grand sourire.
- Uniquement parce que tu manipules mon cœur et mes sentiments par je ne sais quels moyens. Kara m'a expliqué que tu descendais d'Aphrodite. Crois-moi, jouer ainsi avec les émotions des autres, c'est de la cruauté.
- Elyse, mon pouvoir ne s'exerce pas de cette manière, répliqua-t-il sans perdre son sourire.
J'admirais le fait que la nature refuse de se soumettre. Même au milieu d'un univers artificiel crée par l'homme, elle résistait.
Vivons l’instant présent. Si tu te projette vers l’avenir, tu vas rater ce qu’il se passe ici et maintenant, et tu le regretteras.
La vie. Un labyrinthe de croisements et de virages où nul n'est vraiment destiné à se frayer un chemin. Une abondance de moments essentiels et de repères marquants qui vous prennent par surprise, à tout instants, et retournent votre univers.
J’observai le visage calme de William, refusant d’admettre que le temps ne jouait pas pour moi. Je me rappelai malgré moi que je devais vivre au présent, même si chaque instant disparaissait comme de l’eau sur du sable.
- Roméo et Juliette ? releva-t-il en prenant le volume. "Si l'amour est brutal avec toi, sois brutal avec l'amour, perce l'amour qui te perce et tu le posséderas."
Ni mes propres craintes ni l'âme prophétique du vaste monde rêvant de l'avenir ne sauraient définir la durée de mon amour profond, ni prétendre qu'il est destiné à sombrer.
La lune mortelle a enduré l'éclipse, et les tristes augures méprisent leurs présages. Les incertitudes se parent de conviction, la paix est le héraut des oliviers hors d'âge.
Grâce aux gouttes tirées de ses heures embaumées, mon amour resplendit et la mort m'obéit, car en dépit d'elle, je vivrai dans ces pauvres rimes, tandis qu'elle chargera des hordes sottes et muettes.
Et toi, tu trouveras ici ton monument, quand auront disparu les couronnes des tyrans et leurs tombes de cuivre.
Ma foi, il n'y a pas de plus belle fin. "Viens, mort, sois la bienvenue, si Elyse le veut."