AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,25

sur 139 notes
Nous suivons les tribulations de la famille Leslie et ses 3 générations, sur le temps d'un été. Mister et Lady Leslie, leurs fils John et David, leur fille Agnès et ses enfants nous embarquent dans leur quotidien à Rushwater. Mary Preston, une jeune fille sans fortune, est invitée à passer l'été à Rushwater House. Entre parties de tennis, premiers émois, bal et promenades dans la campagne anglaise, la saison s'annonce pleine de surprises.
Pour moi, ce roman est une vraie découverte. L'histoire se passe dans les années 30. J'y ai retrouvé une ambiance qui faisait écho aux romans de Jane Austen, mais dans une époque beaucoup plus récente. J'ai également ri, certains passages sont vraiment très drôles. Lady Leslie est au coeur de cette famille, mais c'est un personnage fantasque, désordonné et attachant à la fois. Tous les autres personnages sont dans la même veine. Et puis les fraises sauvages, offertes à la jeune Mary et qui la font passer par toutes les émotions…
Commenter  J’apprécie          20
Nous ne savons pas quand se déroule exactement le roman, les quelques indices dispersés par l'auteure font situer l'action dans les années Trente.
La famille Leslie accueille pour l'été Mary Preston, une nièce de Lady Leslie, à Rushwater House, leur très agréable résidence dans la campagne anglaise, à quelques heures de Londres.
L'été s'annonce joliment entre parties de tennis et de cricket, promenades au grand air, concert des métayers et bals, dans l'insouciance des beaux jours.
Angela Thirkell dans « le parfum des fraises sauvages » nous dresse une galerie de portraits plus amusants les uns que les autres, miroirs de la bonne société anglaise des années Trente où tout semble figé : les serviteurs observent, parfois commentent mais jamais n'agissent au-dessus de leur rang, les maîtres vivent, échangent sous les regards de ces derniers sans s'émouvoir le moins du monde.
Lady Emmy est tête en l'air et aime, à plaisir, compliquer les moindres événements de la vie domestique et sociale. Son étourderie est telle qu'elle en devient excentrique et délicieusement évaporée.
Sir Leslie est l'archétype du hobereau plus immergé dans les affaires du domaine, notamment son élevage de taureaux, qu'enclin à participer pleinement à la vie domestique, à tel point que ses interventions en deviennent décalées et immanquablement drôles. Il est vrai que pour lui une femme se doit d'être futile, intéressée par et investie dans l'éducation de ses enfants et dévouée corps et âme à son époux.
Agnès Graham, fille des Leslie, est une image d'Epinal à elle seule : d'une beauté digne d'un personnage féminin de Jane Austen sans en posséder une once d'esprit critique. Cela ne la rend pas plus ridicule pour autant, du moins ne l'ai-je pas vue ainsi. Certes on ne peut que sourire, et parfois être agacé, lorsqu'elle gourmande ses enfants d'un éternel « Vilains, vilaines, vous êtes vilains » et les confie à leur Nannie. Elle ne voit la vie que par le prisme de la vie familiale sous l'autorité suprême de son époux, le Capitaine Graham, l'Absent toujours présent du roman. Elle a fait un mariage arrangé et s'en trouve heureuse et épanouie. Sa vie semble n'être que vacuité et pourtant... on sent qu'elle a les moyens d'être autre que l'image qu'elle renvoie.
David Leslie, le jeune homme charmant et charmeur qui fera chanceler et défaillir la délicate Mary Preston. Son égoïsme n'a d'égal que son talent à se faire pardonner chaque manquement. Il se veut être l'artiste de la famille et a un roman en cours d'écriture, ou plutôt a-t-il l'idée d'écrire un roman qu'il veut proposer comme pièce de théâtre ou comme film alors qu'aucun mot n'en a encore été couché sur le papier. Chacun de ses gestes envers Mary peut prêter à confusion : est-ce par attirance ou simple sympathie qu'il lui dépose un baiser au creux de sa paume, qu'il lui promet un saladier de fraises sauvages ? Plutôt son inconséquence née de son indécrottable égoïsme.
Martin, dix-sept ans, est l'héritier du Domaine suite au décès, à la guerre, de son père. Il réussit à échapper à un séjour linguistique en France pour rester dans le cocon familial pendant l'été. Cependant, sa manoeuvre lui fera subir les leçons de français de Madame Boulle, locataire de Mr Banister, révérend et propriétaire du presbytère.
C'est l'occasion pour l'auteure de pointer, malicieusement, les a priori des Anglais vis à vis des Français : « J'ose espérer, Henry, que les canalisations du presbytère sont en état si Martin doit y séjourner, car les Français sont assez vagues pour ce qui est des sanitaires. » (p 94)
John, le fil puîné devenu l'aîné suite à la disparition du père de Martin, est un trentenaire, donc vieux, veuf inconsolable. Il a le sens du devoir, de l'élégance, et travaille à Londres en tant qu'homme d'affaires prospère. C'est la voix de la sagesse et de la temporisation.
Mary Preston, jeune fille de prime abord naïve car elle tombe très vite sous le charme de David. Cependant, au fil du roman, elle apparaît comme une femme qui sait penser par elle-même, qui exprime ses idées tout en respectant le code des convenances. Elle dénoue beaucoup de noeuds domestiques, se rend compte de la vacuité de certains de ses sentiments. Elle ressemble, elle aussi, aux héroïnes de Jane Austen, l'emportement des sentiments en moins. Elle nous fait sourire, parfois rire, lorsqu'elle se pâme devant les attentions de David qui semblent prises pour argent comptant. J'avoue que l'auteure a bien su masquer la cible des vrais sentiments amoureux éprouvés par Mary. Pourtant il suffisait de lire entre les lignes, de s'arrêter sur certaines descriptions, sur quelques scènes fugaces.

« le parfum des fraises sauvages » est une comédie romantique absolument délicieuse qui au-delà d'une apparente mièvrerie, nous raconte une Angleterre que j'oserai qualifier d'éternelle.
Cette ambiance particulière, presque indicible, m'a également fait penser aux romans japonais dans la façon de relater l'insignifiance d'un quotidien pour en extraire ce qu'il a d'unique.
Ce fut comme assister à une agréable « causerie » grâce à laquelle le temps s'arrête et transporte le lecteur dans un tableau de scènes ordinaires.
D'aucuns penseront que « le parfum des fraises sauvages » est insignifiant, suranné, mièvre ou consternant, j'ai aimé cette lecture, souri et ri plus d'une fois avec dans la tête la musique du film « Meurtre dans un jardin anglais »... allez savoir pourquoi !
Lien : https://chatperlipopette.blo..
Commenter  J’apprécie          00
Après avoir absolument adoré Bienvenue à High Rising, il me tardait de retrouver Angela Thirkell dans son second roman publié pour la première fois en 1934, le parfum des fraises sauvages.

Même si je l'ai trouvé un peu moins bon et un tantinet moins drôle et pétillant que son premier roman, je me suis tout de même régalé à lire cette comédie romantique au coeur de la gentry anglaise, dont les personnages sont aussi farfelus qu'extrêmement attachants.

Porté par une héroïne un peu effacée mais charmante, Mary, une jolie jeune fille désargentée, ce roman ne repose pas sur une intrigue de folie mais plutôt sur son atmosphère typique de campagne anglaise et sur sa galerie de personnages assez savoureuse.

La famille Leslie est excentrique : le grand-père et la grand-mère, Henry Leslie et Lady Emily, et leurs enfants, John, l'aîné qui est veuf, Agnès, mère de famille un peu écervelée qui se réfère toujours à son mari afin de ne prendre aucune décision, et David, artiste et charmeur impénitent ainsi que Martin, l'aîné de leurs petits-enfants. Tous sont plutôt charmants et sympathiques, et on a plaisir à les suivre le temps de ce récit.

Je n'ai en tout cas pas boudé mon plaisir en me plongeant dans ce court roman d'atmosphère des années 30 empli de loufoquerie et de légèreté. Au sein de la famille Leslie, volontiers oisive, la vie s'organise autour des thés, des repas et des parties de tennis et on vit comme un drame le fait de salir son pantalon ou sa robe, on s'inquiète pour le prochain bal, etc.

J'ai beaucoup aimé les conversations entre les différents protagonistes, leur quotidien, les moeurs et les loisirs de cette époque foisonnante, et si comme moi, vous aimez ces atmosphères anglaises à la Dontown Abbey, ce roman vous plaira assurément.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          00
Non je refuse ! Cela n'était pas permis de me tenir des promesses si savoureuses et alléchantes jusqu'à me vendre l'hilarité pour refermer le livre, aussi interdite que perplexe.
Ce qui me reste de ce roman est une belle tentative, non transformée malheureusement. Si la plume de l'auteure sert à ravir la galerie de personnages qu'elle a fait naître, cela semble s'être fait au détriment de l'intrigue qui est incroyablement ennuyeuse et brouillonne, hélas.
Le lecteur aura au moins le loisir d'être diverti ici et là par une maitresse des lieux étonnamment distraite et agaçante car se perdant beaucoup en jacasseries inutiles, épuisant tour à tour son assemblée en vampirisant l'espace de ses convives; mais également par une lady ingénue dont les seules tirades ne font que souligner l'évidence des situations et n'apporte que très rarement de la profondeur aux causeries auxquelles elle participe volontiers; par un apollon d'une arrogance parfaite à l'aplomb frisant la prétention et enfin par un patriarche muet et discret ne faisant pas trop cas de sa cour afin de gagner le prix de sa tranquillité.
Une belle écriture d'avant guerre, un décor verdoyant et loufoque dans lequel le lecteur se serait volontiers laissé aller à une romance victorienne si l'auteure avait daigné s'investir un peu plus.






Commenter  J’apprécie          42
... Je pense donc sincèrement que cet ouvrage peut et plaira aux lecteurs, car j'ai apprécié mais je ne renouvellerai pas l'expérience de lire de la littérature anglaise du même acabit. J'ai bien aimé lire ce roman, drôle et décalé, mais également pour ouvrir mon esprit à d'autres styles d'ouvrages et avoir essayer une nouvelle expérience livresque. Je vous conseillerai donc le parfum des fraises sauvages si vous aimez le style et l'humour anglais, que vous avez envie de rencontrer une famille exceptionnelle au milieu d'une demeure magnifique dans une époque insouciante qui nous manque bien souvent…
Lien : https://booksetboom.blogspot..
Commenter  J’apprécie          00
Le parfum des fraises sauvages est parfait pour quiconque cherche un peu de légèreté et d'humour dans ses lectures. C'est très frais !
Commenter  J’apprécie          10
Ok, ce livre, on va pas tourner autour du pot, je l'ai détesté. Mais vraiment. de toute mon âme. Comme rarement j'ai haï un roman. Bon concrètement, ce n'est pas complètement la faute du livre. Je crois que lui et moi, on s'était pas bien compris. C'est un livre Charleston, alors je m'attendais à une super histoire captivante avec des personnages approfondis. Et ce n'est absolument pas le cas. Dès la préface, j'ai commencé à avoir des appréhensions et effectivement, ce n'était pas une histoire pour moi, puisqu'il s'agit là d'une satire sociale. L'histoire n'a pas beaucoup de sens, les personnages sont agaçants, les dialogues étaient insupportables… Bref, honnêtement, chaque mot lu était un calvaire et plusieurs pages ont été lues en diagonale…
Commenter  J’apprécie          10
Au début, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. C'est un véritable tourbillon de personnages, qui évoluent autour de Lady Emily, la mère et grand-mère de la famille et qui a l'art de sauter du coq à l'âne. du coup, c'est un peu difficile de suivre.
Et puis après finalement, j'ai été emportée par ce tourbillon, qui reflète justement l'esprit de cette famille, un peu absurde, complètement déjantée ! Ils sont touchants, et même si côtoyer de telles personnes aurait de quoi rendre fou, à la lecture, c'est juste un pur délice. Cela ferait un film incroyablement drôle.
L'histoire, sans receler de rebondissements étonnants ni s'achever par une fin surprenante, n'en est pas moins charmante.
Encore un de ces romans anglais que je vais finir par qualifier "les romans à scones". Une petite gourmandise qui fait passer un vrai bon moment, délicat et caustique. Un Orgueil et Préjugés qui se passerait dans les années 30, satire sociale qui dresse un portrait plus au vitriol qu'il n'y paraît envers ses contemporains.
Le seul bémol : l'introduction faite par Alexander McCall Smith, que j'ai trouvée plutôt prétentieuse et condescendante, et qui m'a assez choquée, car cet auteur, que j'ai lu et dont j'apprécie certains bouquins, n'est à mon sens pas "meilleur".
Lien : https://le-jardin-litteraire..
Commenter  J’apprécie          20
Un roman léger, extravagant, vain et charmant que traversent des personnages follement excentriques.
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Lien : http://le-blog-d-elisabeth-g..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai lu ce petit roman en vacances et y ai pris beaucoup de plaisir, c'est charmant, très anglais et primesautier.
Cela se passe dans un vieux manoir anglais où habite un couple de bourgeois. La famille héberge une jeune nièce, Mary, moins fortunée qu'eux. Celle-ci va apprendre à connaître sa tante Emily, charmante mais loufoque et compliquée, son mari,Lord Leslie, très gentil, sa fille Agnès un peu "cruche" et surtout ses deux cousins David, séducteur égocentrique et John, veuf très sérieux. le roman se passe le temps d'un été, cela se lit très bien, c'est frais. Un moment agréable de superficialité.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (328) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20393 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}