"Je pourrai leur dire quelque chose - cela me fait rire - du genre "la réalité depasse la fiction". Et peut-être poursuivre sur le thème "Nul crime ne restera impuni".
Lou, sherrif adjoint, à propos du double meurtre qu'il doit commenter aux journalistes
"L'enfant porte en lui l'homme qu'il sera plus tard."
Il m'arrive, parfois, de traîner en ville, adossé à la devanture d'un magasin, mon chapeau repoussé en arrière, une botte passée derrière la cheville de l'autre jambe - ma foi, vous m'avez sans doute vu si vos pas vous ont mené dans cette direction -, et, de rester comme ça, avec la tête d'un gars gentil, sympa, stupide, un type qui n'oserait jamais pisser dans on pantalon si celui-ci prenait feu. Et pendant tout ce temps où je reste là, intérieurement, je hurle de rire - rien qu'en regardant passer les gens.
- Ça ne me viendrait pas à l’idée de te menacer, Lou, mon chéri, mais je suis bien décidée à ne jamais renoncer à toi. Jamais, jamais, jamais. Si tu es trop bien pour moi, alors je ferai ce qu’il faut pour que tu ne le sois plus.
Je l’embrasse – un long baiser, brutal. Car Joyce ne le sait pas, mais elle est déjà morte, et d’une certaine façon, je ne pourrais pas l’aimer davantage.
Je me suis mis à rire en plaignant un peu le pauvre connard. C’est curieux, la façon dont ces gens-là cherche toujours à avaler leur acte de naissance. Ils se cramponnent, même si on fait tout pour les décourager ; pour un peu ils vous expliqueraient bien comment ils voudraient être ratatinés ! Pourquoi fallait-il qu’ils s’adressent tous à moi pour se faire tuer ? Ils ne pouvaient donc pas se faire ça eux-mêmes ?