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3,56

sur 141 notes
Direction l'Islande qui, si l'on en croit Thorarinson (et Indridason aussi d'ailleurs) a quelque chose de pourri : problèmes d'alcool, de drogue, de petite délinquance, mais aussi de grosse délinquance financière. Olver justement est un de ces "nouveaux Vikings" ayant sucé "jusqu'à la moelle" les entreprises avant de les "abandonner après faillite ou couvertes de plaies béantes". Couvert finalement de dettes lui aussi, au bord du divorce, Il apprend que sa fille a été enlevée et que les ravisseurs demandent une somme qu'il ne peut payer. La police piétine.

Einar, le journaliste des aventures précédentes, fouine de son côté, tout en continuant à s'intéresser à la mort d'une postière dans une autre ville du pays. Petit pays où les liens se distendent mais beaucoup se connaissent, où il est aisé de trouver numéro de téléphone et adresse d'une personne, ce qui permet à Einar de foncer sur un "suspect". Plusieurs enquêtes en même temps pour Einar, qui se trouve souvent au coeur de l'action, et tanne la police et les témoins pour récolter des renseignements.

Comme Yv, j'ai déploré une certaine lenteur, surtout à cause de discussions sur la situation financière et l'écroulement financier, qu'on avait vite saisi pourtant. Einar est sympathique en journaliste et en père de famille, il se fait balader aussi...Mais mon attention s'éparpillait pas mal, j'ai même eu du mal à me passionner pour l'enlèvement de la gamine.
Cependant, mis à part ce coup de faiblesse pour la part centrale du roman, je reconnais qu'en fin de parcours cela s'améliore, prend du rythme, et que le dénouement était imprévisible. Un roman noir, avec cependant quelques éclaircies.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Une première avec Arni Thorarinsson (C'est pas compliqué : le fils de Thorarins!)
Heureusement que Idridason m'a fourni les clés des noms islandais (Dottir : fille de ; Son : fils de suffixe accolé au nom du père!).
Mais bon sang de bois !, je finis toujours par me mélanger les pinceaux avec le prénom des personnages et leur genre .
Traducteur et éditeurs ne pourraient-ils pas s'entendre pour les rebaptiser de prénom bien de chez nous Judith, Patricia, Charles, Édouard ….
Ceci dit, l'oeuvre commence par un conte populaire où un géant emporte dans une autre monde les cueilleurs de « simples » qui viennent près de lui. Mes points d'interrogation seront levés avec l'explication de cette métaphore tout au long de ce récit qui s'inscrit dans l'actualité islandaise.
Actualité traitée par Arni, ex-journaliste qui via son personnage d'Einar va nous faire vivre plusieurs enquêtes journalistiques d'investigation.
Waouh, c'est complexe. Bonjour la pelote ! Un peu comme les fils à pêche qui forment « perruque » et qui nécessitent du pêcheur, un univers de patience, gros comme ça, pour retrouver son fil.
Arni Thorarinsson nous plonge donc dans les réseaux maillant de la société islandaise, ne se privant pas d'y glisser ses critiques personnelles à propos de son pays qui a subi une crise économique suite à la faillite de plusieurs banques, entraînant dans un effet « domino » toute la population de l'île. Nous sommes donc transportés en pleine révolution des casseroles.

L'ange du matin est une chanson de 1967 https://www.youtube.com/watch?v=HTzGMEfbnAw, reprise par un des personnages.
A travers les méandres de l'enquête d'investigation, le journaliste nous parle d'illusions, de mort, d'innocence perdue mais aussi d'espoir.
C'est sans concession. Arni Thorarinsson nous prévient, au moins deux fois, que la fin ne sera pas manichéenne.
J'ai bien aimé.
Quatre étoiles

Ancelle, le 7 mai 2024
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Einar est journaliste, il a retrouvé un équilibre après une bonne cure de désintoxication alcoolique ..et un divorce.

Il est confronté à deux affaires: l'assassinat d'une postière malentendante et farouche et l'enlèvement de la fille d'un ponte de la finance.

Nous sommes en Islande en 2010 , le pays est essorė par la crise économique. Les "vickings " de la finance ont joué leur partie et appauvri la nation.
La situation d'endettement semble irréversible.

Tous les corps de métiers sont affectés par des coupes drastiques . La police et les journaux en sous effectifs ont toutes les difficultés à résoudre ces deux affaires.

Le contexte socio économique est un élément essentiel de ce petit polar qui se lit avec plaisir sans pourtant être exceptionnel.
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Plus qu'un polar, ce roman nordique donne un aperçu de la société islandaise, désarçonnée après le crack de 2007.

Einar, le personnage principal, est journaliste au Journal du soir, quotidien en perdition dans un environnement économique à la dérive. Il suit d'abord l'enquête sur une postière agressée qu'il a trouvée mourante. L'affaire s'enlise l'interview d'Ölver Margretarson Steinsson, un « Nouveau Viking » homme d'affaires en cause dans l'effondrement du système financier.

Le congé sabbatique de sa collègue partie rédiger la biographie d'un rocker sur le déclin lui fait occuper de nouvelles fonctions, sa voisine Solveig est hospitalisée mais il va être mobilisé avec l'enlèvement de Margret Bara, la fille d'Ölver. le roman prend alors un autre tour, avec un récit en incise qui renforce la tension.

Einar est assez sympathique, ses relations les policiers, sa voisine, sa fille Gunnsa, ses collègues nous plongent dans son quotidien, donnent du corps et de la sensibilité à ce récit. le roman n'est pas un thriller qui tient éveillé toute la nuit, mais ses rebondissements en font un livre intéressant et bien mené.
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Quel est le rôle d'un journaliste ? Informer. Pour informer, il lui faut enquêter, et c'est ce que font Einar et ses collègues. Attention ! Ne les prenez pas pour des solitaires prétentieux, vous savez, le type même du baroudeur solitaire un peu méprisant.Einar et ses collègues sont bien ancrés dans le réel, ils savent qu'ils ont à faire avant tout avec de l'humain, même si la finance semble, un temps, avoir pris le dessus.
Einar, d'ailleurs, est en retard ce matin-là, quand il bute dans du courrier éparpillé sur le sol. Il découvre ensuite le corps de la postière, alors à l'agonie. Il a beau faire ce qu'il faut (et se reprocher après de ne pas avoir fait assez), elle décède à l'hôpital. S'il n'a pu la sauver, s'il n'a rien entendu de son agression, qui s'est déroulée non loin de chez lui, il suit les investigations de près, sans hésiter à s'y mêler si nécessaire. La police a peu d'indices, et la seule piste qu'elle ait semble avoir presque été tracée par l'agresseur lui-même. La fréquentation des romans et des séries policiers nuit gravement aux policiers eux-mêmes.
D'ailleurs, personne n'était préparé à l'enlèvement de la jeune Margret. Pour les policiers, ce crime est totalement inédit, et ils doivent faire avec le peu qu'ils ont. Pour les lecteurs occidentaux, les enlèvements sont des rebondissements très fréquents, et nous connaissons bien les mécanismes de cette branche du genre policier. Einar aussi, qui pose les questions qui pourraient déranger les enquêteurs (nous les voyons d'ailleurs fort peu en action, si ce n'est pour se refuser à tout commentaire). Nous voyons également grâce à quel système d'informateurs il parvient à se tenir au courant le mieux possible de ce qu'il se passe – et comment aussi, parfois, il faut se méfier de ceux auxquels on ne fait pas attention.
L'ange du matin est un roman policier contemporain qui nous interroge sur notre société, même si l'auteur est islandais. Quelle place accordons-nous à nos aînés ? Comment éduquons-nous nos enfants, que comptons-nous leur transmettre ? Connaissons-nous bien nos proches ? Et la culture, dans tout cela, peut-on encore parler d'elle alors que les nouveaux supports semblent plus importants que les contenus ? A l'heure où les témoignages en tout genre foisonnent, qu'a réellement le droit de révéler un journaliste ? Einar, et avec lui l'auteur, se garde bien de porter des jugements moraux, il questionne, pose des constats, et ce n'est pas aussi réjouissant que le tout dernier message qui clôture ce roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Einar, journaliste au Journal du soir, est de retour à Akureyri pour quelques temps, et lorsqu'il se rend au travail un matin, il découvre une employée de la poste décédée sur la voie publique. Alors qu'il s'apprête à mener l'enquête sur ce meurtre, son patron le renvoie à Reykjavik pour interviewer un capitaliste malhonnête et en pleine faillite. La fille de celui-ci est enlevée quelques jours plus tard...
Encore une fois, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Einar et les autres personnages récurrents de cette saga. le suspens est toujours au rendez-vous et les situations toujours aussi difficiles (si vous cherchez du happy end, passez votre chemin).
En bref : toujours aussi bien !
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Ce roman m'a permis de faire la connaissance d'Einar, le journaliste qui est le personnage récurrent d'Arni Thorarinsson.

Avec la découverte par Einar lui-même d'une postière victime d'une agression, le récit démarre sur un rythme plutôt intéressant.
Malheureusement, selon moi en tout cas, l'histoire s'enlise rapidement dans une interview que le journaliste s'est vu imposer par son rédacteur en chef. L'entrevue concerne un certain Olver Margretarson que nombre d'Islandais considèrent comme faisant partie de la clique de capitalistes ayant par leur avidité conduit le pays dans une terrible crise économique en 2008. J'avoue très humblement n'être pas passionné par ce sujet, et avoir eu du mal à m'intéresser à cette première partie du livre.

L'enlèvement d'une petite fille relance l'intrigue policière de façon particulièrement noire, des passages évoquant la détention de la gamine donnant un aspect assez dérangeant à la lecture.
En revanche, l'auteur décrit bien les difficultés de policiers pas préparés à affronter une telle situation, ainsi que le rôle que doit jouer une presse tiraillée entre le besoin d'informer, d'essayer de faire avancer les investigations par des appels à témoignage, tout en respectant la confidentialité d'une enquête délicate.
En parallèle, le meurtre de la postière malentendante du début revient en fil rouge jusqu'à sa résolution finale.

J'ai retiré de ma lecture une impression bien mitigée. Malgré de bons éléments servant les intrigues policières, je n'ai pas réussi à vraiment me passionner pour ce roman.
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Ce qui est plaisant avec Arni T. et d'autres de ses compères, c'est que leur "polars" ne sont pas que... leurs auteurs sont des observateurs accomplis, fins, implacables aussi, de la société dans laquelle ils vivent. Et je vois leurs romans comme des prétextes, au niveau de l'intrigue, pour venir nous titiller quant à la société islandaise, la corruption, la perte d'identité, lacculturation, le mal, la destruction.
L'Ange du matin ne déroge pas à ma règle... on dénonce d'abord l'organisation d'une société, les biens-pensants, les corrompus...
Et puis il y a Einar. Moi je l'adore. C'est l'enquêteur. Est-ce que tous les enquêteurs islandais ressemblent à Einar ?
Bref, un livre très plaisant, bien construit, bien écrit, soigné, une touche (plusieurs en fait) d'humour. Un bon, très bon moment.
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Une lecture mitigée : j'aime les descriptions de la société islandaise faites par cet auteur. Je suis passée à côté de tout ce qui concerne le crise économique dans ce pays.

J'ai trouvé les deux enquêtes tirées par les cheveux.

Mais j'ai retrouvé avec plaisir les personnages dont j'avais déjà fait la connaissance dans un précédent tome que j'avais beaucoup apprécié.
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D'abord merci à Éric Boury le traducteur, sans qui nous ne pourrions avoir accès à ce  « caillou glacé » qu'est l'Islande ni à ses auteurs tous aussi intéressants les uns que les autres, dans des registres littéraires bien différents.

Ici avec Arni Thorarinsson, nous plongeons dans une partie de la société islandaise d'après 2008, grande période de corruption des élites, ses paysages et des fragments de sa culture.

Texte assez décousu mais riche de diversité, sur fond d'enquêtes (surtout journalistique ici) dans lesquelles la police semble beaucoup piétiner et refuser de collaborer avec ce journaliste du «journal du soir », Einar.

L'auteur nous balade entre Akureyri une petite ville du Nord de l'île et Reykjavik. Mais quoiqu'il arrive, il fait toujours froid.

Ce sont certaines personnes qui apportent de la chaleur dans ce roman qui pose un éclairage particulier sur diverses facettes de la société islandaise en 2012: le ressentiment d'une classe moyenne à l'égard des escrocs milliardaires (les Vikings)qui ont appauvri le pays, la délinquance d'immigrés qui ne trouvent pas leur place, la difficulté de survie de la presse écrite (qui se renflouera grâce au crime), la complexité des liens familiaux, la perversité et la cruauté de quelques-uns….

Ce foisonnement de vies si diverses donne une belle consistance à ce roman.


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