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3,56

sur 141 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A Akureyri, une factrice malentendante est agressée et laissée pour morte par un froid matin de janvier. le journaliste Einar, présent sur les lieux, commence une enquête qu'il doit laisser de côté quand il est rappelé à Reykjavik pour interviewer, Ölver Margretarson Steinsson, un ''nouveau viking'', un de ces hommes d'affaires qui ont contribué à ruiner le pays. Sur place, il apprend la restructuration du Journal du soir et sa réintégration dans l'équipe de la capitale. Sa remplaçante, Sigurbjörg, ayant pris une année sabbatique afin de se consacrer à la biographie d'une ancienne star du rock, Einar retrouve la rubrique des faits divers et sera aussi rédacteur en chef adjoint. Mais il n'a pas le temps de se réjouir de ce retour en grâce. Margret Bara, la fille d'Ölver, est enlevée et ses ravisseurs exigent une rançon de vingt milliards ! Une somme impossible à réunir pour le roi des affaires déchu et une nouvelle enquête pour le journaliste pugnace.

Sur fond de crise économique et de société en déliquescence, Arni Thorarinsson promène son journaliste d'Akureri à Reykjavik pour deux enquêtes qui en disent long sur l'Islande du XXIè siècle. le meurtre d'une handicapée et l'enlèvement d'un enfant font la démonstration d'un pays qui a perdu tout repère depuis qu'il a pris conscience de sa ruine financière. Moins mordant et cynique que dans ses précédentes enquêtes, Einar se pose des questions éthiques quand il s'agit de nourrir ses articles du malheur d'une fillette séquestrée et de ses parents au désespoir. le père a beau être un mégalo qui a entraîné l'Islande à sa perte, il n'en demeure pas moins un parent prêt à tout pour retrouver sa fille. Mais Einar fait taire ses scrupules et s'immisce, questionne, insiste, publie.
Cet opus un peu trop bavard et long à démarrer n'en demeure pas moins un bon moment de lecture, grâce à Einar et à ceux, ou plutôt celles qui l'entourent : sa fille qui voudrait suivre les traces de son père dans le journalisme, son ex-maîtresse avocate qui le renseigne sur l'affaire, sa vieille voisine cambriolée, la policière des fjords de l'Ouest et bien sûr la petite Margret Bara, menottée, les yeux bandés, molestée, au fond d'un grenier et qui ne comprend pas ce qu'elle a fait de mal pour mériter un tel sort.
Une vision pessimiste d'un pays qui a vécu de plein fouet la crise économique et a perdu confiance. Les nouveaux vikings ont sombré corps et biens et avec eux toute une nation jusque là préservée.
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A Akureyri, au nord de l'Islande, bien avant le lever du jour (nous sommes en janvier), une jeune postière malentendante est retrouvée étranglée à quelques mètres de son chariot postal. C'est Einar, journaliste au quotidien "Le Journal du soir", qui la découvre alors qu'il se rend à son bureau et va mener sa propre enquête...
Deux jours plus tard il s'envole à Reykjavik pour interviewer un homme d'affaire, Ölver Margretarson, désigné comme un des responsables de la crise qui a gravement déséquilibré l'économie du pays.
Le Journal du soir subissant lui aussi la crise, ses locaux et son personnel vont être rassemblés dans la capitale où notre journaliste et sa charmante fille - Gunnsa - qui le dépanne en prenant des photos pour illustrer ses articles, vont se retrouver mêlés à une deuxième affaire : l'enlèvement de Margret Bara, la fille du fameux Ölver, une gamine de 10 ans, solitaire et passionnée de séries télévisées...La rançon demandée est une somme exorbitante.
Et pourquoi la prometteuse journaliste Sigurbjörg cesse t-elle de travailler au journal pour se consacrer à une biographie de Rikki, le Chien du Rock, ancienne star islandaise sur le déclin ? Quel est le véritable visage de ce dernier?
Sans compter la vieille voisine agressée par de mystérieux cambrioleurs encagoulés ? Mais qui sont les vrais voleurs ?
Toutes ces affaires, plus liées entre elles qu'on pourrait le croire au premier abord, vont tisser la trame d'une histoire mi-policière, mi- journalistique sur fond d'un constat très manichéen : des hommes d'affaires sans scrupule s'en sont mis plein les poches pendant que le pauvre peuple souffre et que la délinquance s'accroît...Le vent du mondialisme n'a pas épargné cette petite île tranquille, pour le meilleur et pour le pire.
J'ai beaucoup moins aimé qu'Indridason (puisqu'il nous est présenté comme "l'autre grand du polar islandais"). le style et le fond sont lourds, le ton trop moralisateur. Les scénarios manquent de crédibilité, le tout de subtilité. le suspense nous mène malgré tout au bout mais le dénouement n'est pas très convainquant...
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce polar, mais c'est chaque fois le cas quand je lis un Thorarinsson et pourtant j'y reviens.
Peut-être est-ce parce que j'ai du mal à trouver son personnage principal sympathique, peut-être est-ce parce que l'actualité politique et économique islandaise prend trop le pas sur l'intrigue.
Mais au fil des pages, on s'accroche, on s'intéresse et on se prend au jeu... et (y croirez-vous ?) on va même faire un petit tour sur wikipédia pour en savoir un peu plus...
L'histoire est construite sur deux intrigues : un meurtre et un kidnapping. La partie sur le meurtre est un peu trop (à mon goût) romanesque surtout dans ce contexte d'analyse sociologique et de critique sociétale. En revanche, la partie sur le kidnapping est terriblement bien amenée.
La fin toucherait presque à la perfection.
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Einar est journaliste, il a retrouvé un équilibre après une bonne cure de désintoxication alcoolique ..et un divorce.

Il est confronté à deux affaires: l'assassinat d'une postière malentendante et farouche et l'enlèvement de la fille d'un ponte de la finance.

Nous sommes en Islande en 2010 , le pays est essorė par la crise économique. Les "vickings " de la finance ont joué leur partie et appauvri la nation.
La situation d'endettement semble irréversible.

Tous les corps de métiers sont affectés par des coupes drastiques . La police et les journaux en sous effectifs ont toutes les difficultés à résoudre ces deux affaires.

Le contexte socio économique est un élément essentiel de ce petit polar qui se lit avec plaisir sans pourtant être exceptionnel.
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Ce roman m'a permis de faire la connaissance d'Einar, le journaliste qui est le personnage récurrent d'Arni Thorarinsson.

Avec la découverte par Einar lui-même d'une postière victime d'une agression, le récit démarre sur un rythme plutôt intéressant.
Malheureusement, selon moi en tout cas, l'histoire s'enlise rapidement dans une interview que le journaliste s'est vu imposer par son rédacteur en chef. L'entrevue concerne un certain Olver Margretarson que nombre d'Islandais considèrent comme faisant partie de la clique de capitalistes ayant par leur avidité conduit le pays dans une terrible crise économique en 2008. J'avoue très humblement n'être pas passionné par ce sujet, et avoir eu du mal à m'intéresser à cette première partie du livre.

L'enlèvement d'une petite fille relance l'intrigue policière de façon particulièrement noire, des passages évoquant la détention de la gamine donnant un aspect assez dérangeant à la lecture.
En revanche, l'auteur décrit bien les difficultés de policiers pas préparés à affronter une telle situation, ainsi que le rôle que doit jouer une presse tiraillée entre le besoin d'informer, d'essayer de faire avancer les investigations par des appels à témoignage, tout en respectant la confidentialité d'une enquête délicate.
En parallèle, le meurtre de la postière malentendante du début revient en fil rouge jusqu'à sa résolution finale.

J'ai retiré de ma lecture une impression bien mitigée. Malgré de bons éléments servant les intrigues policières, je n'ai pas réussi à vraiment me passionner pour ce roman.
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Une lecture mitigée : j'aime les descriptions de la société islandaise faites par cet auteur. Je suis passée à côté de tout ce qui concerne le crise économique dans ce pays.

J'ai trouvé les deux enquêtes tirées par les cheveux.

Mais j'ai retrouvé avec plaisir les personnages dont j'avais déjà fait la connaissance dans un précédent tome que j'avais beaucoup apprécié.
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Le premier sentiment qu'on a en abordant la lecture de L'ange du matin est un sentiment de fouillis. Ça part dans tous les sens: le meurtre d'une factrice, des allers-retours entre Reykjavik et Akureyri, une vieille femme agressée et volée, les confessions d'un milliardaire ruiné, la vie quotidienne du Journal du Soir, une petite fille qui disparait, la rédaction des mémoires d'un ancien rocker… Un fouillis pas très passionnant. Il est vrai qu'une fois passé le premier tiers du récit, ça devient un peu plus prenant.


Einar tient un scoop avec l'enlèvement de Margret Bara, la fille de ce milliardaire ruiné par la crise de 2008. Est-ce que les confessions de ce milliardaire publiées dans le Journal du Soir, par Einar, sont la cause de l'enlèvement de sa fille? Est ce qu'une fête organisée par la fille d'Einar est à l'origine de l'agression de la vieille femme, sa voisine? Est ce que la disparition d'une des sources d'information d'Einar n'est pas due à une imprudence de la part du journaliste? Einar se retrouve ainsi au centre de trois évènements dramatiques. Mais il va se consacrer principalement à suivre l'enquête sur l'enlèvement de Margret Bara, et accessoirement à donner son avis à une collègue sur les mémoires - en cours de rédaction - de l'ancien rocker.


La fin laisse un goût amer. L'auteur multiplie les invraisemblances. Tout ce qui en ressort c'est que la police islandaise ne fait pas son travail correctement. Mais surtout il passe à côté d'un sujet qui aurait pu être extrêmement intéressant: les conséquences sur le peuple islandais de la crise financière. En abordant toutes les conséquences: le chômage, l'appauvrissement général, la perte de confiance envers les gouvernants, la rancune à l'égard des banques, l'émigration des jeunes et le traumatisme du krach. Arni Thorarinsson met en scène juste un homme d'affaires ruiné, quelques jeunes paumés, des profiteurs d'après krach et un rocker déclinant. Un peu court. Une occasion manquée.
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Je ne connaissais pas cet auteur et n'avais donc pas d'idée préconçue. Je me suis fait mon opinion qui est plutôt mitigée.
Tout d'abord, je ne sais si cela est dû au texte d'origine ou à la traduction, mais l'écriture n'est ni fluide ni très naturelle, le style assez vieillot, un peu trop "propre" pour un roman policier (je n'ose pas dire "policé").
Ce n'est pas l'enquête policière par elle-même que nous suivons, mais l'investigation journalistique, ce qui change des romans policiers habituels.
Ce n'est que lorsque l'enlèvement de l'enfant a eu lieu que le roman a commencé à m'intéresser et m'a paru plus agréable à lire, c'est à dire au bout de d'une centaine de pages, soit quasiment le tiers du livre. C'est un peu dommage pour ce genre de littérature qui est supposée captiver le lecteur. Je n'en garderai donc pas un souvenir impérissable et ne me lancerai probablement pas dans la lecture d'un autre de ses romans.
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Une enquête très intéressante et Thorarinsson sait retenir notre attention.
La crise financière de 2008 sert de toile de fond à 2 histoires qui se croisent.
Un plus : une civilisation... L'Islande, un pays que je découvre.
Un moins (dont l'auteur n'est pas responsable) : Beaucoup de personnages avec des noms impossibles à retenir pour moi.
En bref : Une lecture plutôt agréable.
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Après « L’embellie » de Olafsdottir, nous voici encore dans ce pays islandais, mais cette fois-ci pour un roman policier. Au côté du grand Indridasson, et de son magnifique Etranges rivages, se trouvent en effet d’autres auteurs moins connus mais qui gagnent à l’être. Arni Thorarinsson est l’un d’entre eux.

Comme dans tout polar, il y a un personnage principal qui enquête : ici il s’agit d’Einar, un journaliste plutôt curieux, sur qui tombent les affaires judiciaires comme la neige sur l’Islande en ce début d’histoire : tout d’abord, il croise une jeune postière dont le contenu du courrier a été disséminé en dehors du caddie qu’elle poussait, et qu’on retrouve étranglée, non loin de là, un Ipod à proximité diffusant une chanson appelée L’ange du matin.
Ensuite, Einar est chargé, pour le Journal du soir, de faire le portrait d’un homme d’affaires véreux, Ӧlver Margretarson Steinsson qui a joué avec des sommes colossales dans des affaires douteuses et qui, maintenant criblé de dettes, affecte un profond repentir.
Pendant ce temps, la fille d’Einar, Gunnsa, veut faire une petite fête à la maison et oblige son père à dormir au sous-sol pour ne pas entendre les décibels. Pas de chance : pendant la nuit, la voisine du dessus, Solveig, une personne âgée charmante qu’Einar côtoie régulièrement, est victime d’une agression et cambriolée.
Ajoutez à cela que la propre fille d’Ӧlver, peu de temps après la parution de l’article d’Einar, est kidnappée et qu’Einar se fait fort de retrouver les kidnappeurs.

Cela fait beaucoup pour un début. Cependant, malgré cette avalanche de problèmes, le tempérament d’Einar se révèle tout à la fois : curieux mais désabusé ; tendre avec sa fille et sa voisine ; mais non dénué d’humour devant les évènements qui se succèdent.
Car si le démarrage de l’enquête est plutôt poussif (on cherche partout la petite fille, en oubliant presque la postière étranglée), la partie la plus intéressante est la toile de fond : une Islande gangrénée par l’affairisme, livrée aux spéculateurs ultra libéraux sans aucun scrupule, un monde dans lequel les gros poissons se retrouvent très vite dans les paradis fiscaux tandis que le commun des mortels trinque et paie les pots cassés.

Manque de chance pour Einar, la belle Sigurbjôrg, sa collègue journaliste (qu’il verrait volontiers autrement que comme une collègue) quitte brusquement le journal pour écrire un livre : la biographie d’un certain Rikki, qui a été une star du rock dans les années 80, mais qui aujourd’hui campe dans sa méga mélomanie et sa vanité, imaginant que ses fans veulent toujours de lui comme dans le bon vieux temps …

Par un artifice un peu tiré par les cheveux, le dénouement surprendra le lecteur dans son imbrication. Car en Islande, comme le dit Einar, « Ici, nous sommes tous plus ou moins parents et il y a très peu de place pour le hasard. Nous sommes tellement imbriqués les uns dans les autres, mon cher Brandur. »

Bien sûr, en lisant Einar, on pense au personnage de Mikael Blomkvist de Millenium.
En refermant ce livre, il nous reste un sentiment mitigé devant ce tableau désabusé de l’Islande avec, néanmoins, une pointe de tendresse, notamment dans le portrait de cette petite fille kidnappée, elle qui n’a rien demandé à personne, mais qui est la victime en cascade d’un système à bout de course : tout cela n’a, toutefois, rien à voir avec notre chère Europe, bien entendu.

Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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