Les dames de Marlow enquêtent, tome 3 : Poison en huis clos

Il y a dans cette affaire quelque chose qui me chiffonne. Comme lorsque je trouve une définition de mots croisés très réussie, mais qu’un petit mot de trop – une conjonction, un article – empêche d’être tout à fait explicite.

Mais comme je l’ai souvent dit à mes amies ici présentes, quand on essaie de raisonner logiquement sur un sujet, il est important de se souvenir que corrélation n’est pas raison.

« Une tasse de thé » et rien d’autre, ça n’existe pas, dit Judith d’un ton grave. Surtout à mon âge. Tu sais ce que c’est. Il va être gentil et charmant, et dès qu’il sera entré chez moi, il voudra qu’on lui fasse la cuisine, la lessive – en gros, il voudra une bonne à tout faire. Et c’est bien la dernière chose dont j’aie envie dans mon existence !

Becks soupira. Certes, elle adorait le frisson que lui procuraient ces enquêtes, mais elle devait bien reconnaître que, des trois, elle était la seule à respecter la loi. Cela impliquait qu’elle accepte tout, les bons comme les mauvais côtés.

Vous savez ce que je fais quand je nage et que je perds pied ? lança Judith . Je continue de nager. Allons, mesdames ! La tête haute, les épaules en arrière !

– Il faut fêter ça. Un bonbon ? Voyant ses amies choisir leur bonbon, Judith ne put s’empêcher de penser aux quatre mousquetaires croisant leurs épées avant de partir en mission. – Une pour toutes ? demanda-t-elle – Et toutes pour une ! répondirent les trois autres. Chacune mit un bonbon dans sa bouche et Judith croqua le sien avec délectation.