AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sorcière, Tome 7 : L'appel (21)

Un jour plus tard. Maeve qui me berçait et qui regardait mon visage, des larmes roulant de ses yeux. Elle disait :
— Tu as les yeux de ton père.
— Merde !
Commenter  J’apprécie          30
Un loup à la fourrure aux pointes argentées et aux dents d’ivoire brillant sous la lumière d’une bougie avance à pas feutrés sur un plancher en marbre foncé et poli en direction d’une table en pierre. La pièce est énorme et des bougies noires brillent depuis des bougeoirs muraux. Des moulures en plâtre ornées de motifs de feuilles et de vignes. Un couguar aux muscles ondulants sous une fourrure fauve bondit vers la table, ses yeux dorés brillant. Des rideaux noirs couvrent des fenêtres hautes et étroites. Un grand-duc d’Amérique, aux ailes et aux griffes déployées, survole la table. L’air est chargé de l’odeur des animaux. Une vipère serpente sur la table, les crocs exposés. Un aigle, un ours énorme. Un jaguar dont la queue fouette l’air. L’air est crépitant de pouvoir sombre. Un chandelier en argent aux motifs recherchés et chargé de bougies noires est posé sur le dessus d’une armoire en ébène. Un faucon dessine des cercles. Un athamé serti d’un seul rubis rouge sanguin. Un chacal et une belette, ayant tous deux l’appétit avide. Le loup affamé. Tous les animaux resserrent leur étau autour de la grande table ronde en pierre où un louveteau est couché et ligoté, les yeux écarquillés de terreur, son petit corps tremblant. Une par une, les bougies vacillent. Les ténèbres s’épaississent, deviennent plus denses. Et le louveteau hurle.
Commenter  J’apprécie          20
Hunter touchait chaque parcelle de moi. Me tenir près de lui sans le toucher était un délicieux tourment ; laisser sa présence caresser chacune de mes terminaisons nerveuses plongeait mon corps dans un état complet d'anticipation.
Commenter  J’apprécie          20
La magye avait apporté un chagrin virulent dans ma vie. Elle m’avait amenée à m’interroger sur absolument tout ce que j’avais jamais cru être vrai. Mais la magye était aussi un cadeau extraordinaire : une ouverture des sens, l’émergence de souvenirs ancestraux, un lien euphorique avec la terre et une force que je n’avais cru possible. Et elle avait amené Hunter dans ma vie. Hunter, que j’aimais plus que tout.
Commenter  J’apprécie          10
Il a froncé les sourcils. J’ai souri. Hunter le responsable. À l’âge de dix-neuf ans, il était le plus jeune membre de l’Assemblée internationale des sorcières, un investigateur chargé de la mission de découvrir les sorcières qui faisaient un usage inapproprié de leur magye pour les punir comme il se doit. C’était un emploi sérieux. Trop sérieux, parfois, selon moi. Depuis ma rencontre avec Hunter, j’avais vu une plus grande part du côté sombre de la Wicca que je ne l’aurais voulu.
Environ deux mois plus tôt, j’avais appris que je n’étais pas réellement la fille biologique des gens que j’avais toujours cru être mes parents. En réalité, j’étais adoptée, une sorcière de sang, descendante d’un des sept grands clans de la Wicca. De plus, j’étais l’héritière d’un pouvoir incroyable.
Commenter  J’apprécie          10
À 8 h 30, le ciel avait toujours cette teinte pâle du petit matin alors que je pilotais ma voiture vers le sud sur la New York State Thruway. Il n’y avait pratiquement aucune autre voiture sur la route, et le monde paraissait immobile et silencieux dans l’air glacé de janvier. Sur la banquette arrière de Das Boot, mon énorme Plymouth Valiant, modèle 1971, s’étaient entassés Bree Warren, Robbie Gurevitch, Raven Meltzer et la cousine de Hunter, Sky Eventide. Ils étaient tous endormis : Raven était à demi effondrée sur Sky et Bree était blottie contre Robbie. La seule autre personne éveillée à bord était Hunter, assis sur le siège du passager à mes côtés. J’ai jeté un coup d’œil vers lui pour l’apercevoir de profil, concentré sur la lecture d’une carte routière. Il m’arrivait de me demander si Hunter vivait un seul moment sans cette détermination intense. Était-il aussi intense même dans son sommeil ?
Peut-être le découvrirais-je durant le week-end à venir ? Nous six nous apprêtions à passer quatre nuits à New York. Je n’avais jamais passé autant de temps avec Hunter et, au fond de moi, je ressentais des palpitations de plaisir à l’idée qu’il soit aussi près de moi. Notre relation était encore jeune, mais je savais, sans l’ombre d’un doute, que j’étais amoureuse de lui. La plupart du temps, j’étais plutôt certaine qu’il partageait le sentiment, mais parfois, je ressentais de l’insécurité à ce sujet. Je lui avais exprimé mes sentiments quelques semaines plus tôt, mais il ne m’avait pas rendu la pareille. Qui sait ? Peut-être qu’à ses yeux, ce n’était pas nécessaire. Je n’avais pas eu le courage de le lui demander.
Commenter  J’apprécie          10

2 mars 1977
J’ai rêvé de l’Irlande à nouveau. Comme chaque fois, le rêve a laissé en moi un désir sans logique. Ce n’est qu’une image, d’une simplicité trompeuse, innocente, vraiment : un vêtement d’enfant en lin crème qui vole au vent sur une corde à linge, un ciel bleu en arrière-plan. Derrière lui, j’aperçois les collines herbeuses menant au pied de Slieve Corrofin et au grand rocher en forme de tête de lézard à son sommet. Je me souviens que les habitants du pays lui donnaient le nom de dragon de Ballynigel, même si j’ai l’impression que le nom s’adressait surtout aux touristes.
Commenter  J’apprécie          10
Je l’ai tiré à l’intérieur pour ouvrir son blouson et enfouir mon visage contre son torse couvert d’un pull.
D’un geste caressant, il a repoussé mes cheveux de mon front.
— Raconte-moi.
Debout dans le cercle formé par ses bras, je lui ai murmuré mon rêve afin de ne pas réveiller ma famille. À chaque parole, les images de mon rêve semblaient planer dans l’air autour de moi : le loup qui bavait, les yeux jaunes du hibou qui cherchaient et cherchaient. J’aurais voulu me cacher de ces yeux jaunes, les empêcher de me pourchasser.
Arrête. Ce n’est pas réel, me suis-je dit.
— J’ignore pourquoi ce rêve m’a tant effrayée, ai-je conclu sans conviction. C’était seulement un rêve. Et je n’en faisais même pas partie.
Mais Hunter n’a pas prononcé les paroles réconfortantes débitées en temps normal. Il est plutôt demeuré silencieux un moment en tambourinant doucement mon épaule de ses doigts. Il a enfin parlé :
— Je pense que je devrais signaler ton rêve au Conseil.
Mon cœur s’est serré.
— Au Conseil ? Tu crois que ce soit aussi sérieux ?
Il a secoué la tête, et ses yeux verts étaient sombres.
— Je ne sais pas. Je n’ai pas d’expérience dans l’interprétation des rêves. Mais le tien contient des éléments qui m’inquiètent… beaucoup.
J’ai avalé ma salive.
— Oh, ai-je fait d’une petite voix.
— Morgan ? a fait la voix endormie de papa qui provenait de l’étage. Tu es en bas ?
Que fais-tu debout à cette heure ?
Je me suis rapidement retournée.
— Je suis descendue boire quelque chose, ai-je lancé. Retourne te coucher, papa.
— Toi aussi, a-t-il marmonné.
Hunter et moi nous sommes regardés.
— Je t’appellerai, a-t-il murmuré.
Je l’ai vu disparaître dans l’obscurité.
Commenter  J’apprécie          10
J’ai jeté un coup d’œil du côté du réveil. Il était un peu plus de 3 h. Vêtue de mon pyjama en flanelle, je suis descendue au rez-de-chaussée à pas feutrés pour attendre Hunter.
Il ne lui a fallu que dix minutes pour arriver, mais j’ai eu l’impression d’attendre dix heures à faire nerveusement les cent pas dans le salon. Le cauchemar était loin de s’effacer. Il était toujours présent, comme s’il me suffisait de fermer les yeux pour m’y replonger.
J’ai regardé par la fenêtre pour voir Hunter approcher, écrasant sous ses pas la neige tombée sur notre vieille pelouse. Ses cheveux blond pâle étaient figés en pointes autour de sa tête, et ma vision magyque me montrait les traces de rose dessinées par le vent froid sur son visage pâle aux traits finement découpés.
— Qu’est-il arrivé ? a-t-il demandé sans préambule alors que j’ouvrais la porte d’entrée.
— J’ai fait un rêve.
Commenter  J’apprécie          10
Je me suis assise dans mon lit à la vitesse de l’éclair. J’entendais toujours l’écho des cris d’agonie du louveteau, et les ténèbres autour de moi… étaient uniquement les ténèbres de ma chambre à coucher au milieu de la nuit. Je me trouvais dans ma chambre, dans mon lit ; pourtant, je portais toujours le rêve en moi, dans toute sa vividité et sa terreur.
Hunter, j’ai besoin de toi ! Sans y réfléchir, j’ai envoyé un message de sorcière à mon petit ami, Hunter Niall.
Sa réponse s’est immédiatement fait sentir : J’arrive.
Commenter  J’apprécie          10




    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (254) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Sorcières-Tome 2

    À quelle clan Morgan aimerait-elle faire partie?

    Les Brightendale
    Les Woodbane
    Les Leapvaughn
    Les Rowanwand

    10 questions
    25 lecteurs ont répondu
    Thème : Cate TiernanCréer un quiz sur ce livre

    {* *}