J'en fais le serment

On ne peut pas revenir sur le passé, ce qui est fait ne peut plus être changé, malheureusement.

Madeleine avait un peu peur d’aller trop vite dans l’extériorisation de ses sentiments, mais elle avait été privée de bonheur si longtemps que le cadre et l’ambiance lui donnaient des envies folles. Depuis la mort de Vincent, elle aussi, avait été privée de présence masculine. Quelques hommes de son entourage lui avaient parfois fait la cour, mais elle devinait bien la raison. L’aventure serait forcément sans lendemain.

Cela n’avait rien de rationnel ni de facile à expliquer, mais à chaque fois qu’elle sentait un danger immédiat, elle ressentait ces sueurs froides dans la nuque et le dos, puis elle vomissait. Elle ignorait d’où venait cette faculté ou ce désagrément, mais elle se rappelait la fois où Vincent, son mari, avait acheté ce petit tracteur spécialement conçu pour aller dans les vignes. Peu de temps avant, elle avait eu ces troublantes sensations.

Ils s'étaient rencontrés un peu par hasard lors d'une soirée organisée par un ami commun. Ils avaient rapidement sympathisé et après quelques semaines, ils avaient décidé de vivre ensemble. Leur liaison avait duré quelques mois et puis subitement, lasse de frustrations, elle était partie. Elle lui reprochait de coucher avec elle et d’être dans ses rêves avec une autre. Elle le soupçonna même de la tromper avec cette Madeleine. Il eut beau lui expliquer, elle lui dit qu’elle ne voulait pas rivaliser avec un fantôme.

C’est toujours comme ça quand on est en vacances, on y pense des mois à l’avance et on est surpris de voir qu’elles sont passées si vite. Il avait réellement apprécié ce petit break et à plusieurs reprises, il avait réussi à détourner Madeleine de son travail. Ensemble ils étaient allés sur la côte, mais ils avaient vite réalisé qu’à cette période de l’année ce n’était pas très judicieux. Ils avaient opté pour l’arrière-pays où les touristes étaient un peu moins omniprésents. Ils avaient fait de grandes promenades dans les collines environnantes.

Je trouve que les hommes, s’ils sont capables du pire au nom d’une religion, sont également capables de faire des choses admirables et de construire des édifices remarquables au nom de cette même religion.

Il s’était réellement pris pour elle d’une affection qui le surprenait. Cela faisait pourtant peu de temps qu’elle était entrée dans sa vie, mais il avait l’impression de la connaître depuis toujours.

Elle se dit que sa mère avait raison ; c’était trop beau pour durer. Il risquait de prendre goût à la vie africaine et on ne le reverrait plus pendant deux décennies.

Les effluves de vin lui envahirent les narines. Il avait fini par oublier ces sensations à la fois douces et amères. Trois cuves en inox trônaient sous la voûte en pierre.

 Il y a peu de cas où cela peut s'avérer efficace et justement, on est dans ce cas de figure idéal. On attend d’ailleurs de savoir si ces empreintes sont connues de notre fichier.