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EAN : 9782812931277
327 pages
Editions De Borée (04/07/2019)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Novembre 2015. Au cours de la tentative d'arrestation d'un meurtrier yougoslave, la commandante Alysa d'Argens se fait enlever par ce dernier, qui la laisse blessée et inconsciente auprès de leur voiture calcinée. L'investigation du véhicule qui en découle met en évidence la corrélation entre l'analyse génétique du sang de la jeune policière et celui prélevé sur une vieille hostie d'une trentaine d'années, mise au jour dans l'église de Beaune-le-Froid, en Auvergne, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bon, je sens que je vais encore me faire un ami avec la critique de « La Dent de la Rancune », un roman de Pascal Tissier.

Pascal Tissier entre dans la longue liste des policiers, gendarmes et autres, s'étant reconvertis dans l'écriture de romans policiers.

Cette reconversion apporte parfois du bon (Olivier Norek, par exemple), parfois du mauvais (no comment) et souvent du mitigé.

Je ne saurai dans laquelle de ces trois catégories placer Pascal Tissier ! Pas dans la première, c'est évident, pas dans la seconde, c'est tout aussi évident, du coup, probablement... assurément dans la troisième.

Car, « La Dent de la Rancune » est un roman qui me laisse profondément perplexe.

Perplexe ! Voilà quel est le mot qui vient immédiatement à mon esprit à la fin de la lecture de ce roman.

Perplexe, car, si j'ai bien failli interrompre définitivement ma lecture en cours de route, pour des raisons que je vais développer par la suite, je me suis un instant retrouvé happé par l'intrigue afin de, finalement, me retrouver fort déçu par la résolution de celle-ci et, surtout, dubitatif.

Mais revenons aux raisons qui faillirent me pousser à couper court à cette découverte.

Passer du statut de policier à celui d'écrivain de romans policiers, c'est un peu comme passer de footballeur professionnel à celui d'entraîneur de football, l'expérience liminaire n'est pas suffisante à assurer les qualités nécessaires pour performer dans sa seconde vie, mais cela reste tout de même une base solide sur laquelle s'appuyer.

Mais, le policier, au moment de travailler de sa plume ou de son clavier, est, au final, confronté aux mêmes écueils que tout un chacun : avoir une histoire à raconter n'est pas un gage de savoir la raconter si ce n'est excellemment, tout du moins correctement.

En clair, on a beau avoir des idées, de l'expérience, rien ne vous garantit de posséder une réelle plume et un vrai sens narratif.

Mais, pour peu que l'ancien policier (gendarme, juge d'instruction...) possède à minima ces deux qualités, la profession première lui permettra d'apporter un certain sens du réalisme, en plus de nombreuses idées.

Bien souvent, le petit plus des écrivains issus de la police (gendarmerie...) c'est ce petit côté immersion dû à l'impression que l'auteur sait de quoi il parle.

Ici, je ne remettrai pas vraiment en cause cet aspect « réalisme » bien que le roman n'en soit pas vraiment empreint.

Effectivement, l'auteur ne s'attarde pas réellement sur les détails de procédure, sur les techniques de la police scientifique ou sur les craintes et les contraintes des hommes et femmes de la profession.

Reste alors à savoir si Pascal Tissier sait manier sa plume et possède un certain sens de la narration.

Je serai tenté de dire plutôt oui.

Plutôt, car, si je n'ai rien à reprocher à la plume de l'auteur qui, sans faire dans l'exceptionnel, ne souffre réellement d'aucun défaut notable, et s'il affirme un sens de la narration, ce serait plutôt le choix du système narratif, même, que je pourrais critiquer.

Malheureusement, cette critique pourrait concerner une trop grande partie de la production policière littéraire actuelle et s'inscrit un peu dans ce que j'appelle régulièrement le respect de la bible des auteurs d'aujourd'hui : « L'écriture de romans policiers pour les Nuls ».

Dans cette fameuse Bible, que je n'ai jamais lue, je devine qu'il y a des commandements (sont-ils 10 ?) que chaque auteur s'y réfère, se contraint de respecter en fidèle croyant qu'il est.

Ces commandements, je les imagine tels que suit :

1 – Un seul Dieu tu honoreras, le Dieu Best-Seller

2 – Trop complexe, ta plume, tu ne feras

3 – Tes personnages, beaux, seront et un passé trouble les traumatisera

4 – Une scène de sexe à tes lecteurs tu devras

5 – La linéarité du récit tu abhorreras

6 – Plusieurs histoires tu entremêleras

7 – Pleins de mystères, ton récit, tu parsèmeras

8 – le suspens au mépris du réalisme tu préféreras

9 – Sur 600 pages ton récit tu étireras

10 – Ton héros à la fin gagnera

Bon, bien sûr, contrairement à la vraie Bible, même le meilleur croyant n'est pas obligé de respecter tous les commandements, mais il faut bien avouer que les auteurs actuels de romans policiers, du moins ceux mis en avant et susceptibles d'avoir du succès, en respectent une bonne partie.

En ce qui concerne l'auteur pointé du doigt et le roman en question, on peut dire que celui-ci fait carton plein... ou presque, il n'a pas respecté le 9e commandement.

Car, sinon, à part cela, tout y est.

L'héroïne est belle et désirable et a été élevée par ses grands-parents dont le grand-père est atteint d'Alzeihmer et placé en maison de retraite. Sa mère est morte quand elle était toute petite, elle ne connaît pas son père.

Le curé, le second personnage principal, est lui forcément beau et attirant.

Et, bien qu'il soit curé, il est attiré par la belle héroïne qui, elle, est attirée par le beau curé, bien qu'il soit curé... Devinez ce qu'il va se passer ? Commandement N° 4.

Les commandements 5 et 6 sont également respectés à travers des chapitres courts alternant entre passé, présent, l'histoire de la fliquette, celle du curé, celle d'une femme en fauteuil roulant, celle d'un autre curé...

Le 7 ? L'histoire ne manque pas de mystères, il faut bien l'avouer et c'est bien cela qui m'a fait continuer ma lecture alors que j'allais baisser les bras. Effectivement, avec une ostie imbibée de sang découverte dans une église après des intempéries, et les analyses, on s'attend à ce que l'intrigue vire au thriller ésotérique. Quand le sang est en lien avec la fliquette, on ne sait pas à quoi s'attendre, mais les tueurs, l'intervention de l'évêché, des services secrets... laissent supposer un complot diabolique à échelle mondiale dont les tenants et les aboutissants pourraient changer la face du monde... Sans compter les révélations sur le grand-père, le tonton, le père... qui posent plein de questions auxquelles on n'aura pas forcément les réponses (ou bien je les ai loupées)...

Et c'est la résolution de l'intrigue qui laisse perplexe et où l'on est tenté de se dire : « Tout ça pour ça ??? », car, après tant de temps, on a du mal à penser que les divers protagonistes puissent être aussi inquiets (oui, je reste vague pour ne pas déflorer l'intrigue).

Et, enfin, pour le 10... vous avez deviné...

Alors, oui, le roman, après m'avoir ennuyé, du fait de ces personnages clichés, de la stupide attirance, de l'inévitable scène de sexe (prude, sur le papier, mais qui n'a aucun intérêt et je serais presque tenté de dire aucune crédibilité) est parvenu à me captiver suffisamment pour que je continue ma lecture grâce aux promesses d'une intrigue à base d'ésotérie, de complot mondial et de pleins de choses, avant de me stupéfier par le dénouement, l'incompréhension des actes de chacun en vue des enjeux, et l'absence de réponses à certaines questions ou sous-intrigues...

Au final, une lecture en dent-de-scie qui se termine de façon décevante. Dommage, il y avait pourtant de belles promesses en cours de route et l'auteur démontre qu'il a un certain potentiel à condition qu'il abandonne la fameuse Bible. Mais, en même temps, les auteurs qui la respectent ont souvent du succès, alors ?... Entre me plaire à moi et plaire au plus grand nombre, je crois que le choix est vite fait.
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Au cours de la tentative d'arrestation d'un meurtrier yougoslave, la Commandante Alysa d'Argens va se faire enlever par ce dernier qui va la laisser pour morte, près de leur voiture calcinée. En réalité, elle n'est que blessée et inconsciente.



L'enquête menée par les policiers met en évidence la corrélation entre l'ADN de la Commandante et celui prélevé sur une hostie vieille de plus de trente ans mise en lumière dans une église se trouvant à Beaune-le-Froid, en Auvergne. de ce fait, la policière va tenter de comprendre quel est le lien entre son ADN et celui se trouvant sur l'hostie. Dans cette investigation, elle sera secondée de son adjoint, Mathias Venat et de l'abbé Boris Falque sauf que voilà, la Sécurité Intérieure et d'anciens terroristes vont se mêler gentiment de cette enquête sans qu'Alysa ne comprenne leur rôle dans toute cette histoire.



Les indices vont amener nos enquêteurs à faire un bond dans le passé trouble de la belle. Pourquoi tant de mystère autour de son enfance, de ses parents, notamment de son père qu'elle n'a jamais connu ? Qui sont réellement ses grands-parents ? Pourquoi veut-on à tout prix l'empêcher de découvrir la vérité ? Mais surtout, pourquoi veut-on mettre fin à ses jours ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses, rassurez-vous !



Alysa est un personnage déterminé et un peu borderline. Flirter à la limite de l'égalité ne sera pas un problème pour elle si cela peut lui permettre d'arriver à ses fins. Elle n'hésitera pas à pousser le bouchon un peu plus loin encore et toujours pour trouver la vérité et les réponses à ses nombreuses questions. Danger est son second prénom et il lui va comme un gant ! J'ai beaucoup aimé sa détermination sans failles, ce qui nous donne envie de trouver les réponses nous aussi mais elle est aussi humaine et a des défauts, des faiblesses et le sien est l'alcool... Son atout est assurément son bagou ce qui lui permet d'endoctriner de pauvres personnes dans son sillage sans qu'ils ne s'en aperçoivent.



Le Père Falque ne voit que le bien et pour lui, tout va s'arranger facilement grâce à l'aide de Dieu qui est dans leur camp assurément mais tout ne va pas se passer comme il le pensait... En effet, même lui qui a une foi sans limite va se retrouver confronter à une épreuve de taille...



L'auteur nous insuffle un rythme effreiné, on a clairement pas le temps de se poser quelques minutes dans ce thriller qui nous happe complètement, et ce, jusqu'à la dernière page ! L'histoire est prenante, les personnages intéressants et complexes, le tout porté dans un univers très bien détaillé. On sent que l'auteur maîtrise parfaitement son sujet.



La plume de l'auteur est belle, fluide, happante, très agréable à lire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un thriller de cet acabit. Pascal Tissier est un auteur de talent que je vais suivre assurément !



Tout ça pour vous dire que ce livre est un thriller qui plaira à tous les amoureux du genre.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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La commandante Alysa D'Argens mène l'enquête sur le meurtre de deux employés de la Brinks, abattus par deux individus cagoulés et gantés faisant preuve d'une violence inouïe. Elle parvient à identifier l'un des tireurs, Arwan Solijan, dit le Yougo. La traque commence mais les choses ne se déroulent pas comme prévu et Alysa se retrouve otage de la BMW du Yougo, en cavale bien que blessé.
Suite à un terrible orage, le toit de l'église du bourg de Beaune-le-froid s'effondre. Dans les décombres, le maire de la ville de Murol, dont dépend le bourg, ramasse une hostie couverte de sang séché, faisant remonter dans les mémoires une sombre histoire survenue quelques décennies plus tôt.
L'abbé Boris Falque, qui veut en avoir le coeur net,  confie l'hostie au labo de la police à Marseille afin de pratiquer une analyse génétique pour déterminer l'origine du sang, si sang il y a...Analyse qui doit être pratiquée sous le sceau du secret absolu.
Les questions ne tardent pas à se bousculer: Qui est cette femme prénommée Sophie, handicapée moteur et aphasique, pensionnaire depuis de longues années de la clinique du Bois-Joli? Qui est cet homme mystérieux qui lui rend visite une fois par mois?
Quel douloureux secret est enfoui dans l'inconscient de la commandante D'Argens, secret semblant remonter à sa prime enfance et qui hante ses nuits d'affreux cauchemars?
Le lien entre les deux affaires reposerait-il sur la concordance entre le sang d'Alyssa et celui trouvé sur l'hostie? Si oui, comment expliquer un tel mystère?

Grâce à une intrigue solidement construite, déployant ses fils avec intelligence, on entre immédiatement dans l'histoire tant le rythme est vif. Comme les enquêteurs, le lecteur sent des montées d'adrénaline irrépressibles tellement délicieuses...pour celui qui est confortablement blotti dans son fauteuil.
Le +: Des procédures policières et scientifiques suivies à la lettre, expliquées sans détails superflus, de manière accessibles =>On sent la patte légère de l'ancien expert criminaliste à l'IRCGN et l'ancien instructeur en police scientifique. Une précieuse valeur ajoutée pour nous, pauvres profanes. 
Lien : https://legereimaginarepereg..
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On a clairement pas le temps de souffler dans cet excellent thriller, qui n'est pas particulièrement angoissant, ni sinistre, mais il est évident qu'il fait bien son job en nous tenant en haleine jusqu'à la dernière page. Avec des personnages intéressants et complexes et un univers policier très détaillé, l'auteur maîtrise son sujet !
Lien : https://mellecupofteabouquin..
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Un policier facile à lire et à l'intrigue intéressante.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La façon dont ils s’étaient retrouvés nus dans son lit était assez floue pour Alysa, mais le souvenir de leur étreinte était, lui, bien vivace.
Aussi honteux de rompre son vœu de chasteté qu’empressé d’assouvir son besoin naturel d’humain, le père Falque s’était montré maladroit comme un adolescent.
Alors, elle l’avait stoppé dans son élan et pris l’initiative. Lentement, elle l’avait chevauché et emmené jusqu’à l’extase.
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Elle se souvint même d’un rêve très sympa. Coupe de champagne à la main, un homme la faisait danser et virevolter. Il la soulevait et la déposait sur un lit recouvert d’une fourrure blanche. L’homme en smoking, genre James Bond, mais avec un visage étrange, se penchait pour l’embrasser tendrement. Difficile de dire s’il ressemblait plus au chirurgien homo l’ayant soignée ou à ce prêtre au regard innocent et craquant.
Symbole, dans les deux cas, d’un amour impossible.
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Elle s’était toujours sentie très proche de cet homme lui ayant servi de père de substitution. C’est à lui qu’elle confiait ses secrets, ses joies, ses angoisses. C’est lui qui l’avait soutenue, une quinzaine d’années auparavant, lorsqu’elle avait choisi d’entrer dans la police, malgré la désapprobation de sa grand-mère. Celle qu’elle appelait Mouna lui avait reproché plus tard de vouloir simplement imiter ou copier sa mère.
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Son regard insistant et sa façon de lui caresser la main lorsqu’il lui donnait la communion n’avaient rien de vraiment dévot. Pauvre Mme Blanchard. Si le vœu de célibat lui pesait bien souvent, le prêtre au charme involontairement incendiaire s’imaginait mal honorer cette femme ménopausée depuis belle lurette. Il faut dire que, dans les villages dont il avait la charge, ses yeux gris-vert bordés de longs cils bruns et ses tempes précocement grisonnantes faisaient fantasmer bien des femmes. Croyantes ou non. Certaines avouaient avec un regard espiègle avoir la franche envie de le dévoyer.
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A cette époque, il faisait partie d'un groupe de choc de l'Office central de répression du banditisme, avant qu'il ne soit avalé par un nouveau sigle, mais aussi par une nouvelle ambiance. Un des clichés en noir et blanc le représentait aux côtés du commissaire Broussard alors qu'ils traquaient Jacques Mesrine et son complice François Besse. Pour reconnaître le jeune Berthier, chevelu, rouflaquettes et blouson noir, il fallait alors un brin de perspicacité ou du moins quelques explications.
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