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Citations sur Atlas des cités perdues (8)

En 1908, alors que l'actuelle Namibie, appelée Sud-ouest africain, est un protectorat allemand, un ouvrier noir employé à la construction du chemin de fer reliant Keetmanshoop à Lüderitz ramasse par hasard un caillou qui s'avère être un diamant. Aussitôt la nouvelle connue, c'est la ruée. Dans la fièvre, sort de terre une ville champignon qui, en l'espace de quelques années, devient l'une des plus prospères d'Afrique. Reliée à Lüderitz par le tramway, elle a son casino et son théâtre, ses écoles et sa piscine, ses boutiques et son grand magasin qui vend les dernières nouveautés de Berlin. Elle possède même un hôpital, l'un des premiers du continent à être équipé d'un appareil à rayon X ! Les marchandises les plus rares viennent d'Allemagne et de France, tandis que l'eau potable, qui coûte ici plus cher que la bière, est acheminée à grand frais. Il faut reconnaître que l'argent n'est pas un problème et l'on dit même que les rues sont balayées chaque matin pour en chasser le sable qui revient obstinément charrié par le vent. Colonialisme oblige, toutes les commodités et le confort de cette "Petite Allemagne" sont réservés aux ingénieurs et aux cadres de la société allemande, qui a reçu le monopole des droits d'extraction.
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Certains pensent que Tikal n'a pas été détruite mais désertée, probablement à cause d'un problème climatique qui épuisa les ressources locales. De fait, le territoire maya a été l'objet d'une longue période de sécheresse à la fin du VIIIème siècle. Une chose sûre : au Xème siècle, la cité est totalement abandonnée. Mais son souvenir ne s'est jamais perdu dans la tradition orale, ce qui facilita sa redécouverte à la fin du XVIIème siècle. La première exploration officielle date de 1848. Atteinte à pied ou à dos de mulet, Tikal est alors cartographiée, photographiée... et pillée. En 1951, une piste atterrissage est créée sur le site. Une autre aventure commence.
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Les ambitions du IIIème Reich sont sans limites : Prora doit devenir la plus grande station balnéaire du monde et ses huit bâtiments identiques de cinq étages chacun doivent, à terme, accueillir plusieurs millions de vacanciers par an. Le souhait des lieutenants d'Hitler est louable : que chaque travailleur du pays puisse passer des vacances au bord de la mer. Mais ces vacances doivent être conformes au projet "social" des nazis. Si le projet comprend piscines, cinémas et restaurants (qui ne verront jamais le jour), les aménagements des immeubles sont d'une austérité à toute épreuve : salles de bain communes sur chaque palier, petites chambres (5 x 2,5 mètres) toutes identiques et sans aucun ornement, si ce n'est un haut-parleur pour recevoir les messages de propagande... En 1939, l'inauguration de Prora est bouleversée par l'arrivée de la seconde guerre mondiale. Le complexe n'accueillera jamais les vacanciers d'Hitler, et les quatre autres stations balnéaires prévues ne seront jamais édifiées. En 1944, les bâtiments sont aménagés en hôpital militaire pour les blessés de la Wehrmacht et sont le refuge de la population de Hambourg bombardée. En 1945, Prora se retrouvant sur le territoire de la communiste République démocratique allemande, les lieux accueillent l'Armée rouge avant d'être transformés en base militaire, puis en caserne pour les parachutistes et au centre pour les objecteurs de conscience. En 1990, ce colossal vestige de l'Allemagne nazie est abandonné aux herbes folles. Depuis les années 2000 pourtant, les projets de reconversion se succèdent. Après avoir un temps imaginé d'y créer des appartements de luxe, l'idée d'ouvrir une auberge de jeunesse de 400 chambres dans l'un des bâtiments s'est concrétisé en 2014. "La plus grande auberge de jeunesse d'Europe", annonce le maire de Binz, une ville voisine qui attire des vacanciers depuis la fin du XIXè siècle. Si les rénovations se poursuivent, Prora pourra-t-elle faire oublier son passé encombrant ? Il pèse sur son avenir, même si son classement au patrimoine national allemand la garde d'être un jour détruite. A l'exposition universelle de Paris, en 1937, l'ensemble des plans avait reçu le grand prix d'architecture...
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Lorsque des villes disparaissent, c'est un pan d'histoire qui meurt avec elles: en retrouver la race, c'est réveiller ce passé enfui.
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Si j'aime les villes, mondes ouverts en perpétuelles métamorphoses, j'aime encore davantage celles qui se sont tues, où l'imagination peu se déployer sans limites.
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La cité perdues est ainsi: poésie, rêve, décor de nos passions et de nos errances, comme une métaphore de nos vies.
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J'imaginais alors ceux qui, jadis, avaient fait palpiter ces murs: Akbar son fondateur, homme à l'esprit universel, devisant dans la grande cour avec des pères jésuites, les femmes du harem, penchées à leur balcons pour voir mourir la lumière du jour, les gardes somnolant dans les recoins obscurs.
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Les rumeurs trépidantes de la vie indienne stoppaient net aux portes de cette ville bâtie au XVIème siècle par un empereur moghol. Un impressionnant silence enveloppait les pierres nues.
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