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Villes rêvées, villes imaginaires
Liste créée par Alzie le 25/05/2015
68 livres. Thèmes et genres : histoire , géographie , villes , fantastique , imaginaire

Si l'espace urbain est devenu aujourd'hui un objet de préoccupations sociologiques et politiques, la ville fascine toujours autant. Siège de toutes les créations architecturales, elle occupe une place privilégiée dans l'imaginaire occidental. C'est à partir de la Renaissance que les artistes vont inscrire leurs talents avec une toute nouvelle liberté, dans cet espace, en quête d'une Cité idéale qui se nourrit de l'Antiquité classique redécouverte (Platon et l'Atlantide). Léonard de Vinci, soucieux de salubrité publique, et avant lui, Filarete, avaient dès le XVe siècle, conçu des esquisses et des projets de villes très audacieux. L'imaginaire urbain taraude autant la littérature que l'architecture. Pour de nombreux écrivains, les voyages ont aussi favorisé rêveries et méditations poétiques sur les villes. Regards multiples portés sur les villes mythiques et les cités perdues ou disparues ; désirs de recommencements alimentant les utopies (Thomas More) et les rêves de lieux imaginaires. C'est l'idée de départ de cette liste qui est une rencontre entre villes rêvées et villes imaginaires, villes réelles et villes inventées, dialogue entre architecture, littérature et arts graphiques, réalité et fiction, où se conjuguent les traces du passé et de ses utopies avec des inventions de l'esprit plus contemporaines tout aussi délirantes (voir "Les Cités obscures", oeuvre série très originale de Bruno Schuiten et Benoît Peeters), dans des écrits aussi divers que romans, poésie, études, essais, SF, BD ou catalogues d'exposition.



2. Villes rêvées
Patrice de Moncan
5.00★ (6)

Depuis Platon et l'Atlantide, l'homme a toujours rêvé de la ville idéale. Utopia, cité imaginée au XVIe siècle par Thomas More, a donné naissance à l'utopie urbaine. S'inspirant de ce modèle, le Phalanstère de Fourier, la Cité Radieuse de Le Corbusier comme Broadacre City Usonia, la ville horizontale de Franck Lloyd Wright, ont contribué à façonner les villes d'aujourd'hui. L'utopie urbaine a-t-elle encore un sens ? Les architectes Ricardo Bofill, Roland Castro, Léon Krier, Jean Nouvel, Dominique Perrault, Christian de Portzamparc répondent.
3. Villes imaginaires et constructions fictives : Quand l'art s'empare de l'architecture
Robert Klanten
4.75★ (9)

Villes imaginaires et constructions fictives Quand l'art s'empare de l'architecture La maison, la rue, la ville, sources d'inspiration inépuisables pour les artistes. Cet ouvrage est le premier consacré à l'architecture en tant que source d'inspiration pour l'art contemporain. Il présente le travail de plus d'une centaine d'artistes qui tous proposent des créations dans lesquelles le thème de l'architecture, du bâti, joue un rôle central. Sculptures, installations, dessins, peintures, collages et photomontages ne sont que quelques-unes des nombreuses techniques utilisées par ces artistes pour exprimer leur vision de la chose construite, qu'il s'agisse d'une maison, d'une église, d'un immeuble, ou plus largement de la rue ou de la ville. Propositions, critiques, hommages, questionnements abondent dans ces projets qui, en définitive, racontent l'histoire de lieux, réels ou fictifs, utopiques ou tragiques, et révèlent l'importance du rôle de l'architecture dans notre culture visuelle. Parmi les artistes représentés : Tom Sachs, Pipilotti Rist, Erwin Wurm, Rachel Whiteread, Mike Kelley, Do Ho Suh, Jake & Dinos Chapman, Olafur Eliasson, Thomas Demand, Édouard Sautai, eBoy, Nathan Coley, Atelier van Lieshout, Bodys Isek Kingelez, Hans Op De Beeck, Kobas Laksa, Arne Quinze, Wang Qingsong, Filip Dujardin, Studio Job, Droog Design, Rob Voerman, Stephen Willats, Alekos Hofstetter, Andi Zimmermann, Andreas Gefeller, Andreas Koch, Andy Council, Apfel Zet, Asif Mian, Asmund Havsteen-Mikkelsen, BIG / Bjarke Ingels Group, Björn Hegardt, Bompas & Parr, Brian Dettmer, Camille Rousseau, Cathelijne Montens, Chris Dent, Christian Hellmich, Constantin & Laurence Boym, Constantin Luser, Cord Woywodt, David Herbert, David Keating, David Thorpe, Dionisio González, Eamon O'Kane, Erik Göngrich, Erik Olofsen, Evol / Ct?ink, Frank Kunert, Franz Höfner & Harry Sachs, George Hadjimichalis, Hema Upadhyay, Hiroki Tsukuda, Holger Lippmann, Hvass & Hannibal, Isidro Blasco, J. Michael Birn, Jakob Kolding, Jan Brokof, Jan Feindt, Jenny Berntsson, Jens Reinert, Jonas Liveröd, Jordi Colomer, Joshua Callaghan, Karsten Konrad, Kramer van der Veer, Larissa Fassler, Laura S. Kicey, Lizzie Mary Cullen, Lok Jansen, London Fieldworks, Luc Deleu, Lyndsey Lesh, M-City, Marcus Tremonto, Mario Wagner, Marko Mäetamm, Mathilde Nivet, Matias Bechtold, Matthew Picton, Michael Najjar, Mieke Driessen, Mike Perry, Moga Mobo Studio, Mounir Fatmi, Nigel Peake, NotedCo., Oscar Lourens, Pablo Valbuena, Paul Eachus, Pezo / von Ellrichshausen, Raumlabor, realities:united, Rhoads Clarke Design, Romain Laurent, Sandra Rauch, Serge Seidlitz, Simon Bent, Simon Boudvin, Slinkachu, Sotiria Kornaropoulou, Squint / Opera, Stephanie Backes, Sven Drühl, Theo Deutinger, Till Gerhard, Tim Dinter, Titus Matiyane, Tonk, Unfold, Vangelis Vlahos, Vasco Mourao, Veron Urdarianu?
4. Utopie : La quête de la société idéale en Occident
Lyman Tower Sargent
5.00★ (7)

Dans ce catalogue très complet (synthèse érudite d'une histoire de l'utopie), celui d'une exposition qui s'était déroulée du 4 avril au 9 juillet 2000, à la Bnf, deux essais passionnants intéressent particulièrement la ville idéale ou rêvée : "La ville comme exercice de style" de Ruth Eaton (D'autres mondes. L'épanouissement de l'imagination utopique. De Thomas More au Siècle des Lumières) ; ainsi qu' "Architecture et urbanisme : les figures de l'utopie", également de Ruth Eaton, (Rêves et cauchemars. Utopie et contre-utopie au XXe siècle).
5. Villes utopiques, villes rêvées
Patrice de Moncan
4.00★ (15)

Depuis Platon, l'homme a toujours rêvé de la ville idéale. Utopia, la cité imaginée par Thomas More au XVIe siècle a donné naissance à l'utopie urbaine. S'inspirant de ce modèle, des centaines d'autres villes utopiques ont vu le jour telles Christianopolis au Moyen Age, Le Phalanstère de Fourrer au XIXe siècle, puis la Cité Radieuse de Le Corbusier ou encore Broadacre City Usonia de Frank Lloyd Wright, qui toutes ont contribué à façonner les cités d'aujourd'hui. C'est l'histoire de cette utopie urbaine que retrace Patrice de Moncan. Des siècles de rêves... jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes architectes anglais annonce dans les années 60 : " En raison d'un manque total d'intérêt, demain est annulé ". L'utopie urbaine a-t-elle aujourd'hui encore un sens ? Peut-on toujours dessiner la ville à la manière des utopistes, s'interroge Patrice de Moncan ? Les architectes Ricardo Bofill, Roland Castro, Léon Krier, Jean Nouvel, Dominique Perrault et Christian De Portzamparc proposent une réponse. Tout au long de ce livre, un grand choix de textes qui ont forgé l'utopie urbaine à travers les siècles, étaye cette réflexion.
6. L'Utopie de Thomas More à Walter Benjamin
Miguel Abensour
3.00★ (15)

Thomas More, Walter Benjamin ? La réunion de ces deux noms dans une constellation insolite a de quoi surprendre. Rares sont les éléments qui semblent les rapprocher, sinon peut-être l'essentiel, à savoir l'utopie. Il ne s'agit pas pour autant de découvrir une filiation inconnue, ni de prétendre écrire une histoire de l'utopie dont Thomas More figurerait le commencement et Walter Benjamin l'achèvement. S'il est vrai que Thomas More est bien l'inventeur avec L'Utopie d'un nouveau dispositif rhétorique et qu'il tente ainsi une intervention inédite dans le champ politique, Walter Benjamin ne représente nullement l'achèvement de la tradition utopique qui, sous des formes diverses, a continué et continue de se manifester après lui. Le projet consiste plutôt à saisir l'utopie à deux moments forts le son destin : à son éveil d'une part, puis, face au péril extrême, à ce que Walter Benjamin appelle " la catastrophe " de l'autre.
7. La cité du soleil
Tommaso Campanella
3.53★ (77)

Dans cette Cité où règne l'égalité, il n'y a pas d'absence de pouvoir, bien au contraire c'est une cité hautement structurée, fondée sur le savoir de chacun, l'égalité de chance est au départ pour tout le monde, l'inégalité naturelle arrivant uniquement à la fin. Lieu défensif, de protection contre l'extérieur plus qu'un lieu d'accomplissement du monde commun, aussi bien à l'intérieur de la société qu'à l'extérieur de celle-ci, la Cité du Soleil veut opérer une sorte de synchrétisme de toutes les religions du monde et d'un sens du religieux à la fois transcendant et immanent à la Cité, de fonder les deux, sous le mode d'une théocratie absolue. A cette nostalgie de l'Orient comme désir de l'ordre, de l'enfermement identitaire et protecteur, rempart contre l'Histoire chez Campanella, répond l'autre versant, la tentation majeure de l'Occident : corriger et refonder la Création divine à travers la libération des énergies de la Nature, à la fois conquête et saisie de l'essence de la réalité en son entier.
8. Hygeia une cité de la santé
Benjamin Ward Richardson
3.33★ (5)

De toutes les utopies du XIXe siècle, la plus surprenante est celle de la santé absolue, puisque la maladie est encore partout présente, la pauvreté favorisant la propagation des épidémies. Pour Richardson, ces maladies pouvaient être éradiquées en respectant quelques principes qu'il énonce dans sa vision utopique de cité de la santé. Dans un curieux mélange de prophylaxie, d'urbanisme et de morale victorienne, Richardson dépeint en détail la réalité physique et sociale d'une ville où l'alcool est prohibé et le tabac n'existe pas davantage car ravalant l'homme civilisé au rang du sauvage. Par-delà cette rigueur morale, il imagine nombre de dispositifs spatiaux et techniques pour proposer un confort tout (i British " relevant d'idées très en avance sur l'époque. Ce texte est issu d'une communication au congrès de 1875 de la Social Science Association dont il présidait la section Santé. La publication d'Hygeia eut un large écho. Jules Verne s'en inspira pour " Les Cinq Cents Millions de la Bégum " et Ebenezer Howard s'y réfère lorsqu'il établit sa théorie de la cité-jardin.
9. La Nouvelle Atlantide
Francis Bacon
3.21★ (107)

Publié en 1627 ce texte traduit le rêve d'une société par et pour la science que l'auteur cherchait à défendre. Il détaille ce qu'une société doit faire pour que des savoirs se développent et ce qu'elle peut attendre d'un tel développement.
10. Voyage en Icarie
Etienne Cabet
3.83★ (16)

Avec votre Communauté et votre Education, lui dis-je, vous ne devez pas avoir beaucoup de crimes ?... - Quels crimes voulez-vous que nous ayons aujourd'hui ? répondit Valmor, qui nous écoutait. Pouvons-nous connaître le vol d'aucune espèce, quand nous n'avons pas de monnaie, et quand chacun possède tout ce qu'il peut désirer ? Ne faudrait-il pas être fou pour être voleur! Et comment pourrait-il y avoir des assassinats, des incendies, des empoisonnements, puisque le vol est impossible ? Comment pourrait-il même y avoir des suicides, puisque tout le monde est heureux ? - Mais, répliquai-je, ne peut-il pas y avoir des meurtres, des duels et des suicides pour d'autres causes ; par exemple, par amour ou par jalousie ?... -Notre Education, répondit encore Valmor, fait de nous des hommes, et nous apprend à respecter les droits et la volonté des autres, à suivre en tout les conseils de la raison et de la justice : les Icariens sont presque tous des philosophes qui, dès leur enfance, savent dompter leurs passions. Etienne Cabet
11. L'art de bâtir les villes
Camillo Sitte
3.82★ (72)

L'Art de bâtir les villes (Der Städtebau nach seinen hünstlerischen Grundsätzen), publié par Camillo Sitte en 1889, demeure aujourd'hui 1er passage obligé de toute réflexion sur la ville. Il enregistre le début d'une mutation qui achève de s'accomplir sous nos yeux: la disparition de l'ancien statut de la ville comme entité isolable. D'autre part, il explore la dimension esthétique de l'urbanisme. Constatant sa laideur, il se demande s'il est possible de créer aujourd'hui un bel environnement urbain, et il interroge les " villes historiques " pour y chercher non des configurations déterminées mais des règles d'organisation, des relations constantes liant les pleins et les vides qui constituent le tissu urbain : affirmation des différences entre édifices, petits et grands, publics et privés, savants et populaires ; articulation de tous les éléments bâtis, clôture des vides, jeu des échelles... Ce livre peut ainsi concourir, en cette époque où la ville est menacée, à recréer les conditions d'une réflexion sur ce que pourraient être aujourd'hui sa beauté et sa convivialité.
12. La ville art et architecture en europe 1870 1993
Jean Dethier
Dans ce catalogue d'exposition (grande galerie du Centre Pompidou, 10 février au 9 mai 1994), les visions urbaines des artistes et celles des architectes se font face et se succèdent dans une chronologie découpée en trois périodes - 1870/1918 ; 1919/1945 ; 1946/1993 - et proposent au lecteur un parcours historique et prospectif sur l'évolution de la ville européenne qui interroge en premier lieu les rêves et l'imaginaire humain.
13. La ville européenne dans la littérature fantastique du tournant du siècle (1860-1915)
Corinne Fournier Kiss
L'ouvrage trouve son point de départ dans la constatation que, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, le fantastique en littérature ne se contente plus des châteaux isolés et des régions reculées qui jusque-là lui étaient impartis, mais qu'il se met impudemment à envahir le cadre même par excellence de la modernité : la ville. Or, comment concilier les principes de rationalisation, d'intellectualisation, de visibilité et de lisibilité sur lesquels repose la ville du tournant du siècle - et le fantastique qui, par définition, réclame pour se déployer que des zones d'ombres et de mystères soient préservées ? Pour tenter de dénouer ce paradoxe, l'auteure recourt à une méthode résolument interdisciplinaire : les textes littéraires, puisés dans les ères linguistiques européennes les plus variées (allant du français au tchèque en passant par l'anglais, l'allemand, le russe, le hongrois), sont non seulement analysés à la lumière des outils de la théorie de la littérature, mais encore sans cesse contextualisés et confrontés aux réflexions proposées par d'autres disciplines scientifiques (sociologie, urbanisme, philosophie, psychanalyse, histoire de l'art et de l'architecture, histoire des mathématiques). L'interlocuteur privilégié de cette démarche comparatiste est le philosophe allemand Walter Benjamin : la notion d'« allégorie », à laquelle il recourt pour désigner une manière de perception palimpsestique de la réalité dans laquelle l'Antique vient brusquement se superposer au Moderne, ainsi que l'opposition rigoureuse qu'il trace entre Erfahrung (expérience enracinée dans le temps et l'histoire) et Erlebnis (expérience momentanée sans contenu) fournit à l'auteure les clés essentielles pour une définition nouvelle et originale du fantastique moderne. La perception fantastique, ou perception allégorique de la modernité, serait en fin de compte une tentative de se ressaisir, de manière si fugitive et si partielle soit-elle, de l'Erfahrung sérieusement mise à mal dans la ville du tournant du siècle au profit de l'Erlebnis.
14. La ville
Max Weber
3.00★ (35)

Arnhem, cité de rentiers ; Wiesbaden, cité de retraités ; Düsseldorf, cité de banquiers,... Max Weber définit toute une gamme de villes idéales-types, selon qu'on les considère sous l'angle juridique, économique, politique. Et il le fait avec d'autant plus d'aisance que son étonnante érudition lui permet d'étudier les villes babyloniennes, juives, hindoues, islamiques, chinoises ou russes au même titre que celles de l'Antiquité grecque ou romaine et celles du Moyen Age. En retraçant l'histoire des conjurations et des corporations, Weber souligne l'originalité de la civilisation européenne : la seule à avoir produit la commune dans son plein développement. Du même coup, il examine le rôle moteur du christianisme, la lente montée de la bourgeoisie, la nature essentiellement politique des luttes opposant le peuple aux patriciens et à la noblesse. Le passage du capitalisme foncier de l'Antiquité au capitalisme marchand du Moyen Age n'est qu'une longue série d'étapes dans la constitution du droit et la rationalisation croissante des institutions. La ville, dit Weber, se développe selon la logique propre à chaque civilisation, mais il existe en même temps une loi interne au politique, qui limite le nombre de compromis possibles pour faire cohabiter dans une même cité des couches sociales différentes. Publié pour la première fois en 1921, inédit en France, La Ville constitue un des textes majeurs sur l'histoire des institutions et du phénomène urbain.
15. Architecture et utopie n06
Franco Borsi
Le parcours balisé de l'utopie en architecture, de la Jérusalem céleste des enluminures médiévales jusqu'aux inventions de groupes d'avant-garde.
16. L'Utopie urbaine au XXe siècle : Ebenezer Howard, Franck Lloyd Wright, Le Corbusier
Robert Fishman
4.00★ (7)

La cité idéale du XXe siècle existe-t-elle ? Existe-t-il une ville qui allie parfaitement la puissance et la beauté de la technologie moderne avec les objectifs les plus éclairés de justice sociale ? L'utopie urbaine au XXe siècle analyse en profondeur les réponses respectives apportées par trois urbanistes qui on tenté de transformer leur projet de ville utopique en réalité : la « Cité-Jardin » de Ebenezer Howard, le « Broadacres » de Frank Lloyd Wright, et enfin la « Cité radieuse » de Le Corbusier.
17. L'arpenteur de la ville : L'utopie urbaine situationniste et Patrick Straram
Marc Vachon
3.50★ (2)

Cet essai explore la vision architecturale et urbaine de l'Internationale situationniste, l'une des dernières avant-gardes du vingtième siècle, et de son principal représentant au Québec, Patrick Straram. Le mouvement situationniste rejette la planification rationnelle et fonctionnelle de la ville moderne. Il développe une vision utopique de la ville ainsi qu'une nouvelle forme d'urbanisme. La cité devient alors un vaste terrain de jeu où se déroulent les expérimentations situationnistes (dérive, psychogéographie) qui déterminent les éléments de l'espace physique et émotionnel de la ville future. L'aventure situationniste, à la fois culturelle, politique et urbaine, ne se limitera pas aux villes européennes. Patrick Straram, autodidacte passionné de littérature, de cinéma et de jazz, introduit à Montréal dès 1960 les idées du mouvement avec la publication de Cahier pour un paysage à inventer. L'échec de la réception de ce livre correspond à un changement de parcours culturel et politique de Straram, l'auteur se lançant par la suite dans un militantisme tous azimuts. Ainsi, son association avec la contre-culture québécoise a pratiquement éclipsé la profonde influence du situationnisme sur sa vie et sur son ?uvre. Or, Straram n'a cessé d'adopter et d'adapter tout au long de son existence la vision urbaine des situationnistes de même que leurs concepts artistiques et politiques.
18. La métropole des individus
Alain Bourdin
L'individu n'est pas une idée nouvelle, mais, dans notre civilisation des individus fortement associée aux métropoles, il devient le centre du monde. Tel est l'argument de cet essai où Alain Bourdin nous montre que cet individu des métropoles répond à une offre plus qu'il ne se soumet à un ordre - comme dans les sociétés d'hier. Aujourd'hui, chacun vit dans un monde où il doit sans cesse choisir, se différencier, changer de place (matériellement ou virtuellement), créer des significations nouvelles... Aussi, dans cette civilisation-là, réussir exige des compétences toujours plus diverses et importantes. Et il ne suffit pas d'apprendre, il faut sans cesse innover et prendre des risques. Monde faste à certains, pas uniquement aux plus riches, mais où beaucoup d'entre nous se perdent, et connaissent la précarité, la frustration ou l'incompréhension. D'où l'insécurité et l'obsession du risque. Cette civilisation des individus produit des formes urbaines, une organisation sociale et des modalités d'action totalement nouvelles. Les métropoles s'affirment alors comme le coeur de cette culture de l'offre. Ce livre en présente la " nouvelle donne ", en propose une théorie et ouvre des pistes à l'action. Un essai savant et novateur.
19. Atlas des cités perdues
Aude de Tocqueville
3.84★ (101)

Les villes sont mortelles comme les civilisations et peuvent disparaître de la carte du monde. L'Atlas des cités perdues relate les destins inattendus et pourtant bien réels de plus de quarante cités aujourd'hui disparues. De la courte et délirante aventure de Sanzhi à Taïwan, née de l'imagination de promoteurs passionnés de design futuriste, à la splendide cité sumérienne de Mari perdue au coeur de la Syrie, sans oublier Prypiat en Ukraine, désertée du jour au lendemain après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ; chacune de ces villes abandonnées dévoile ses mystères. Folie des hommes, catastrophe naturelle, événement historique, déclin économique... quelles que soient leurs causes, ces disparitions nous interrogent, nous fascinent et hantent nos mémoires.
20. Atlas des Cités perdues
Brenda Rosen
3.00★ (4)

Les grandes cités disparues ont toujours fasciné et suscité l'imagination. En mêlant habilement les légendes aux dernières découvertes archéologiques, cet ouvrage sonde leurs mystères et analyse les leçons à tirer de l'effondrement de ces cités considérées jadis comme indestructibles. Ce livre invite à un fantastique voyage dans le temps à la rencontre d'anciennes civilisations et qui, avec Paul Valéry, nous disent : "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant, que nous sommes mortelles". ? Une superbe iconographie des sites récemment découverts. ? Un des ouvrages les plus complets sur l'histoire des cités perdues? Parfaitement documenté et superbement illustré, "l'Atlas des cités perdues" raconte l'essor, l'effondrement et la redécouverte de nos civilisations enfouies.
21. Villes mythiques : L'enchantement des voyages
Pierre Gilloire
4.00★ (4)

Le désir d'évasion commence dès l'enfance. Dans un voyage, il y a un avant et un après. Le voyage lui-même peut paraître court, comparé à ce qui le pré-cède et le suit. Il est des noms qui, très tôt, évoquent l'aventure et font rêver : Samarkand, Macao, le Ma-chu Picchu, "Tamanrasset, San Francisco, Venise... bien d'autres encore. Villes mythiques que nul ne saurait décrire de façon exhaustive sans laisser à l'imaginaire sa juste part. Ces villes très diverses ont peu de chose en commun, sinon que leur image les dépasse. Les découvrir pour de vrai est un privilège. Elles ont leur séduction, leur singularité, leurs trésors cachés. On s'instruit à leur sujet sans jamais se lasser. Le souvenir lumineux que nous en gardons échappe aux ravages de l'oubli.
22. Le chant des villes : D'Aden à Zanzibar
André Velter
4.00★ (6)

Addis-Abeba, Aden, Honolulu, Mogadiscio, Dar es-Salaam, Yamoussoukro, Pondichéry, Persépolis, Nijni Novgorod, Vientiane, Anchorage, Zanzibar ... Certains noms de villes suscitent le rêve et chantent aux oreilles. Plaisir musical et magie onomastique ont guidé un choix de textes le plus éclectique possible : quelques vers, un passage de poème en prose, un extrait de roman, une page de souvenirs, une note de carnet de voyage, chacun célébrant une ville ... Par des auteurs de toutes les époques, de toutes les origines, de tous les genres, avec des excursions vers le polar ou la chanson. Invitation au voyage autant que voyage immobile sur les traces d'Hérodote, Michel Butor, Victor Segalen, François Weyergans, Charles Baudelaire, Joseph Conrad, Henri Michaux, Jean Cocteau, Denis Tillinac, Louis Aragon, Pierre Loti, Johnny Hallyday, Patrick Grainville, Muruddin Farah, Muriel Cerf, Catherine Clément, et bien d'autres ...
23. Villes de sables
Anne-Marie Tolba
3.00★ (4)

Ouadane, Chinguetti, Tichit et Oualata... Noms magiques évocateurs d'un glorieux passé saharien aux secrets jalousement gardés par les sables. Plus ou moins ruinées, abandonnées, la vie entre leurs murs n'est qu'un frémissement fragile entre deux dunes, deux tempêtes de sable, deux incandescences. Sur le tracé des caravanes, ces villes anciennes donnent l'impression de ne pas être faites pour durer toujours, alors même qu'elles ont traversé les siècles en dépit des sécheresses, des ensablements, des pillards. Avec la même détermination farouche de maintenir intacte leur identité de villes nomades au décor austère et leur savante tradition coranique dont témoignent quelques-uns parmi les plus beaux spécimens du Livre du Prophète. Villes de sables propose, grâce aux illustrations de Serge Sibert, de découvrir l'identité propre de chacune d'entre elles. L'ouvrage est organisé en séquences photographiques, sortes de portraits de ces villes, alternant avec l'éclairage ethnologique, historique, architectural ou encore anecdotique des textes d'Anne-Marie Tolba.
24. La ville invisible
Emili Rosales
3.46★ (33)

Dans le delta de l'Ebre, Charles III d'Espagne, inspiré par les Lumières, caressait le rêve d'édifier une Saint-Pétersbourg méditerranéenne. Il s'attacha les services de Tiepolo, dernier grand maître de la peinture vénitienne. De cette ville idéale avortée, subsistent à Sant Carles de la Ràpita nombre de vestiges, prodigieux terrains de jeux pour des enfants qui ont grandi dans les secrets enfouis sous les pierres. Un galeriste de Barcelone est de ceux-là, qui reçoit un manuscrit du XVIIIe, siècle intitulé Le Mémorial de la Ville Invisible. Ecrit par l'architecte en charge de ce projet pharaonique, ce texte bruissant d'intrigues de cour et de passions inavouables dévoile l'étonnante disparition d'une toile de Tiepolo... Roman historique, policier et romantique, La Ville Invisible conjugue le siècle des Lumières et le marché de l'art contemporain clans une éblouissante variation sur les vertiges du pouvoir et de l'amour.
25. La ville invisible
Irène Kung
4.00★ (4)

Il y a les villes que nous visitons et celles que nous pensons avoir visitées, que nous pensons connaître depuis toujours. Irene Kung nous accompagne dans ces déambulations de l'esprit, parmi ces monuments qui semblent surgir de nulle part, brillant de leurs propres feux, stylisés dans une ligne pure digne de notre imaginaire. Ces images si raffinées d'Irene Kung sont l'aboutissement d'une longue recherche, qui lui a valu un succès international. Il ne s'agit pas de reproduire la réalité : les monuments qu'elle choisit de photographier sont issus de villes et d'époques diverses, on les connaît tous mais ils semblent aussi tous appartenir à un monde onirique. Comme un voyageur s'embarque pour son tour du monde, Irene Kung arpente les villes à la recherche de traces du passé, éléments d'une mémoire vivante, monuments immortels. Toujours elle tente de saisir l'esprit du lieu afin de le transmettre, intact et pur, hors de toute contamination, loin du chaos urbain, sur son cliché photographique. C'est un travail solitaire, fait d'attentes et de pauses, à l'écoute de ce rythme essentiel à la création de ces images. Comme l'écrit Francine Prose : « Irene Kung nous donne à voir un tel plan dans ses photos belles et mystérieuses. La ville diurne s'est transformée en cité nocturne des rêves. Les cathédrales redeviennent les palais célestes qu'elles devaient être aux yeux des fidèles qui ne savaient rien de l'architecture et de l'ingénierie. Les monuments conservent leur identité et leur emplacement géographique, mais quittent la terre ferme pour léviter vers l'inconscient et se dépouillent des enveloppes desséchées de la culture et de la fonction pour devenir de fabuleuses abstractions. » Dan
26. Les imaginaires de la ville : Entre littérature et arts
Hélène Menegaldo
La ville nourrit l'imaginaire des écrivains, des peintres, des photographes et des cinéastes. Elle stimule les rêves des utopistes et des architectes, suscite des projets, des cartes et des plans. Elle s'actualise en s'inscrivant sur le territoire et affirme son pouvoir, son aura. C'est par la grande ville que se définit l'identité d'une nation et que se construit son destin. Souvent associée à la modernité, pour le meilleur et pour le pire, la ville est un objet privilégié de réflexion pour les historiens, les géographes, les sociologues et les philosophes qui s'interrogent sur la place de l'individu dans la cité. Qu'elle soit métropole, banlieue ou petite ville, elle sert de cadre à d'innombrables récits, réalistes, oniriques, fantastiques, mais peut aussi devenir un personnage de fiction. La ville, espace complexe, en perpétuelle mutation, se prêt à la métamorphose. C'est un lieu privilégié pour la déambulation, les rencontres, le métissage culturel. C'est aussi un lieu de mémoire qui porte les traces et les stigmates de l'Histoire. A la fin du XIXe, Londres, ville cosmopolite et labyrinthique est devenue un locus privilégié pour la fiction chez des auteurs comme Stevenson ou Conan Doyle. On peut en dire autant de Paris à divers époques, de Berlin, de New York, Rome ou de Saint-Pétersbourg. La ville, décor spectaculaire, suscitant des phénomènes et des événements aléatoires. C'est à une approche plurielle des représentations et mythes collectifs engendrés par le phénomène urbain au cours des XIXe et XXe siècles que se livrent les différents spécialistes de l'histoire, de l'art, des images picturales, photographiques ou filmiques, des littératures russe, anglaise, allemande, qui contribue à ce volume.
28. La ville qui n'existait pas
Pierre Christin
3.85★ (318)

Une ville de rêve, où les enfants sont rois, les femmes libres, les hommes égaux, heureux et sans souci. Où l'on vérifie une nouvelle fois que l'utopie comme l'enfer ont ceci de commun qu'ils sont tous deux pavés d'excellentes intentions. C'est la crise dans cette ville minière du Nord. Le vieux patron est mort et les syndicats ne savent pas qui est cette nouvelle héritière en chaise roulante. Pourtant le pari de cette femme dépasse l'imagination. Mais le rêve et l'utopie sont-ils à même de remplacer la vie simple et le bonheur d'être libre ? Une nouvelle collaboration entre Bilal et Christin et une nouvelle critique de notre société.
29. Les villes invisibles
Italo Calvino
3.91★ (1217)

Les villes que voici n'ont leur place sur aucun atlas, et on ne sait à quel passé ou présent ou futur appartiennent ces cités qui portent toutes le nom d'une femme. Peu à peu, le lecteur est conduit au milieu d'une mégalopolis contemporaine près de recouvrir la planète. Et tout au long passent des villes qui ne peuvent exister qu'en rêve : filiformes, punctiformes, dédoublées, effacées. Relation de voyage d'un Marco Polo visionnaire auprès d'un Khan mélancolique, ces nouvelles d'un monde rêvé forment un fragile et merveilleux catalogue d'emblèmes.
30. Dictionnaire des lieux imaginaires
Alberto Manguel
4.08★ (195)

Présentation de l'éditeur D'Homère à Stevenson, de Rabelais à Swift, de Platon à Buzzati et à Henri Michaux, la littérature mondiale a inventé une géographie imaginaire sans doute aussi riche que la géographie réelle. L'Atlantide et le mont Analogue, Pellucidar et l'île des Pingouins, Avalon et les Terres du Milieu : contrées, cités et royaumes fictifs sont tour à tour le domaine de la peur ou des enchantements, de l'initiation philosophique, de la satire politique ou de l'utopie. Pour la première fois nous est proposé, dans ce livre érudit et chatoyant, un répertoire de ces lieux imaginaires. Situation, topographie, climat, flore, faune, formes de gouvernement, coutumes : tout est recensé avec rigueur, chaque article renvoyant aux oeuvres sources. Une alléchante invitation au meilleur des voyages : la lecture. Quatrième de couverture De A, comme Abaton, à Z, comme Zuy, voici qu'un dictionnaire nous offre la plus merveilleuse des invitation au voyage. A partir des univers que de tous temps se plurent à inventer les ecrivains du monde entier, Alberto Manguel et Gianni Guadalupi, forts de leur conviction que la fiction est réalité, ont recensé lieux imaginaires et sites chimériques. Ils en rappellent la situation géographique, la topographie, le climat, la faune et la flore, les formes de gouvernement, les transports et moyens de communication, les moeurs et les coutumes locales, les curiosités touristiques ou les spécialités locales... Rien n'étant inventé, on pourra vérifier dans les textes cités l'exactitude de toutes ces informations, qu'enrichissent par ailleurs " les indispensables " du genre : cartes, plans, dessins, assortis de conseils pratiques, si utiles au voyageur... Recensés avec une extrême rigueur mais loin de tout souci d'exhaustivité, les auteurs et les ouvrages cités ont été choisis selon la seule règle du plaisir. Chaque article de ce dictionnaire, s'il invite à un voyage passionnant à travers l'un ou l'autre des lieux imaginaires, est également prétexte à découvrir - ou à redécouvrir - comme autant d'îles au trésor, des oeuvres illustres ou plus secrètes. Aussi, comment ne pas engager le lecteur a suivre sans délai cette recommandation d'Italo Calvino : " Dans la Bibliothèque du Superflu dont j'aimerais qu'elle trouve toujours une place sur nos étagères, ce Dictionnaire des lieux imaginaires est, sans l'ombre d'un doute, un ouvrage dont la consultation est indispensable "
31. Les villes imaginaires dans la littérature française
Jean Roudaut
4.17★ (12)

Dès qu'elle est saisie dans la littérature, qu'elle s'appelle Paris ou Rome, une ville devient une partie imaginaire. Que dire alors de ces citées nées de l'invention des écrivains, soit qu'elles veuillent créer l'illusion de la vérité comme la Verrières du "Rouge et le Noir", ou qu'elles se donnent comme pure chimère ? Cette ouvrage offre une lecture multiple du "texte" que constitue toute ville réelle ou inventée. Il s'efforce de déchiffrer les symboles, les mille significations enfouies et murmurantes qui se cachent derrière les villes de la littérature : mystère de leur nom, de leur architecture, de leurs habitants, métaphysique de leur topographie...
32. Le goût des villes imaginaires
Jean-Noël Mouret
3.50★ (11)

Dans le vaste atlas des villes imaginaires, où commence le rêve, où s'arrête la réalité ? Plus l'on tente d'en fixer la frontière, plus la démarcation devient floue. Villes réinventées, rêvées ou idéales, aucune ne figure sur les cartes du temps présent, et pourtant l'on peut s'y promener, en contempler les splendeurs architecturales, converser avec leurs habitants, mais aussi avoir maille à partir avec les autorités, se faire dépouiller dans quelque taverne mal famée... Le présent ouvrage est donc complété de quelques informations pratiques essentielles, afin d'avertir le voyageur des coutumes étranges et des pièges mortels qu'il affrontera inévitablement au cours de ces incursions dans l'espace-temps. Pour visiter ces cités, nous avons choisi pour guides Tristan Tzara, Marc Pautrel, Maurice Leblanc, H P Lovecraft, Italo Calvino, Jorge Luis Borges, Georges Perec, Edgar Poe, Le Corbusier et bien d'autres.
33. Paradis infernaux : Les villes hallucinées du néo-capitalisme
Mike Davis
4.12★ (33)

Série d'études urbaines saisissantes sur Le Caire, Pékin, Johannesburg, Dubaï, Kaboul, Managua, etc., Paradis infernaux pourrait être l'anti-guide des " mondes de rêve " engendrés par le capitalisme contemporain. De la désormais classique gated community de l'Arizona aux camps retranchés de Kaboul, en passant par la Californie de synthèse importée à Hong-Kong et ailleurs, ou par la spectacularisation architecturale de Pékin à l'ère néolibérale, l'imaginaire qui préside à ces nouvelles formes d'utopie est celui de l'enrichissement sans limites, de l'hyperbole constante, des dépenses somptuaires, de la sécurité physique absolue, de la disparition de l'Etat comme de tout espace public, de l'affranchissement intégral des liens sociaux préexistants... Mais cette débauche réservée aux riches ne donne lieu à aucune expérience réelle ; elle est tout entière branchée sur les objet-fétiches de la fantasmagorie mondiale, harnachée aux mêmes idéaux figés du marché global. L'absence d'horizon qui caractérise notre monde se redouble, dans ces outremondes, d'une violence faite aux pauvres, massés, toujours plus nombreux, derrière les frontières visibles ou invisibles qui chaque jour transforment un peu plus le territoire des riches en autant de citadelles néo-libérales enclavées au c?ur de notre modernité.
34. Rêves de villes : Les habitants transforment leur quartier
Stéphane Gruet
"Choisissez un endroit de votre ville et transformez-le comme vous le rêvez". Rêves de villes présente une sélection d'une cinquantaine de réponses d'habitants de l'agglomération toulousaine à cette invitation à exprimer en image leurs rêves de ville. "Rêver sa ville et exprimer ce rêve avec force et couleurs, c'est manifester sa volonté de participer à cette grande oeuvre collective que devrait être toute vraie ville. C'est à dire à tous que nous rêvons d'une vie meilleure et donc d'une ville meilleure où tous nous devrions avoir une place et un rôle à jouer." Les propositions, des plus vraisemblables aux plus utopiques, s'attachent à transformer un lieu de la ville, un coin de quartier, une place, une rue. Elles sont l'occasion de faire partager des visions nouvelles, des rêves et des projets pour la ville, notre oeuvre collective. Rêves de villes est un manifeste pour la participation des habitants à l'invention continuelle de leur ville. L'exposition "Rêves de villes" a été présentée du 17 juin au 15 octobre 2005 au Centre Méridional de l'Architecture et de la Ville
35. Villes rêvées, villes durables ?
Eric Charmes
3.50★ (5)

Les Français rêvent, dit-on, d'un habitat spacieux et proche de la nature, tout en souhaitant accéder facilement aux centres urbains, pour leurs ambiances, leurs services, leurs commerces, leurs lieux culturels, etc. Ils s'efforcent de le réaliser en arbitrant entre de multiples facteurs : le coût de la vie urbaine, l'accessibilité des centres, en particulier avec la voiture... Aujourd'hui, la plus grande sensibilité à l'environnement rend cette quête encore plus compliquée. Ce rêve de la ville est-il impossible? Pour répondre à cette question, les deux auteurs, Éric Charmes et Taoufik Souami, en analysent les conséquences paradoxales ? congestion et inaccessibilité des centres, étalement urbain mais aussi retour de l'écologie dans la ville, verdissement et quartiers durables... Ce livre offre des clés pour comprendre le casse-tête que représente la «fabrication» de la ville. Et se donne un objectif : que le lecteur en retienne une vigilance et une capacité à se positionner dans des débats qui le concernent, pour imaginer des villes plus agréables et plus durables, susceptibles de satisfaire les désirs individuels et les rêves collectifs.
36. les villes fantômes
Jean Rouaud
3.00★ (4)

La ville est un concept omniprésent : elle nous entoure, c'est aussi bien nos circulations, nos modes d'accès à la culture ou la consommation, mais d'abord la relation aux autres. Et la ville, c'est un mouvement : nous les avons vu se construire, nous assistons à l'enfoncement des architectures mortes trop vite. Nous sommes conscients de toutes les urgences que la ville catalyse, et nous n'avons jamais abandonné les vieilles utopies : elles s'enracinent bien trop loin dans le passé, il n'y a qu'à voir les peintres. C'est à cela que Jean Rouaud s'affronte, figure complexe, qu'il démêle en 10 incises successives. On commence avec une déclaration de François Mitterrand, Le socialisme c'est la ville, pour s'en aller voir en cours de routes les villes nouvelles : La ville n'existe tellement plus que lorsqu'on se propose d'en bâtir une nouvelle, on se lamente qu'elle ne ressemble pas à une ville. Et de là on arrivera à cette nouvelle idée de la ville qu'est Internet. Mais c'est aussi le destin des villes de province.
37. Architectures de demain, projets futuristes
Simone Schleifer
Avec la présentation de quelque 70 projets architecturaux, ce livre grand format montre à quoi ressembleront les villes de demain, confrontées à la croissance urbaine et à l?exigence écologique.
38. Archi et BD : La ville dessinée
Jean-Marc Thévenet
3.62★ (19)

Imaginé comme un album de bande dessinée et conçu pour être un catalogue, cet ouvrage retrace le propos de 1 exposition, Archi & BD, la ville dessinée, dans son principe chronologique. Depuis le début du XXe siècle, les architectes et les auteurs de bande dessinée, souvent sans se connaître, possèdent une même vision de leur époque ou des temps à venir. Archi & BD, la ville dessinée réunit dans un aller et retour entre architecture et bande dessinée, les oeuvres les plus inattendues, les plus marquantes et parfois même oubliées d'architectes et de créateurs de bande dessinée. La ville dessinée s'entend dans ce regard porté vers l'architecture, la représentation de l'Histoire dans la ville, le design, les débats d'idées, les métropoles vues comme des icônes modernes de notre temps. L'époque actuelle semble en froid avec le discours de l'utopie, mais son désir de respirer dans de nouveaux espaces, réels ou imaginaires, reste très vivace. D'un tel désir, ce livre témoigne. Les dessins des auteurs de la bande dessinée viennent s'y croiser avec des desseins d'architectes : les images et les rêves se répondent, et se confondent parfois.
39. Tintin et la ville
François Schuiten
4.07★ (21)

Pour tout amateur de Tintin, c'est une évidence : le petit reporter est Bruxellois. Au détour des cases, une avenue connue, un quartier typique, une silhouette de bâtiment, une atmosphère bon enfant renvoient immanquablement Tintin à la ville natale de Hergé, son créateur, même si celui -ci s'est appliqué, au fil du temps, à gommer les références trop explicites. De ce simili-Bruxelles, Tintin s'embarque vers d'autres cités : Moscou, Shanghai, Chicago, New Delhi... Certaines ont été "croquées" par Hergé sans véritable souci de vraisemblance. D'autres sont au contraire des plus fidèles à la réalité. Et partout, même dans les villes inventées (Klow, Wadesdah, Tapiocapolis...), Hergé ne peut s'empêcher de semer avec humour des éléments bien de chez lui, expressions du dialecte marollien à peine déguisées ou allusions amusantes. Cette promenade urbaine démontre avec vivacité qu'à côté des territoires vierges ou des océans mystérieux, la ville peut aussi être la scène de formidables aventures. Cet album retrace le parcours de l'exposition "Tintin en ville", mise en scène en 2004, au coeur de Bruxelles, pour célébrer l'installation de la Maison de l'Urbanisme.
52. Les écrivains et leurs villes
Nedim Gürsel
3.70★ (14)

Reprenant ses vagabondages à travers les villes où ont aimé et écrit de grands écrivains, Nedim Gürsel nous invite cette fois à flâner dans la Venise d'Aragon, d'Hemingway et de Proust, à parcourir les steppes de Gogol et le Moscou des poètes russes, à traverser l'Allemagne de Goethe et le Berlin de Kafka avant de nous conduire au coeur des cités méditerranéennes de Camus, Cavafy, Durrell et Mahmoud Darwich. Ces villes si distantes, aux lumières si différentes, existent tout à coup par la magie de la littérature. Elles sont Tadzio et Aschenbach, Mélissa et Justine, Tchitchikov venu dans sa britchka «acheter des morts», le docteur Rieux découvrant un rat mort sur son palier. Mais elles sont aussi Aragon dans les bras de Nancy Cunard, Felice Bauer attendant Kafka, ou Hemingway enlaçant Adriana. Et toutes revivent dans les pas de ce grand écrivain turc d'aujourd'hui parti sur les traces des mots d'autrefois.
53. La Cité des Saints et des Fous
Jeff VanderMeer
3.99★ (266)

Il était une fois sur les bords du fleuve Moss, une cité fantastique du nom d'Ambregis qui entretenait une troublante ressemblance avec le monde que vous pensez connaître. Bâtie avec le sang de ses premiers habitants et marquée pour des siècles par les répercussions de cette lutte, Ambregis est devenue une métropole d'une cruelle beauté - refuge pour les peintres et les voleurs, les compositeurs et les meurtriers... Vous y croiserez des Saints vivants, des écrivains fous, de médiocres artistes se transformant soudain en génies, des calmars géants intelligents, ou encore d'étranges créatures furtives qui ressemblent à des champignons et détiennent les clés de nombreux secrets. Vous y trouverez aussi, au fil de ce livre-univers rabelaisien, grotesque, tragique et parfois déchirant, l'un des plus beaux portraits de ville de la littérature contemporaine.
54. Les Villes bleues
Alexis Nikolaïevitch Tolstoï
Alexeï N. Tolstoï publia en 1925 un bref texte dont la subtilité formelle suffit à rendre quel sentiment de perplexité devait alors éprouver l'auteur face à sa propre destinée et à celle de son jeune pays. L'argument finalement fort simple du récit - reconstitution d'un acte criminel commis par un jeune étudiant en architecture, ancien soldat de l'Armée rouge, que hantent jusqu'au délire les visions d'une ville futuriste et d'une société idéale - prend, à la lumière des bouleversements survenus dans l'ex Union Soviétique, l'aspect d'une aveuglante métaphore : le camarade Boujeninov est le bâtisseur d'un rêve, l'architecte d'un monde qui n'existera jamais. Maître à écrire de nombre d'écrivains soviétiques des années trente, de Boulgakov à Olecha, Tolstoï fut d'abord hostile à la révolution et chef de file de l'intelligentsia " blanche " en exil, avant de compter au nombre de ces écrivains " repentis " qui firent allégeance à Staline. Son oeuvre surprendra le lecteur par ses fulgurances d'écriture et son pouvoir fabuleux de donner consistance aux plus insignifiants quidams en quelques traits qui portent juste. " Tolstoï : des accents qui rappellent à la fois Romain Rolland et Louis Aragon, la véhémence en plus. "
56. Les villes du désir
Yves-Henri Bonello
5.00★ (2)

Nous savons que les villes idéales racontent une histoire aussi belle que non pertinente. Parce que les désirs ne sont pas cumulables, « la ville des désirs » est impossible. Il n'y a pas de dette sans reconnaissance et il ne peut y en avoir sans désir commun, parce que la loi est unique pour que le droit soit commun. La ville est bien celle d'un seul désir. Elle ne se comprend que par l'intégration la plus complète possible. Et c'est là peut-être ce qui réussit une ville : définir ce projet commun où la moindre altérité pourrait être vécue comme, ce qui s'appelle en langage d'acier, une paille. Ce sont là des vérités difficiles, on pourrait même dire dangereuses, mais nous savons aussi que le mensonge est encore plus dangereux que les terribles vérités. À vouloir enfreindre cela, le rapport de dette escamoté entre les générations débouchera et debouche dès aujourd'hui sur un impayé qui dessine d'ores et des faillites retentissantes.
57. Les villes tentaculaires
Émile Verhaeren
3.46★ (137)

" Les convulsions fébriles des grandes villes, cette agitation, ces tourments et ces cris, tout cela ne se produit pas sans objet. Douleurs et convulsions sont le signe qu'un ordre nouveau est enfanté. Etre le premier à avoir transformé en sentiment de volupté cette douleur de la foule, voilà ce qui peut vraiment s'appeler être un novateur, un de ces hommes dont la destinée est de donner une poétique réponse à ces questions nouvelles que pose notre temps." Ainsi Stefan Zweig salua-t-il ces Villes tentaculaires (1895), où pour la première fois un poète disait la brutale grandeur du paysage industriel, le vacarme des ports et des usines, le travail ouvrier. Oeuvre visionnaire aussi, appelant la Ville future à incarner une civilisation de justice et de beauté. Apollinaire, Cendrars, le futurisme doivent beaucoup à cette poésie puissante, lyrique, imagée, dont ni les thèmes ni les accents n'ont vieilli.
58. La ville des prodiges
Eduardo Mendoza
3.88★ (915)

La ville de Barcelone et son urbanisation phénoménale, entre les expositions universelles de 1888 et 1929, sert de toile fond aux aventures et à l'ascension sociale fulgurante d'un personnage qui semble fait pour elle. Fièvre, effervescence et rêves fous d'Onofre Bouvila peuvent être regardés comme les reflets de la grande ville en train de se bâtir. Entre réalité et fiction.
59. La ville au-delà du fleuve
Hermann Kasack
3.00★ (9)

Ecrivain et éditeur, Hermann Kasack débuta comme poète dans la veine expressionniste, puis profondément marqué par la lumière grecque " dont il s'était imprégné sur les bords de la Méditerranée, livre avec les poèmes de la Vie éternelle, en 1934, un ample chant panthéiste.Cette attitude intellectuelle devait être balayée par l'expérience de la guerre, qui emplit la Ville au-delà du fleuve. La publication de ce roman en 1947 provoqua une émotion profonde en Allemagne ; on considéra à juste titre cette oeuvre métaphorique comme l'une des plus originales qu'ait inspiré le totalitarisme nazi. Elle parut en français dès 1951.Lorsqu'il franchit le fleuve pour parvenir à la ville où, plein d'espérances, il a été appelé comme archiviste, Robert ne peut se douter qu'il ne s'agit pas seulement de combler une vacance de poste. Un monde autre, doté de sa logique, de ses croyances, de son éternité propres l'y attend, nous attend.Voyage au pays du mythe, de la Loi, du Don ; voyage comme chez Kafka, au royaume des ombres."
60. La Ville de Villegrad
Andreï Platonov
1.00★ (5)

Récit de l'écrivain russe Andreï Platonov (1899-1951), paru dans le recueil Les Ecluses d'Epiphane en 1927. Il s'agit d'un récit satirique, écrit de manière très stylisée. Se plaçant dans la tradition de Saltykov-Chtchédrine et de Gogol, Platonov nous y conte sous forme de chronique quelques épisodes de l'histoire d'une modeste ville de province que la tourmente n'a atteinte qu'en 1918. Il s'agit en fait d'une représentation grotesque des premières années de la Révolution, saisie au moment où le pouvoir va être usurpé par la bureaucratie ; aux famines il est remédié de façon purement bureaucratique et donc totalement inefficace ; de grands travaux sont engagés sur le mode volontariste, sans moyens ni compétence technique ; ils n'aboutissent qu'à des fiascos : puits qui s'assèchent sitôt creusés, barrages arrachés à la première pression de l'eau etc. Le thème du pouvoir bureaucratique est donc au centre de l'ouvrage. Comme souvent chez Platonov, tout commence par un voyage : celui qui conduit Chmakov, bureaucrate dans l'âme, à Villegrad. Il traverse un paysage sinistre et angoissant où le dénuement de la nature n'a d'égal que celui des êtres humains. A Villegrad, les survivances d'un passé archaïque (pratiques païennes) se mêlent aux utopies les plus délirantes. Ainsi, d'aucuns rêvent-ils de faire arroser les cultures par un aéroplane qui fonctionnerait grâce à du sable électrisé. Chmakov, quant à lui, rédige son grand oeuvre. "Notes d'un homme d'état", dans lequel il exprime son rêve de soumettre la nature à un ordre bureaucratique : pourquoi des pompes n'extraieraient-elles pas l'eau des profondeurs de la terre ? Ainsi supprimerait-ton les nuages, et le soleil brillerait au ciel tel un centre administratif toujours visible. Ce délire rend compte de la psychologie des bureaucrates qui haïssent la nature et la vie, éternelles sources de "désordre". A obéir aux ordres, Chmakov, personnage par essence dépourvu de pensée autonome, éprouve une sorte de jouissance sexuelle. Il formulera son credo au cours d'une beuverie entre bureaucrates, véritable sabbat administratif : les bureaucrates ont vocation à représenter et à remplacer le prolétariat et les révolutionnaires. Rien n'est réel, tout est ersatz ! Pensée qui lui semble particulièrement noble et utile et où il exprime sur le mode grotesque l'idée que la Révolution a été détournée, récupérée, adultérée, par un groupe social parasitaire. Au lendemain de cette nuit d'orgie, on constate que plusieurs foyers d'incendie (destruction emblématique) ravagent Villegrad. Les bureaucrates aussi nombreux qu'inemployés (on leur invente des travaux fictifs), poursuivent leur oeuvre d'utopie destructrice en supprimant la vie privée au profit de la vie publique (réunions, circulaires). A quelque temps de là éclate une guerre administrative entre Villegrad et les localités voisines, l'enjeu en est l'obtention du titre de centre administratif régional. Gradov, l'improductive, perdra le combat et ne disposera plus que d'un soviet local. Chmakov mourra en rédigeant un ouvrage sur les principes de "la dépersonnalisation de l'homme". Traduction Gallimard 1971. Source : Le Nouveau Dictionnaire des oeuvres, V. Bompiani et Editions Robert Laffont S.A., 1994. Bouquins, Robert Laffont.
61. Héliopolis
Ernst Jünger
3.72★ (121)

D'Héliopolis, on pourrait dire que ce livre est le bréviaire de tous ceux que fascine depuis plus d'un demi-siècle l'oeuvre d'Ernst Jünger. Là sont contenus tous les grands thèmes de ses livres passés et à venir. Dans un univers où se mêlent intimement le romantisme le plus ésotérique et les techniques les plus fabuleuses de la science-fiction, l'auteur a campé une série de personnages « en situation » (le soldat chevalier; le sage détenteur des jardins secrets, le maître des pouvoirs magiques, le dominateur sans visage d'un univers de plus en plus déshumanisé, etc.), personnages et situations qui n'ont jamais cessé de hanter Ernst Jünger depuis les tranchées de 14 jusqu'aux chasses (plus) subtiles d'aujourd'hui. Héliopolis, un livre clé, un livre qui ouvre les couloirs mystérieux et sonores du labyrinthe de l'Existence et où, octogénaire, Jünger continue de cheminer de son pas tranquille de guetteur.
63. Poétique de la ville
Pierre Sansot
3.29★ (59)

Poétique de la ville est probablement le plus sensible, le plus exhaustif, le plus amoureux des livres écrits sur la ville. Monumental, riche et foisonnant, il résulte d'un pari insensé : qu'un homme puisse, à lui seul, s'emparer de la ville et nous en restituer toutes les facettes, tous les secrets. Qu'il s'agisse de l'arrivée sous la pluie dans une petite ville, des manifestations de rue, des dérives nocturnes ou des promenades matinales, des rythmes urbains, de la symbolique des artères, des transports, de personnages emblématiques (prostituée, clochard), des quartiers et faubourgs, ou encore des intérieurs (hôtels, studios, salle de bain ou de séjour), c'est un Sansot éblouissant qui nous révèle la géographie sentimentale des villes.
64. Les villes ouvertes
Jean Tortel
3.25★ (8)

Recueil du poète français Jean Tortel (1904-1993), publié en 1965. Lorsque le poème, dans une forme encore relativement classique, fait surgir des décombres de la mémoire des cités antiques issues tout droit d'un livre d'images, on remarque qu'il ne s'agit pas de ressusciter non pas un passé dissous, mais d'accomplir cette loi de la métamorphose chère à Malraux. Ophir, Obeid, Byblos ou Babylone, évoquent l'Afrique, la Grèce mythique, un Orient de rêve (voir l'hommage à Marco Polo), ces pays lointains que l'on n'atteint jamais que par la pensée. L'écriture apparaît dès lors comme un outil archéologique, adapté à cette activité du chercheur qui consiste à gratter le sol, à déchausser les moellons, pour reconstituer la généalogie des signes suspendus de siècle en siècle, dans l'attente d'un nouvel herméneute. "Car toute réponse est écrite". Les thèmes du creusement, de la stratification, de la conservation des objets précieux, de la momi-fication des corps participent d'une même obsession : "C'est mon métier de parler de ces choses. / D'expliquer pourquoi ce pays / Si clair est chargé d'invisible." A la fois scribe et sourcier, Tortel dissèque la ville comme un cadavre, décrypte dans ses entrailles les secrets des peuples millénaires. Même si la nature semble parfois avoir effacé toute traces de passage, au point qu'elle s'est substituée souvent au temps humain, la ville ouverte reparaît pour mémoire, à la manière d'une sépulture exhumée, transcription fertile d'une coutume ou d'un style.
65. Libidissi
Georg Klein
2.83★ (17)

Dans un décor de venelles tortueuses et de rotondes baroques, l'agent Spaik attend. Le bureau central vient de désigner son successeur. Un pneumatique confirme la nouvelle. Spaik y était préparé : l'homme est chargé de l'éliminer. Est-ce parce qu'il a dépassé l'âge fatidique de quarante ans, parce qu'il est devenu suspect, ou tout simplement parce qu'il néglige trop ostensiblement sa mission, préférant s'abandonner à la moiteur des hammams ? Sur fond d'Orient tentaculaire, rongé par le spectre du fanatisme, la traque prend une coloration irréelle d'autant plus angoissante.
66. Les cinq cents millions de la Bégum
Jules Verne
3.65★ (784)

Cinq cents millions de francs ! Le trésor de la Bégum Gokool ! Le docteur Sarrasin n'en croit pas ses yeux ! Son rêve peut enfin devenir réalité : une cité idéale où régneraient l'harmonie et la paix entre les hommes. D'une lande déserte, il fera surgir France-Ville, quelque part dans l'Oregon, aux Etats-Unis. Mais voilà que le professeur Schultze réclame sa part de l'héritage. Et ses projets sont d'une toute autre nature...Il érige, à côté de France-Ville, une forteresse militaire férocement gardée : La Cité de l'Acier. Quel terrible secret se cache derrière cette usine ? Et ces monstrueux canons de cinq cents tonnes ? Contre qui sont-ils dirigés ? Un jeune Alsacien veut le découvrir. Il lui faut agir vite ! Affronter de graves périls ! Déjouer des pièges démoniaques ! La vie de milliers d'innocents n'est elle pas en jeu ? Marcel Bruckmann est prêt à tout pour les sauver. Mais le courage ne suffit pas pour vaincre le dangereux professeur Schultze...
67. La ville est un échiquier
John Brunner
3.62★ (137)

Ciudad de Vados est l'orgueil de la république d'Aguazul. Cette mégalopole futuriste, surgie du néant au beau milieu d'un pays imaginaire d'Amérique Centrale, est l'oeuvre d'un groupe de promoteurs, d'architectes et d'urbanistes venus de tous pays. Grâce à elle, le président Vados espère passer à la postérité. Pourquoi fait-il encore appel à un expert international en matière de trafic urbain ? Boyd Hakluyt est-il vraiment chargé de résoudre un problème de circulation ? Et s'il s'agissait plutôt d'éliminer le bidonville qui, en plein coeur de la cité, rappelle de façon gênante la misère du peuple d'Aguazul et ternit les rêves de grandeur du dictateur ? Peu à peu, Boyd découvre qu'il est manipulé comme une simple pièce dans un jeu dont la signification lui échappe. Quel est l'enjeu de cette partie impitoyable où tous les coups sont mortels ?
68. Tous à Zanzibar
John Brunner
3.86★ (1460)

Le XXIème siècle comme si vous y étiez. Ses villes où les gens dorment - légalement - dans les rues, où le terrorisme est un sport et les émeutes urbaines un spectacle. Surpeuplé, démentiel, tout proche. Un monde où l'on s'interroge sur la conscience de Shalmeneser, l'oracle électronique, et où un sociologue brillant, Chad Mulligan, prêche dans le désert. Avec ce livre-univers, John Brunner a battu sur leur propre terrain les meilleurs spécialistes de la futurologie. Tous à Zanzibar a obtenu aux Etats-Unis le prix Hugo, en France le prix Apollo, et en Grande-Bretagne le prix de l'Association britannique de science-fiction. Un classique entre les classiques. En 2010, le nombre des êtres humains est tel que, s'ils se tenaient au coude à coude sur l'île de Zanzibar, ils la recouvriraient en entier. La surpopulation entraîne la disparition de toute sphère privée, un contrôle génétique draconien et une anarchie urbaine généralisée. La pollution fait qu'à New York, des distributeurs d'oxygène sont à la disposition de ceux qui ont besoin de faire le plein avant de traverser les rues. La consommation de tranquillisants, pour limiter les nécessaires tensions sociales dues à la promiscuité, s'est généralisée. Les radiations ont entrainé l'augmentation du taux des maladies héréditaires à un tel point que des mesures draconiennes sont prises : les individus porteurs sont automatiquement stérilisés et seuls se reproduisent ceux qui ont des caryotypes sains. L'eugénisme est développé. Évidemment, la liberté individuelle est résolument refusée.
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