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Critique de nekomusume


Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions rageot pour m'avoir fait parvenir ce livre et m'avoir permis de participer à la rencontre avec Adrien Tomas.
Je me suis plongée avec beaucoup de plaisir dans ce tome compagnon d'engrenages et sortilèges où j'ai découvert un autre continent :la Xamorée. Constituée de cités-états réparties sur son pourtour et d'une jungle dense et peuplée de dragons agressifs en son centre, l'entrée se fait pour nous par les Gorgones, bas-fonds inondés à chaque marée où vivent les voleurs. On y rencontre Dague qui survit grâce aux conseils de Kimba dans ce milieu hostile. Celle-ci est morte depuis une bonne dizaine d'années mais cela ne semble pas la gêner pour houspiller son pupille. Lors d'une mission, il sauvera Mira, archiduchesse exilée suite à un coup d'état qui a décimé sa famille et fuyant le tyran qui veut la contraindre à l'épouser. Ensemble ils fuieront dans la jungle afin de comprendre pourquoi l'arcanium vacille laissant les cités sans défense face aux dragons.
Parmi les choses que j'ai préférées, il y a la faune et la flore du continent dont l'écosystème est particulièrement bien construit. (J'ai appris lors de l'entretien que l'auteur était biologiste de formation et avait une affinité particulière pour les reptiles, ceci explique cela.) Les différentes espèces de dragons mériteraient qu'on s'attardent un peu sur leur cas, un spécimen en particulier, Cuthbert, se retrouvant lié aux adolescents nous permet d'en découvrir davantage.
Les personnages sont extrêmement intéressants, qu'ils soient principaux ou secondaires. Dague est l'archétype du voleur au début du roman et évolue de façon intéressante autant à cause de son handicap que de la découverte de ses origines. Mira quand à elle a une tendance à être une insupportable je-sais-tout doublée d'une aristocrate totalement inadaptée aux réalités du monde qui l'entoure mais elle cherche à s'améliorer au contact de Dague, ce qui la rend de plus en plus sympathique en plus de la compassion que sa situation inspire. Elle m'a fait penser aux images des explorateurs du XIXeme siècle avec sa robe prévue pour la jungle qui se révèle inadaptée. Cuthbert est quant à lui excellent dans le rôle de comique tout en apportant de nombreuses aides au duo. Pour le méchant Arlov, aucune surprise, le tyran psychopathe et mégalomane habituel. Parmi les personnages secondaires Kimba et Shumbi sont extrêmement intéressants. La première par son statut de fantôme, de mentor et de vieille rabat-joie, le second par sa capacité magique à passer d'un genre à l'autre en fonction de ses émotions.
C'est d'ailleurs un autre point intéressant de ce roman : l'introduction de problèmes de société actuels dans l'intrigue. La critique des différents types de gouvernements, y compris celui mis en place dans engrenages et sortilèges, et la politique en général y est introduit régulièrement. L'inclusion de personnages issus de minorités conduit à des réflexions sur la place du handicap, du genre, de la tolérance et de l'acceptation.
Le dernier point concerne les technologies et magies employés dans ce monde. On connaissait déjà le minerai d'arcanium et ses différents emplois grâce à engrenages et sortilèges. On découvre dans ce livre son antagoniste (ou presque) la spectrite, d'origine animale, qui permet entre autre la phasmancie ou sensibilité aux fantômes. Une troisième technique apparaît dans la dernière partie de l'histoire : la biomancie, qui consiste à utiliser les plantes pour créer ce dont on a besoin, peut-être une sorte de génie génétique dont il aurait été intéressant d'en savoir plus.
J'ai donc dévoré ce livre et je suis passée à rien du coup de coeur car j'ai eu deux déceptions. Peut-être suis-je un peu trop sévère mais j'ai trouvé que la fin était un peu trop rapide et facile après 600 pages d'aventures complexes, et j'ai parfois eu l'impression que les dragons étaient utilisés comme deus ex machina pour sortir les héros d'une situation insoluble comme lors de la réception au palais. Il mérite néanmoins ses 5 étoiles.
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