Ce quatrième tome devait à la fois s'inscrire dans la série, mais aussi lui apporter une fin. Un objectif délicat, car l'histoire qui oppose Byzantins, Normands, Varègues, et qui constitue la toile de fond de cette série, ne s'est pas arrêtée subitement.
Le choix effectué par les auteurs répond néanmoins à cette difficulté : ils resserrent, dans ce dernier opus, le scénario autour de leurs personnages. Lesquels se sont d'ailleurs réorganisés, comme en témoigne le vitrail qui, au début de chaque tome, illustre les alliances, durables ou de circonstances.
C'est à la fois l'occasion d'en apprendre encore sur le passé de nos personnages, et de rendre possible une sortie satisfaisante. Maniakès, alerté durant le combat final que le Basileus est mort, va se hâter vers Constantinople, pour jouer sa carte. Pour deux personnages – et je ne vous dirai pas lesquels -, c'est la fin de la route…
Ce quatrième tome fonctionne toujours aussi bien. On s'est attaché à ces hommes et ces femmes qui, dans la fureur et le bruit, poursuivent chacun un but, plus ou moins honorable, mais qui font ce qu'ils peuvent dans un contexte à la fois simple et complexe. Simple parce que, dans beaucoup de situation, il s'agit de tuer ou de mourir. Mais complexe parce qu'ils sont eux-mêmes les jouets de l'Histoire, du destin, de leur hiérarchie, de la société…
Les dessins sont toujours aussi beaux – ils ont d'ailleurs donné lieu, à la sortie de l'album, à une exposition dans une galerie bruxelloise.
Bref, aucune raison de bouder son plaisir… si ce n'est que l'on en prendrait bien une cinquième louche. Mais ce n'est, pour l'instant du moins, pas à l'ordre du jour, semble-t-il…
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