Ali Bla Bla

... Ali entra au service de Youssouf, un marchand de couteaux ventripotent que Farid connaissait bien.
-Comment t'appelles-tu ? demanda-t-il au jeune homme.
-Ali.
-Ali comment ?
Il faillit répondre : Ali ar-Rachid. Mais il ne pouvait pas garder son nom, son père retrouverait sa trace et il l'aurait dans le baba.
"Tiens, Baba ce serait cool", se dit-il. Et c'est le nom qu'il donna : Ali Baba.

"Farid s'étaient jeté au pied d' Ahmed , le suppliant de l' épargner; j' ai une femme et deux filles gémit il, ce qui était totalement faux."

-La lampe était défectueuse, expliqua-t-elle. Le génie était sourd comme un pot, il a tout compris de travers !
Comme Ali gardait le silence, la servante poursuivit :
-Ma maîtresse souhaitait une nouvelle tapisserie pour sa chambre. "C'est comme si c'était fait", a promis le génie. Seulement l'instant d'après, cet idiot lui a servi une pâtisserie !

« Farid était heureux : il passait pour un grand ventriloque – à aucun moment, on ne le voyait bouger les lèvres – et un homme plein d’humour (celui de Kamel). Quant au dromadaire, c’était un tout autre animal depuis qu’il s’était produit en spectacle.
- Tu sais, Farid, je ne me prends pas pour une vedette. Le succès ne m’est pas monté à la tête. Et tu sais pourquoi ?
- Non, mais tu vas me le dire …
- Parce que j’ai un cou long !
Kamel avait en effet la tête bien calée sur les épaules. Un jour, il dit à Ali :
- Les affaires marchent bien, à ce que je vois …
- Oui, je n’ai pas à me plaindre, je suis plutôt prospère.
- Prospère … Youp la boum !
- Qu’est-ce qu’il y a ? On dirait que tu as quelque chose à me dire et que tu n’oses pas …
- Eh bien ! je me disais que vu tous les clients que je t’ai ramenés, je pourrais avoir un petit cadeau …
- C’est d’accord, Kamel, tu l’as bien mérité ! Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
- Une nouvelle selle
- Adjugé
- Et aussi des chamallows
- Ah, ah, ah ! Des chamallows ! Mais d’où sort ce chameau là ? »

p. 74-75

(citation choisie par Kirikou)