C'était toujours plus grand et plus immense que dans leur souvenir. Ils sentaient qu'il leur fallait de la force pour prendre toute cette beauté, une force qu'ils puisaient dans leur silence.
Ceux que j'avais connus n'avaient pas continué avec moi. On doit arrêter la route à temps, sinon on ne voyage plus, on erre. (p43)
Comme si l'hiver était un état. On le porte à l'intérieur de soi. ( p.14)
Un relent d'huile que les hommes conservaient en permanence et qui faisait d'eux des hommes.
Il avait dit à ses étudiants qu'ils étaient en train de lire les plus belles pages jamais écrites sur l'hiver. Le héros finissait par se suicider au milieu de ses veaux. L'hiver était trop dur.
J'avais la curieuse sensation de m'observer. Je voyais un homme, dans une chambre de motel, un homme trop vieux pour posséder un sac à dos. Il était couché sur un lit et transpirait.