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Citations sur Les Guerres précieuses (135)

Vieillir, n’est-ce pas troquer son être vivant pour un être préparé à mourir ? changer le fluide vital, les idées folles, l’ivresse du monde, contre une douce langueur, un cocon de morphine, salutaire et lénifiant ?
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J’ignore pourquoi je suis comme ça, pourquoi je cherche à tout revivre en permanence. Rester, c’était ma façon de résister à l’effacement, à l’oubli. Au fond, il n’y avait qu’un seul drame dans ma vie. J’aurais tout donné pour que Harriett soit de retour.
J’ai
tout donné.
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Au printemps, je décidai de vendre la Maison en viager à la municipalité, en leur faisant signer un contrat qui stipulait qu’ils n’y toucheraient pas, que personne ne viendrait y habiter, qu’ils mettraient un gros cadenas sur les grilles. Je désirais laisser pourrir la Maison. La laisser se démantibuler, s’effondrer sur elle-même, comme un cheval éreinté qui plie sur ses jambes, l’écume aux flancs. Je voulais qu’elle meure de mon départ, et qu’elle m’attende pour que je vienne la hanter, avec tous les autres fantômes de ma famille, quand je serais morte.
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Tout n’est pas mauvais, ici, pourtant. Je sais que certains pensionnaires se lient d’amitié, se retrouvent pour jouer aux cartes, connaissent les prénoms des soignants. Ils commettent l’erreur de s’adapter. Si je m’adapte, j’ai peur d’oublier que ce n’est pas chez moi.
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Vieillir, n'est-ce pas troquer son être vivant pour un être préparé à mourir ? Echanger le fluide vital, les idées folles, l'ivresse du monde, contre une douce langueur, un cocon de morphine, salutaire et lénifiant ? Et pourtant je le sais bien, moi, qu'il y a de nombreuses années que je ne courais plus, et que la Maison était devenue un calvaire, l'écrin de ma douleur, de ma solitude, et que les rayons du printemps ne réchauffaient plus qu'à peine les parquets glacés par les longs hivers. Qu'y frais-je, si j'y étais encore ? Ne plus arpenter ces couloirs chéris qu'à pas traînants, n'apercevoir le bois que de loin et par les fenêtres, n'ayant plus la force de m'y aventurer, de m'y perdre, et donc ne plus me sentir que partiellement chez moi, n'est-ce pas cela la véritable mort ?
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Dans le grenier, la parole se déliait.Le plus drôle, c'est que je n'ai aucune idée de ce que nous pouvions bien nous raconter pendant nos chuchotements fébriles (...)
L'obscurité du grenier, les grandes ombres projetées par le faisceau orangé de la lampe(...), et tous les petits bruits furtifs de la nuit, stimulaient notre imagination, excitaient une certaine peur chez nous.Nous tentions de la camoufler aux autres en parlant très vite et sans laisser de place au silence, si effrayant.

( p.41)
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Mes rêves avaient la couleur de ses parquets d’acajou brillant au soleil.

Nous laissions les journées s'écouler comme un filet de lumière liquide. C'était le temps précieux des heures élastiques, des matinées évanescentes, des après-midi infinies.
On ne peut forcer les murs de bois à s’étirer pour nos ailes lumineuses, alors on les replie, et on laisse la lumière briller faiblement à l’intérieur de soi.
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Sa tête ne fabriquait plus que des songes, de laine et des rêves de grès , gris et lourds
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Quand le présent est douloureux et le futur macabre, il est évident que l’on cherche en nous le chemin du passé, que l’on s’immobilise la conscience à rebours du temps qui passe. Ne demandez pas aux vieillards de se réjouir de la nuit qui tombe.
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L'hiver passe comme un rêve familier qu'on refait toutes les nuits.
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