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Critique de Andromeda06


Cela ne fait que 4 ans à peu près que je lis de la fantasy, et même si c'est dû au hasard et que ce n'était pas voulu (on m'a offert mon premier livre de fantasy sans mon consentement), c'est à Licia Troisi que je le dois, grâce à l'intégrale de sa première trilogie du Monde Émergé, pavé de plus de 1000 pages dévoré en même pas 3 jours (j'étais en vacances, sans les enfants, ça y a grandement joué). J'ai enchaîné avec ses deux autres trilogies, que j'ai tout autant aimées, en me promettant que je reviendrai bientôt vers cette autrice. Mais vous savez comment c'est, le temps passe, la pal ne cesse de monter, tout comme les wishlists. Je n'ai malheureusement pas trouvé la formule magique pour lire plus vite que je n'accumule les bouquins [Qui parle d'arrêter d'emprunter et d'acheter ? ... C'est une résolution que j'ai prise plusieurs années de suite... Ça fonctionne pas des masses...]. Enfin bref, tout ça pour dire que, ça y est, je prends le temps de revenir vers mes premiers amours et pour cela, j'ai choisi une saga terminée et surtout entièrement traduite en français (ce qui n'est pas le cas de toutes les séries de Licia Troisi), à savoir "La fille dragon".

À l'époque où les dragons existaient encore, il y a de cela quelques milliers de millénaires, les êtres humains vivaient en harmonie et en communion avec la nature. Les Dragons et les Gardiens veillaient sur l'Arbre-Monde et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu'au jour où les Vouivres ont décidé de se rebeller, pour régner, prendre la place des Dragons et semer le chaos partout sur leur passage. Une terrible guerre a eu lieu, où les gentils ont fini par vaincre les méchants. Mais à quel prix ! Les dragons ont été terrassés jusqu'aux derniers, le chef des vouivres a eu le temps de détruire l'Arbre-Monde en lui arrachant ses fruits juste avant d'être emprisonné très profond sous terre, et les hommes sont devenus... bah ce qu'ils sont aujourd'hui, égoïstes, cupides, irrespectueux envers la nature. Mais avant de mourir, certains dragons ont réussi à s'unir à un être humain en transférant en lui son esprit, que ce dernier transmet à sa descendance. Sous forme dormante, ces esprits ne se réveilleront que le jour où Nidhoggr réussira à s'échapper de sa prison dans les entrailles de la Terre.

Avec le temps, cet événement tragique, qui a marqué la fin du temps des dragons, est devenu une légende, puis un simple conte que l'on raconte aux enfants le soir au coucher.

Ainsi le prologue a parlé, et le premier chapitre nous fait faire un bon de 30000 ans dans le temps, plus ou moins de nos jours, dans un orphelinat de Rome, où nous y faisons la connaissance de Sofia, 13 ans, rouquine aux yeux verts, sujette aux moqueries de ses camarades, mal dans sa peau, qui a peur de tout et d'elle-même, et qu'un étrange professeur vient d'adopter. de là, Sofia va apprendre qui elle est, et surtout de quoi elle a hérité (je vous laisse deviner), mais aussi comprendre qu'elle est destinée à affronter un terrible ennemi (je vous laisse deviner).

Du Monde Émergé, j'ai le souvenir d'un univers créé de toutes pieces, archi fourni et développé, avec des héroïnes atypiques, des intrigues poussées et retorses, et des atmosphères propres à l'univers. Et c'est tout cela que j'attendais avec "La fille dragon" et que je n'ai malheureusement pas retrouvé. D'abord, je n'avais pas du tout imaginé que ça pourrait se dérouler dans notre monde (pour moi, ce n'est pas de la fantasy), et ensuite je ne m'attendais pas à me retrouver dans de la littérature pour adolescents. Et de ce fait, la narration se veut plus immature, tout comme l'héroïne, et l'intrigue bien plus simpliste également. C'est en partie de ma faute, je le conçois, je suis partie les yeux fermés sans prendre la peine de lire la quatrième de couverture, ni même d'en consulter les thèmes. Je me rends compte que c'est le genre de livres que j'aurais très bien pu lire avec mon aîné, et il est clair que mon ressenti en aurait été tout autre.

Je ne dis pas que je n'ai pas aimé, pas du tout même. Mais il m'a bien fallu admettre que je n'étais pas dans la lecture pour laquelle je m'étais préparée, et assumer cette petite déception, pour pouvoir continuer sans rechigner, et la plume de l'autrice, pas désagréable, m'y a grandement aidée.

Alors effectivement, les personnages sont à peine fouillés, l'héroïne est parfois agaçante à force de se répéter qu'elle est nulle et l'intrigue n'a rien de surprenant dans sa lutte du bien contre le mal, pourtant on ne s'ennuie pas. Ce premier tome est une mise en bouche nous préparant à des événements que l'on devine épiques dans les prochains, le dénouement en dit long d'ailleurs. C'est plein d'action, de créatures fantastiques, de révélations et d'affrontements hauts en couleur.

Mais mais mais... Je regrette l'absence d'atmosphère typique (à part peut-être un peu oppressante à la découverte de la demeure du prof). On sent que la ville de Rome a son importance mais elle est à peine décrite. Comme je dis plus haut, Sofia est immature (bon elle a 13 ans aussi, c'est sans doute normal) et son manque de confiance en soi et d'assurance, ainsi que toutes ses peurs, prennent bien trop de place dans l'histoire, ce qui, à force, devient redondant.

Mais l'ensemble se lit bien quand même, et vite, et on ne m'a pas laissé le temps de m'ennuyer.

Je suis consciente de mon retour mitigé, qui ne l'aurait sans doute pas été si je l'avais lu pour et avec mon fils, plutôt que pour moi seule. J'ai emprunté les 5 tomes d'un coup, je vais donc continuer sur ma lancée, tout en essayant de les lire autrement, plus en tant que parent et moins en tant que lectrice de plus en plus exigeante.
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