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La fille dragon tome 1 sur 5
EAN : 9782266223614
288 pages
Pocket (02/05/2013)
3.65/5   146 notes
Résumé :
A l'orphelinat, Sofia rêve d'une autre vie. Mais qui voudrait adopter une adolescente ingrate de treize ans? Jusqu'au jour où un professeur d'ethnologie la choisit à la surprise de tous... et lui révèle qu'elle est une "Dormante", habitée par l'esprit d'un puissant dragon. Sofia n'aura d'autre choix que d'affronter son terrible destin.
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Cela ne fait que 4 ans à peu près que je lis de la fantasy, et même si c'est dû au hasard et que ce n'était pas voulu (on m'a offert mon premier livre de fantasy sans mon consentement), c'est à Licia Troisi que je le dois, grâce à l'intégrale de sa première trilogie du Monde Émergé, pavé de plus de 1000 pages dévoré en même pas 3 jours (j'étais en vacances, sans les enfants, ça y a grandement joué). J'ai enchaîné avec ses deux autres trilogies, que j'ai tout autant aimées, en me promettant que je reviendrai bientôt vers cette autrice. Mais vous savez comment c'est, le temps passe, la pal ne cesse de monter, tout comme les wishlists. Je n'ai malheureusement pas trouvé la formule magique pour lire plus vite que je n'accumule les bouquins [Qui parle d'arrêter d'emprunter et d'acheter ? ... C'est une résolution que j'ai prise plusieurs années de suite... Ça fonctionne pas des masses...]. Enfin bref, tout ça pour dire que, ça y est, je prends le temps de revenir vers mes premiers amours et pour cela, j'ai choisi une saga terminée et surtout entièrement traduite en français (ce qui n'est pas le cas de toutes les séries de Licia Troisi), à savoir "La fille dragon".

À l'époque où les dragons existaient encore, il y a de cela quelques milliers de millénaires, les êtres humains vivaient en harmonie et en communion avec la nature. Les Dragons et les Gardiens veillaient sur l'Arbre-Monde et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu'au jour où les Vouivres ont décidé de se rebeller, pour régner, prendre la place des Dragons et semer le chaos partout sur leur passage. Une terrible guerre a eu lieu, où les gentils ont fini par vaincre les méchants. Mais à quel prix ! Les dragons ont été terrassés jusqu'aux derniers, le chef des vouivres a eu le temps de détruire l'Arbre-Monde en lui arrachant ses fruits juste avant d'être emprisonné très profond sous terre, et les hommes sont devenus... bah ce qu'ils sont aujourd'hui, égoïstes, cupides, irrespectueux envers la nature. Mais avant de mourir, certains dragons ont réussi à s'unir à un être humain en transférant en lui son esprit, que ce dernier transmet à sa descendance. Sous forme dormante, ces esprits ne se réveilleront que le jour où Nidhoggr réussira à s'échapper de sa prison dans les entrailles de la Terre.

Avec le temps, cet événement tragique, qui a marqué la fin du temps des dragons, est devenu une légende, puis un simple conte que l'on raconte aux enfants le soir au coucher.

Ainsi le prologue a parlé, et le premier chapitre nous fait faire un bon de 30000 ans dans le temps, plus ou moins de nos jours, dans un orphelinat de Rome, où nous y faisons la connaissance de Sofia, 13 ans, rouquine aux yeux verts, sujette aux moqueries de ses camarades, mal dans sa peau, qui a peur de tout et d'elle-même, et qu'un étrange professeur vient d'adopter. de là, Sofia va apprendre qui elle est, et surtout de quoi elle a hérité (je vous laisse deviner), mais aussi comprendre qu'elle est destinée à affronter un terrible ennemi (je vous laisse deviner).

Du Monde Émergé, j'ai le souvenir d'un univers créé de toutes pieces, archi fourni et développé, avec des héroïnes atypiques, des intrigues poussées et retorses, et des atmosphères propres à l'univers. Et c'est tout cela que j'attendais avec "La fille dragon" et que je n'ai malheureusement pas retrouvé. D'abord, je n'avais pas du tout imaginé que ça pourrait se dérouler dans notre monde (pour moi, ce n'est pas de la fantasy), et ensuite je ne m'attendais pas à me retrouver dans de la littérature pour adolescents. Et de ce fait, la narration se veut plus immature, tout comme l'héroïne, et l'intrigue bien plus simpliste également. C'est en partie de ma faute, je le conçois, je suis partie les yeux fermés sans prendre la peine de lire la quatrième de couverture, ni même d'en consulter les thèmes. Je me rends compte que c'est le genre de livres que j'aurais très bien pu lire avec mon aîné, et il est clair que mon ressenti en aurait été tout autre.

Je ne dis pas que je n'ai pas aimé, pas du tout même. Mais il m'a bien fallu admettre que je n'étais pas dans la lecture pour laquelle je m'étais préparée, et assumer cette petite déception, pour pouvoir continuer sans rechigner, et la plume de l'autrice, pas désagréable, m'y a grandement aidée.

Alors effectivement, les personnages sont à peine fouillés, l'héroïne est parfois agaçante à force de se répéter qu'elle est nulle et l'intrigue n'a rien de surprenant dans sa lutte du bien contre le mal, pourtant on ne s'ennuie pas. Ce premier tome est une mise en bouche nous préparant à des événements que l'on devine épiques dans les prochains, le dénouement en dit long d'ailleurs. C'est plein d'action, de créatures fantastiques, de révélations et d'affrontements hauts en couleur.

Mais mais mais... Je regrette l'absence d'atmosphère typique (à part peut-être un peu oppressante à la découverte de la demeure du prof). On sent que la ville de Rome a son importance mais elle est à peine décrite. Comme je dis plus haut, Sofia est immature (bon elle a 13 ans aussi, c'est sans doute normal) et son manque de confiance en soi et d'assurance, ainsi que toutes ses peurs, prennent bien trop de place dans l'histoire, ce qui, à force, devient redondant.

Mais l'ensemble se lit bien quand même, et vite, et on ne m'a pas laissé le temps de m'ennuyer.

Je suis consciente de mon retour mitigé, qui ne l'aurait sans doute pas été si je l'avais lu pour et avec mon fils, plutôt que pour moi seule. J'ai emprunté les 5 tomes d'un coup, je vais donc continuer sur ma lancée, tout en essayant de les lire autrement, plus en tant que parent et moins en tant que lectrice de plus en plus exigeante.
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Sofia a toujours vécu à l'orphelinat. Désormais âgée de treize ans, elle est convaincue que plus personne ne voudra l'adopter, fait que ses camarades ne cessent de lui rappeler. Sofia a renoncé à espérer trouver un jour une famille et imagine déjà ce que sera son existence : elle ne quittera jamais cet endroit, devenant simplement employée plutôt que pensionnaire le jour de sa majorité. Mais un jour le professeur Schlafen, désireux d'adopter, demande à avoir une entrevue avec elle. Ses propos sont parfois cryptiques, il lui cache clairement quelque chose mais il est décidé à l'adopter, aussi Sofia ne laissera pas passer cette chance de quitter pour toujours l'orphelinat.

Je dois admettre que cette histoire de fille dragon commençait plutôt bien. Sofia a clairement du mal à se faire des amis, sa seule confidente est une employée qui n'a jamais été adoptée et qui est simplement restée à l'orphelinat, donc éprouver de la sympathie pour Sofia n'est franchement pas difficile quand on nous brosse à la fois son présent solitaire et son triste avenir. Par la suite j'ai été un peu surprise de la rapidité de l'adoption de Sofia. le professeur vient la voir, discute rapidement avec elle, et dès le lendemain il l'emmène officiellement chez lui. C'est peut-être mon esprit tordu (il faudrait que je ralentisse sur les séries policières 😉 ) mais j'ai été choqué par la facilité avec laquelle soeur Prudenzia laissait partir Sofia. Elle nous présente le professeur Schlafen comme un ethnologue allemand revenu depuis peu à Rome mais c'est bien tout ce qu'on saura sur lui. A la place de Sofia j'y aurais réfléchi à deux fois avant de dire oui ! Je ne pars pas avec un inconnu, surtout si soeur Prudenzia n'a pas vérifié ses antécédents. Oui je sais, je me prends trop la tête, je me pose trop de questions, je vois le mal partout, bla bla bla. Mais je persiste à dire que tout ça est bien trop rapide. Il faut dire aussi que ce professeur en ethnologie ne m'inspirait que moyennement confiance. Il était cryptique, sous-entendait qu'il avait connu les parents de Sofia, mais n'allait jamais au bout de ses idées. En fait il voulait tellement adopter Sofia que j'ai commencé à avoir peur pour elle. Qui nous dit qu'il n'est pas le grand méchant de l'histoire ? (parce qu'il en faut bien un !). C'est donc avec appréhension que j'ai suivi Sofia dans sa nouvelle demeure.

A partir de là je ne savais plus vraiment à quoi attendre de la Fille Dragon. le professeur n'osait pas trop dévoiler ses intentions et Sofia se gardait bien de poser des questions. Les voir danser autour de l'autre était … agaçant. Frustrant. Est venu ensuite la crainte parce que le professeur ne cesse de dire combien il a cherché Sofia, combien elle est spéciale, combien elle est importante. A partir de là je ne pouvais définitivement plus croire à l'homme désintéressé que l'auteur tente de nous faire gober tout au long de l'histoire. Lorsqu'il avoue être un Gardien à la recherche des Dormants (des humains abritant en eux l'âme et l'esprit d'anciens dragons), la faible façade du gentil petit père adoptif avec le coeur sur la main s'effondre complètement. On ne cesse de nous dire qu'il a pour Sofia des sentiments paternels mais je ne les vois pas, je ne les ressens pas. Il n'agit pas en père avec elle, tout juste agit-il en tuteur. A mes yeux il agit en gardiens, ni plus ni moins. Il a pour mission de trouver les Dormants et c'est exactement ce qu'il fait. Pas d'attache, pas d'attendrissement, juste le travail, « lis ces livres, trouve ton dragon intérieur, sauve le monde, et surtout tais-toi ».

Cette révélation de dragons dormants va également avoir une grande incidence sur Sofia. Si sa timidité et sa maladresse sociale étaient attendrissantes au début, la voir constamment se dévaloriser devient lassant. Je n'aime pas les héroïnes parfaites mais je n'aime pas non plus celles qui ne cessent de geindre, qui n'ont aucune confiance en elles et qui préfère retourner se planquer dans leur orphelinat et laisser les autres faire le sale boulot. J'ai déjà côtoyé des héros qui ont peu confiance en eux mais jamais à un tel niveau. D'accord ce qu'elle doit affronter est effrayant mais en attendant l'histoire n'avance pas et on s'ennuie prodigieusement. Si on résume : elle a peur du noir, des hauteurs, de l'eau, elle n'a aucune confiance en elle, est maladroite, à une mauvaise condition physique et renonce devant le premier obstacle. Et vous voulez me faire croire qu'elle va sauver le monde du grand méchant Nidhoggr ?!

Il y a un troisième personnage principal dans ce roman : Lidja. Adolescente, orpheline et Dormante elle aussi, elle travaille dans un cirque justement en tournée à Rome (comme c'est pratique …). On ignore comment le professeur a bien pu l'identifier comme Dormante mais il a raison. Ni une ni deux (et de manière assez peu crédible), la voilà désormais embarquée elle aussi dans cette histoire. Lidja est un peu trop médisante et peste à mon goût mais elle, au moins, ressemble déjà plus à une héroïne. Au moins elle n'a pas peur de son ombre … Je me suis surprise plusieurs fois à me demander pourquoi ça n'était pas elle la Dormante abritant le dragon qui avait autrefois réussi à vaincre Nidhoggr. Parce que si l'avenir de la planète repose sur la capacité de Sofia à sauver l'Arbre-Monde (qui est à l'origine de la vie), autant déclarer forfait tout de suite. Oui je suis méchante mais je n'en pouvais plus de la voir geindre tout le temps !

Et c'est vraiment dommage parce que hormis ce trio de personnages tous bourrés de défauts et à la limite du crédible, La Fille Dragon aurait pu être un super roman ! J'aime cette idée de dragons qui ont survécu à travers les humains, j'aime cette idée d'entente entre les deux espères, j'aime cette idée de ville dragon disparue (un peu comme un genre d'Atlantide) mais qui est peut-être plus proche qu'on le pense, j'aime cette idée d'humains qui ont fusionné avec des dragons au point d'avoir leurs pouvoirs. Bon sang, même le méchant et ses sous-fifres sont mieux réussi que les héros !

L'autre gros problème de ce livre c'est le rythme. Arrivée au début du troisième tiers, il n'y avait toujours pas eu de vraie action. Difficile de tourner les pages dans ce contexte, la tentation d'abandonner ma lecture a été grande. Cette histoire se veut un roman d'apprentissage, notamment sur la confiance en soi, mais je dois malheureusement dire que l'auteur a raté son coup. Sofia est, pardonnez-moi la vulgarité, chiante à en mourir. Même son grand moment (celui où elle trouve finalement confiance en elle et où elle parvient enfin à trouver son dragon intérieur) n'est pas réussi puisque trop rapide. J'ai eu l'impression qu'on avait appuyé sur un interrupteur … La transition est raté donc on en vient à se dire « tout ça pour ça ? » C'est vraiment, vraiment dommage.

Un scénario qui avait du potentiel mais qui se retrouve gâché par des personnages mal définis et surtout mal pensés.
Lien : http://lesmotspourrever.com/..
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Sofia, 13 ans, est orpheline et traîne son ennui à l'orphelinat où elle ne brille pas par ses résultats ni par son intégration dans le groupe. En fait elle subit constamment les moqueries de ses camarades à cause d'un grain de beauté, de couleur verte qu'elle possède entre les deux yeux. Un jour, alors qu'elle ne s'y attend pas, elle apprend que quelqu'un vient de se présenter à l'orphelinat pour l'adopter. Celui qu'elle appellera désormais le professeur, aurait connu son père et aurait mis des années à la retrouver pour se charger de la mission que celui-ci lui aurait confié.
Il est professeur d'ethnologie et l'emmène dans une étrange et austère demeure au bord d'un lac. Étrange, car la décoration qu'il a prévu dans sa chambre ressemble à s'y méprendre à un des rêves de Sofia, une cité blanche qui semble flotter dans les airs.

C'est alors que tout semble aller pour le mieux, que des événement inattendus pousse le professeur à révéler à Sofia qu'elle est une "Dormante", habitée par Thuban, un puissant dragon aujourd'hui disparu et qui ne peut vivre qu'à travers elle.
Sofia se rebelle car elle ne veut pas croire que c'est son destin. Elle pense que le professeur ne l'aime pas, qu'il lui a menti et est venu la chercher à l'orphelinat uniquement pour accomplir cette terrible mission : retrouver les fruits qui devront permettre à l'arbre-monde de revivre et aux dragons de revenir s'occuper du monde.
Mais le terrible Nidhoggr veille... C'est une maléfique vouivre qui est à l'origine de la transformation du monde et de la disparition des dragons.
Le laissera-elle retrouver ses pouvoirs, sortir de sa prison et ne répandre plus que le mal sur Terre ? Acceptera-t-elle les missions qui lui ont été confiées à sa naissance ?
Les serviteurs de Nidhoggr sont déjà au travail : Nida et Ratatoskr rôdent à la recherche des fruits, prêts à anéantir les dormants pour s'en emparer avant eux. Sofia doit réagir, et vite...
L'histoire est simple et "déjà vue" dans le monde de la fantasy, mais cela n'a en rien entaché mon plaisir de lire ce roman.

C'est un roman intéressant par les valeurs de bien et de mal qu'il véhicule et grâce à une héroïne attachante, qui doute toujours d'elle-même mais qui va peu à peu prendre de l'assurance au fur et à mesure que ses pouvoirs se révèlent.
De quoi rassurer toutes les pré-adolescentes timides et peu sûres d'elles...un jour, c'est certain, elles deviendront de superbes jeunes femmes, bien dans leur peau et qui sauront comment construire leur vie.
A côté de Sofia, il y a Lidja qui elle ne manque pas d'assurance mais cache bien ses problèmes. Elle aussi est une "Dormante". Elle a été élevée dans un cirque et c'est son unique famille.
L'histoire plaira aussi aux garçons car leur rôle est toujours celui des sauveurs et à cet âge, c'est réconfortant d'y croire encore un peu.
Je ne boude pas mon plaisir puisque je suis déjà en train de lire le tome 2. le fait que l'histoire soit proche du conte et imprégnée de mythologie nordique y est aussi pour beaucoup. Je me suis laissée dire qu'il y en aurait d'autres ensuite. Et oui...un volume pour chaque aventure, et une aventure pour chaque fruit perdu de l'arbre-monde, à retrouver donc pour chacun des dragons disparus...
A lire à partir de 10 ans sans problème et si vos enfants sont amateurs de fantasy.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Sofia est une jeune fille qui vit dans un orphelinat. Elle a perdu tout espoir d'être adoptée, mais un jour un professeur d'ethnologie va venir la chercher.
Sofia est loin d'être une jeune fille comme les autres c'est une fille habitée par l'esprit de Thuban, un puissant dragon.

Comment va-t-elle accepter cet héritage ? Et qu'elles vont les conséquences ?
L'auteur explore plusieurs facettes d'un côté le monde imaginé avec l'Arbre monde qui joue un rôle majeur dans l'équilibre sur Terre. L'histoire des dragons avec le bien Thuban et le mal Nidhoggr mais aussi le manque de confiance de l'héroïne.

Licia Troisi, auteur des chroniques du monde émergé livre un roman jeunesse ou l'action et présente, un récit bien écrit.
Une série à suivre.
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Si je devais rédiger un avis bref sur ce livre, je dirai qu'il est facile à lire, et qu'il inaugure une saga en cinq tomes (comme le nombre de dragons disparus) assez sympathique. Maintenant… examinons plus en détails ce premier tome.
Je l'ai trouvé très classique, en ce sens qu'il reprend des éléments que j'ai l'impression d'avoir déjà vu dans d'autres sagas. L'héroïne vilain petit canard, orpheline, qui cache pourtant un don particulier. le bienfaiteur, qui, pour être véritablement protecteur, s'intéresse aussi à ce qu'elle représente en même temps qu'à ce qu'elle est. La rivale, un poil (ou devrai-je dire une écaille ?) plus douée et pourtant, située à un degré inférieur dans la hiérarchie de leur ordre. Je n'ai garde d'oublier le camp des méchants, vraiment méchants, sans scrupules, qui n'hésitent pas à pervertir et à user jusqu'à épuisement de leurs alliés provisoires. Reste Thomas, le majordome, qui n'est pas sans me rappeler une version très aseptisée de Black Butler.
S'il faut chercher une originalité dans cette saga, qui oppose l'esprit des dragons, incarné dans des corps humains, à celui des vouivres, ce serait dans cette capacité qu'à l'héroïne à se rabaisser continuellement. Il faut dire que, pendant les treize premières années de sa vie, elle l'a été dans l'orphelinat où elle vivait, parce qu'elle était rousse et pas assez attentive. Certes. Mais aussi parce qu'elle n'a jamais rien fait pour se rebeller contre ses tortionnaires, se complaisant dans cette situation. Bref, le professeur a beau l'encourager et Lidja lui secouer les puces, elle est dominée par la peur de découvrir qui elle est vraiment. Pas toujours facile.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Sofia s'arrêta net. Ils se trouvaient dans une salle pentagonale. Des rayonnages en bois qui montaient jusqu'au plafond en tapissaient entièrement les parois. Chaque étagère comportait en son centre une tête de dragon finement sculptée. Et partout, des livres : des volumes anciens aux pesantes couvertures cloutées, d'autres modernes, des petits, des grands... C'était fantastique. Pour la première fois depuis qu'elle avait mis le pied dans cette maison, elle se sentit mieux.
« Quelqu'un qui aime autant les livres ne peut pas être méchant », se dit-elle.
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_ J'ai toujours eu confiance en toi, prof. Tu es peut-être l'unique personne au monde en qui j'ai confiance. C'est en moi que je manque de confiance. Je ne crois pas en moi. Je ne crois pas en Thuban. C'est pour ça que j'y suis allée.
_ Je sais, reconnut-il après un moment de silence. Pourtant, j'ai vu l'endroit où vous avez combattu. Tu as utilisé Thuban. Tu t'es battue comme un lion et tu as rapporté le fruit, est-ce que tu t'en rends compte?
_ Mais à quoi ça sert? répliqua Sofia. J'ai lutté contre l'Assujetti, j'ai utilisé le pouvoir de Thuban, mais Lidja a disparu. Je l'ai laissée entre les mains de l'ennemi.
Elle s'essuya rageusement les yeux.
_ La vie ne se déroule jamais comme on voudrait, Sofia. A chaque victoire, on perd quelque chose. Même la douleur nous aide à grandir et à comprendre ce que nous aurions dû faire pour une prochaine fois.
Il lui sourit et Sofia, réconfortée, s'appuya contre lui et pleura, le cœur plus léger.
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Dans le livre monotone de son existence, après une interminable succession de pages identiques, apparaissait soudain une page blanche.
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La vie ne se déroule jamais comme on voudrait, Sofia. À chaque victoire, on perd quelque chose. Même la douleur nous aide à grandir et à comprendre ce que nous aurions dû faire pour une prochaine fois.
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Sofia vit une sorte de globe laiteux rouler non loin de leur cachette, vaguement rose. Mais il n'existait pas de couleur au monde qui puisse en décrire le ton bigarré. On aurait dit qu'une figure informe tourbillonnait à l'intérieur, avant de devenir plus nette, puis de se fondre en une explosion de lumière. Sofia savait que c'était la tête d'un dragon: Rastaban, la partie rationnelle qui tempérait l'impulsivité de Thuban. C'est pourquoi, dans le ciel, le tête du dragon représentait la seconde étoile la plus brillante de la constellation.
Sofia se sentit pleine de nostalgie. Rastaban était l'ami, le camarade, le dragon qui était tombé le premier sous les crocs de Nidhoggr. Comme ce fruit, ses yeux étaient splendides et emplis de sagesse.
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Vidéo de Licia Troisi
Les enquêtes de l'impossible est une série qui mêle enquête et fantastique, écrite par l'autrice italienne Licia Troisi. La traductrice, Isabelle Enderlein vous en dit quelques mots.
Retrouvez le résumé du roman sur notre site internet : https://www.rageot.fr/livre/les-enquetes-de-limpossible-une-amie-sauver-9782700276848 Un ouvrage parrainé par Europe créative.
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