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Citations sur Ma vie (28)

« Au congrès de Londres, je connus de plus près Rosa Luxemburg avec laquelle j’avais été en relations dès 1904. De petite taille, frêle, même maladive, elle avait de nobles traits, de très beaux yeux, qui rayonnaient d’esprit, et elle subjugua
it par la virilité de son caractère et de la pensée. Son style, tendu, précis, implacable, restera à jamais le reflet de son âme héroïque. C’était une créature aux aspects variés, riche en nuances. La révolution et ses passions, l’homme et son art, la
nature, les herbes et les oiseaux pouvaient également faire vibrer en elle des cordes qui étaient nombreuses.
« Il faudrait pourtant, écrivait-elle à Louise Kautsky, que quel-
qu’un me croie quand je dis que c’est seulement par suite d’un
malentendu que je suis prise dans le tourbillon de l’histoire mondiale, et qu’en réalité j’étais née pour paître des oies. »
Mes rapports avec Rosa n’atteignirent aucun degré d’intimité personnelle : nous nous sommes vus trop peu, trop rarement. Je l’admirais en observateur. Et pourtant il se peut qu’alors je ne l’aie pas suffisamment appréciée...
Sur la question dite de « la révolution permanente », Luxemburg défendait la position de principe qui était aussi la mienne. Dans les couloirs, il s’éleva entre Lénine et nous un débat émaillé de plaisanteries sur ce sujet. Les délégués no
us entourèrent en groupe pressé.« Tout ça, dit Lénine à l’adresse deRosa, c’est parce qu’elle ne parle pas assez bien le russe.
— Oui, répliquai-je, mais elle parle bien le marxiste. « 
Deuxième émigration, le socialisme allemand.
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Il faut former le gouvernement. Nous sommes là quelques membres du comité central. Courte délibération dans un coin de la chambre.
- Comment l'appeler ? , pense tout haut Lénine. Surtout pas des ministres! Le titre est abject, il a traîné partout.
- On pourrait dire "commissaires", proposais-je; mais il y a beaucoup trop de commissaires à présent... Peut-être "haut-commissaires"... Non, "haut-commissaire" sonne mal... Et si on mettait: "commissaires du peuple" ?
-"Commissaires du peuple ?" Ma foi il me semble que ça pourrait aller... reprend Lénine. Et le gouvernement dans son ensemble ?
-Un soviet, bien entendu, un soviet... Le soviet des commissaires du peuple ? s'écrie Lénine. C'est parfait. Ça sent terriblement la révolution !...
(octobre 1917)
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« Je sais à présent, par expérience, comment de nouvelles exigences sociales se taillent sans cérémonie un uniforme idéologique dans une étoffe de théorie qui était destinée à de tout autres fins. » Première déportation, extrait
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En tout cas, les représentant de la réaction en Europe sont unanimes dans leurs conclusions: c'est Trotsky, et non pas Staline qui est pour eux le principal adversaire communiste.
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... la botte souveraine de la réalité
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Ça ne marchera pas, me répliquait Lénine. La proportion des forces ne se présente pas ainsi. Voyons, comment feront-ils pour nous diriger du fond de la Russie ? Ça ne marchera pas… Nous sommes un centre stable, nous sommes idéologiquement plus forts, et c’est nous qui dirigerons d’ici.
— Alors, c’est la complète dictature de la rédaction ? demandai-je.
— Et qu’y voyez-vous de mal ? répliqua Lénine. C’est ainsi qu’il en doit être dans la présente situation.
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La liaison avec la Russie était toute entre les mains de Lénine. C’était sa femme, Nadejda Konstantinovna Kroupskaïa, qui avait assumé le secrétariat de la rédaction. Elle était au centre de tout le travail d’organisation, recevait les camarades venus de loin, instruisait et accompagnait les partants, fixait les moyens de communication, les lieux de rendez-vous, écrivait les lettres, les chiffrait et les déchiffrait. Dans sa chambre, il y avait presque toujours une odeur de papier brûlé venant des lettres secrètes qu’elle chauffait au-dessus du poêle pour les lire. Et fréquemment elle se plaignait, avec sa douce insistance, de ne pas recevoir assez de lettres, ou de ce que l’on s’était trompé de chiffre, ou de ce que l’on avait écrit à l’encre sympathique de telle façon qu’une ligne grimpait sur l’autre, etc.
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