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Citations sur Le dernier Lapon (179)

- Avec un froid comme ça, on devrait voir une aurore boréale ce soir ?
- Le froid n’a rien à voir avec ça, lui dit Klemet. Pour voir une aurore, il faut un temps clair. Et en hiver, qui dit temps clair dit temps froid.
- D’où viennent ces aurores ?
- Oh, je ne sais pas vraiment. Quelque chose à voir avec le soleil. Chez nous, on disait que c’était les yeux des morts et, à cause de ça, il ne fallait pas les montrer du doigt.
Il tendit un gobelet de café à Nina
- Les yeux des morts… répéta Nina. On dirait que, ce soir, les morts sont aveugles.
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Je dirais que Mattis était un personnage plus complexe. Il avait en fait beaucoup d'ambition, mais il estimait qu'il n'était pas à la hauteur de ces ambitions. Alors ça le déprimait. Je peux comprendre. Il prenait ça très au sérieux.
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Le policier resta silencieux, soufflant mécaniquement sur son café déjà refroidi depuis longtemps. Là-haut, la mosaïque de flammèches enflammait le royaume des morts de toute la puissance des feux du ciel.
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Jeudi 20 janvier.
Lever du soleil : 9h47; coucher du soleil :13h14
3h27mn d'ensoleillement.
8h15. Laponie centrale.
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Un éleveur qui ne sait pas s’occuper de ses rennes, ce n’est pas un homme.
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Le ciel s’était à nouveau dégagé. Un ciel à aurore boréale, se dit Racagnal. Il ignorait pourquoi, mais la vue d’une aurore était le seul spectacle capable de l’émouvoir. De l’émouvoir vraiment. Pas de l’exciter comme une collégienne en était capable. Il s’en était rendu compte lors de son premier séjour en Laponie des années plus tôt. La folle danse des aurores boréales prenait l’aspect désespéré de sa propre vie. Il en voyait la beauté éphémère, la vigueur irrésistible et la vision chaotique.
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Dans un tel lieu oublié du monde, aux confins de tout, le visiteur comprenait vite qu’on ne pouvait devenir qu’alcoolique ou mystique. Karesuando n’était pas un lieu qui autorisait la nuance. Ici, le gris était condamné. Noir ou blanc, il fallait basculer.
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— […] Dans la ferme de mes parents, nous ne parlions que sami à la maison. Lorsque j’ai commencé l’école, à sept ans, je me suis retrouvé dans un pensionnat où il n’y avait pratiquement que des enfants lapons. Nous avions interdiction de parler sami. L’instituteur était suédois et ne parlait que le suédois. Exprès. Il fallait faire de nous des petits suédois. […] À mon époque, il fallait nous assimiler. Totalement, à coups de trique. Nous étions battus si nous parlions le sami, même pendant les récréations. Tu vois cette cicatrice, là, dit-il en montrant sa tempe. J’avais sept ans, Nina et je ne pouvais plus parler ma langue, je ne pouvais plus parler du tout. Alors, si tu parles de révolte, Nina, je…
Stupéfaite, Nina vit le regard de son collègue s’embuer. Jamais elle ne l’avait vu comme ça. Il ne termina pas sa phrase et sortit, tenant la tenture pour Nina. Lorsque la tenture fut retombée, le temps des confidences était passé.

[…]

C’était le prix à payer pour ses origines. Lui, il ne voulait pas, ne pouvait pas se permettre la moindre erreur. Il devait faire ses preuves à chaque pas. Il avait peur, en fait, qu’on se moque de lui s’il y allait de suppositions trop folles. […] Voilà ce qu’il craignait. Tout à l’heure, il s’était surpris lui-même à lancer cette hypothèse des deux suspects. Il ne l’avouerait jamais à quiconque, mais il s’était senti fier quand personne ne s’était moqué de lui. […] Il vida son verre de cognac. Il n’était pas loin de la retraite, et il s’apitoyait sur son sort comme une vieille femme.
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Nina se demandait comment une telle femme, aussi peu diplomate, avait pu atteindre une telle position et s’y maintenir. […]
— J’ai même pas couché, ma cocotte. Mais tu vois, je vais te dire un secret : j’étais la meilleure. Pendant très longtemps, ils n’ont pas voulu me donner la moindre responsabilité, tellement j’étais bonne. […] Un jour, j’en ai eu marre de voir tous ces incapables nommés chefs parce qu’il fallait bien les caser quelque part. Alors, je me suis mise en colère et j’ai décidé d’être chef. Et tu vois, je suis devenue la meilleure là aussi, dit-elle en écrasant sa cigarette.
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Aslak les regardait. Et il disait : j’ai deux cents rennes, et je vis. J’ai deux cents rennes, et je n’ai pas besoin de pâturages immenses. J’ai deux cents rennes, et je les surveille. Je suis toujours avec eux. Les femelles, j’en prends le lait. Elles me connaissent. Mes rennes restent près de moi quand je m’approche. Je n’ai pas besoin de passer des jours et des jours à les chercher dans la toundra. Mes skis et mes chiens me suffisent. Suis-je un plus mauvais berger que vous parce que j’ai moins de rennes et que je n’ai pas de scooter ?

[…]

[…] son grand-père lui avait dit : « tu vois Aslak, ces montagnes, elles se respectent les unes les autres. Aucune n’essaye de monter plus haut que l’autre pour lui faire de l’ombre ou pour la cacher ou pour lui dire qu’elle est plus belle. On peut toutes les voir d’ici. Si tu vas sur la montagne là-bas, ce sera pareil, tu verras toutes les autres montagnes autour ». […] « Les hommes devraient faire comme les montagnes ».
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