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Citations sur Le dernier Lapon (179)

Certains opposants essayaient absolument de les décrire comme un parti d'extrême droite, mais ça n'avait rien à voir. C'était juste que ces Lapons se croyaient tout permis ici, et que ça ne pouvait pas durer. Et lui, Karl Olsen, entendait bien s'y employer.
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Lundi 10 janvier.
Nuit polaire.
9h30 Laponie centrale.

C’était la journée la plus extraordinaire de l’année, celle qui portait tous les espoirs de l’humanité. Demain, le soleil allait renaître. Depuis quarante jours, les femmes et les hommes du vidda survivaient en courbant l’âme, privés de cette source de vie.
Klemet, policier et rationnel, oui rationnel puisque policier, y voyait le signe intangible d’une faute originelle. Pourquoi, sinon, imposer à des êtres humains une telle souffrance ? Quarante jours sans laisser d’ombre, ramenés au niveau du sol, comme des insectes rampants.
Et si, demain, le soleil ne se montrait pas ?
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Berit avait passé un bon moment à s'occuper des vaches. Elles étaient moins farouches que les rennes et se laissaient caresser sans difficulté. On pouvait leur parler aussi, leur raconter des choses qu'elle n'osait pas confesser au pasteur. Oui, ces vaches étaient de bonnes compagnes.
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Aslak avait appris à aimer ces montagnes ce jour-là quand son grand-père lui avait dit : «Tu vois Aslak, ces montagnes, elles se respectent les unes les autres. Aucune n'essaye de monter plus haut que l'autre pour lui faire de l'ombre ou pour la cacher ou pour lui dire qu'elle est plus belle. Si tu vas sur la montagne là-bas, ce sera pareil, tu verras toutes les montagnes autour.» Jamais son grand-père n'avait autant parlé. Sa voix était calme comme toujours. Un peu triste peut-être. «Les hommes devraient faire comme les montagnes», avait dit le vieil homme.
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- De quoi avait-il peur ? reprit Nina.
- Il avait peur d’être perdu. De s’être perdu. D’avoir tout raté.
- Vous voulez dire comme éleveur ?
- Comme éleveur, comme homme. Un éleveur qui ne sait pas s’occuper de ses rennes, ce n’est pas un homme.
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Il avait passé quatre ans là-bas*, avec des miliciens fous furieux, abrutis d'alcool, des assassins à la petite journée. À parcourir cette région dans tous les sens, à trouver ce gisement et à le mettre en exploitation. Pour permettre de récolter ce précieux coltan dont les peigne-culs parisiens avaient besoin pour leur téléphone mobile.

*Congo
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- Qu'est-ce que tu bois ?
- Une bière sans alcool.
Klemet en sortit deux. Il se versa aussi un verre de cognac trois étoiles. C'était une vieille habitude qu'il avait gardée de son éducation laestadienne. Dans la branche laestadienne dure qui était celle de sa famille, l'alcool était strictement interdit. Il n'y avait qu'une exception, et c'était, en cas de maladie, du cognac trois étoiles, à titre médicamenteux. Klemet avait toujours trouvé ça très drôle, et il restait fidèle à ce cognac-là, sa façon à lui de ne pas renier totalement ses origines. Il but la moitié de son verre, et avala une gorgée de bière.
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Un samedi après-midi normal, le commissariat aurait dû être vide. Les budgets de la police ne permettaient pas une présence continue et les horaires d'ouverture du poste ressemblaient à ceux de n'importe quelle administration. On pratiquait ici le 9h-17h, du lundi au vendredi. L'été, il ne fallait souvent pas espérer trouver grand monde le vendredi après-midi. Et pendant les périodes de chasse à l'élan ou à la perdrix, le taux d'absentéisme grimpait brutalement.
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«Tu vois Aslak, ces montagnes, elles se respectent les unes des autres. Aucune n'essaye de monter plus haut que l'autre pour lui faire de l'ombre ou pour la cacher ou pour lui dire qu'elle est la plus belle. On peut toutes les voir d'ici. Si tu vas sur la montagne là-bas, ce sera pareil, tu verras toutes les autres montagnes autour.» Jamais son grand-père n'avait autant parlé. Sa voix était calme comme toujours. Un peu triste peut-être. «les hommes devraient faire comme les montagnes.» avait dit le vieil homme. Aslak ne disait rien. Il regardait son grand père, et il regarda le paysage qui s'étendait autour de lui. Jamais les montagnes alanguies de Laponie n'avaient été aussi belles. Les vagues infinies de bruyère avec leurs tons de feu, de sang et de terre, étincelaient et crépitaient de vie sous les rayons du soleil.
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Cet homme était un renard. Mais Aslak était un loup. Il les avait trop côtoyés pour en être éloigné. Il avait trop pisté les bêtes, étudié leur comportement, pour les voir comme des étrangers. Et un loup pouvait mordre, et ne pas lâcher prise. Il attendait juste le bon moment. Longtemps s'il le fallait. Le loup était bien plus patient que le renard. Le renard se décourageait s'il n'était pas satisfait rapidement. Pas le loup.
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