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Citations sur Les chiens de Pasvik (38)

Qu'est-ce que tu peux comprendre, toi ? Ils étaient citoyens du vent et du soleil, leur drapeau avait la couleur de la rivière qui scintille quand les saumons la remontent, leur passeport, c'était l'odeur du lichen qui les guidait par-delà les collines, leur loyauté allait à leur village d'hiver qu'ils retrouvaient après leur village d'été qu'ils retrouvaient après leur village d'hiver, leurs frontières, elles se traçaient en colonnes de rennes et en vols de perdrix.
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Un homme s'encadra dans la porte de la cuisine. Il avait l'air fatigué. Usé. Parti loin. Pas encore revenu, pensa Piera. Trop de vies pour un seul corps. Avec un de ces regards qui racontaient l'humanité d'un être, ses espoirs, ses échecs, sa compassion, ses trahisons.
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Le faon était toujours là. Il avait ce même type de regard, en brun, que la grand-mère de Piera. Capable en un instant de passer du doux au dur.
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Dimanche 9 février.
Lever du soleil : 7 h 59. Coucher du soleil : 14 h 30.
6 h 31 d’ensoleillement.
Vaggatem, vallée de Pasvik (Norvège). 11 heures.
Les hurlements cessèrent. Pour reprendre, plus lancinants encore. Déchirés, hachés. Éteints enfin. Klemet frissonna, essayant de ne rien montrer. Que ce connard de Jaakoppi Kujala ne l’aperçoive pas. Pour la troisième fois depuis qu’il avait arrêté son scooter des neiges, Klemet pouvait les entendre. Ils n’étaient pas loin, hors de portée tout de même. Il ne connaissait que trop bien ce grondement languissant qui se répercutait dans ses oreilles. Cela faisait partie des rares échos, avec les récits de son oncle Nils-Ante, qui pouvaient lui serrer les tripes. Un tel hurlement valait dix histoires fantastiques. Un hurlement qui racontait tout le cheminement du monde, franchissait les montagnes et les steppes, rapportait les souffrances et les espoirs, la lutte sans fin, la fatalité du vivant, les âmes sous les montagnes.
Quand de telles pensées lui traversaient l’esprit, Klemet se disait qu’il exagérait. Mais au hurlement suivant, ses tripes ne mentaient pas.
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- Il n'y a que des femmes ?
La dirigeante, Aliona, afficha le même air que Tamara.
- Les hommes ne chantent pas. Ils pêchent, ils boivent, ils meurent.
L'alcool, le goulag du maudit, songea Oleg.
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Nikel était sa ville, il l'aimait, quoi qu'n disent les Norvégiens de passage qui la trouvaient grise et désespérée. Teriberka n'était pas sa ville, il n'aimait pas. Trop grise, trop désespérée.
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Ils étaient seuls au monde, entourés d'un paysage grandiose, de montagnes écrasées qui dessinaient des vagues à perte de vue, de vallées qui paraissaient ne jamais avoir vu d'hommes.
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Un paysage féerique, presque irréel tant les tons s'opposaient, mais sans se nuire, le ciel découpant la toundra, la toundra portant le ciel, comme si l'un et l'autre se rendaient hommage en revêtant leurs plus belles parures.
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Jaakopi aimait bien les gens silencieux, mais il y avait silencieux et silencieux... Et là, il sentait que c'était du silencieux hostile. Pas du silencieux respectueux.
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Si ça se trouve, Kujala ne réalisait même pas qu'il piétinait son ombre et l'enfonçait dans la neige. Où elle se perdait. Pauvre type. Négliger son ombre, c'était commencer à sombrer.
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