Elle ne réussit à se sentir normale qu'en retrouvant ses enfants à l'aéroport de Melbourne. Aisha savoura leur odeur en les soulevant tous les deux (...). Elle voulut tout de suite les emmener, reconstituer sa famille. La vie était cela, c'était cela qui comptait, qui donnait un sens aux défaites, aux compromis, aux concessions.
[...] Craig l'avait emmené à un match de foot. Rich pressentait déjà que flanquer des coups de pied dans un ballon en cuir ne présageait rien de bon pour la race humaine.
- Tu vois, ce qui me gêne dans l'adolescence, c'est qu'elle rime souvent avec violence.
- [...] Je kiffe.
- S'il-te-plaît, ne parle pas comme une ado, Connie.
- Je suis une ado.
- Oui, mais bien plus intelligente que beaucoup d'autres. Je ne supporte pas la langue des jeunes d'aujourd'hui. C'est si compliqué de faire des phrases entières ?
Ya pas plus rouxque nick, dit richie
Lui jetant un regard noir, nick retorqua
- ta gueulle toi aussi t'es rouquin
- que dalle. Moi, c'est blond vénitien
Voilà ce qu'étaient finalement l'amour, son allure, son essence, une fois disparus la luxure, l'extase, le danger, l'aventure. Il reposait avant tout sur la négociation, sur deux individus qui acceptent les réalités sales, banales et domestiques d'une vie partagée.
L’âge était un ennemi invincible et cruel, comme les femmes, comme les mères.
Elle se rappela une conversation pendant un dîner, dix ans plus tôt », pendant laquelle Hector avait expliqué que boire en Australie n’était pas la même chose que dans les autres pays : cela n’avait rien de convivial on dépassait toutes les limites on faisait ça au pub, plutôt que chez soi à table.
Voilà ce qu'étaient finalement l'amour, son allure, son essence, une fois disparus la luxure, l'extase, le danger, l'aventure. Il reposait avant tout sur la négociation, sur deux individus qui acceptent les réalités sales, banales, et domestiques d'une vie partagée. Cet amour-là assurait une forme de bonheur familier. Toute alternative était probablement impossible, inaccessible, et il valait mieux renoncer à l'inconnu.
Every sob took Hector away from her. She wanted it to stop[...]. All she felt was fear, the terror that after this moment, everything would be changed. After this, things could never be the same.