La voie des morts

La fille d'un influent juge de Washington, Sarah Reese, est assassinée. Trois adolescents noirs sont aussitôt arrêtés. Sully Carter, un ancien correspondant de guerre traumatisé par les combats et miné par l'alcool, se charge d'élucider l'affaire. Ce crime pourrait bien être lié à une série de meurtres non élucidés.
Un putain de premier roman.
Du vrai noir comme on l'aime.
Un héros fracassés, solitaire mais opiniâtre et tenace. Quelqu'un qui n'a plus grand chose à perdre. Un incorruptible. Touchant. Un personnage en quête de rédemption.
Une ville froide, Washington comme on l'a peut vu sauf peut-être chez Pellecanos. Une ville de pouvoir. La Maison Blanche, le Capitole, la Cour Suprême, ici tout évoque la grandeur de l'Amérique mais aussi les complots, les jeux de pouvoir, la corruption et de conspiration.
Washington et son taux de criminalité, l'un des plus élévé des Etats Unis. La drogue côtoie la prostitution, les flics et les gangsters pactisent dans ses rues sales. où politiciens véreux s'accoquinent avec des journaliste peu scrupuleux..
La délinquance à tous les étages.
Un polar rude, âpre qui gratte là où ça fait mal.
Merci La Série Noire...Du bel ouvrage et très belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/

Un polar, un de plus ? Non, loin de là. Neely Tucker est un "planteur de décor" et un bon. Effectivement, c'est une enquête et c'est un journaliste qui la mène. Tous les codes et toutes les ficelles du genre sont présentes, avec habileté. Banal ? Pas tant que ça, car au final, ce n'est pas l'enquête qui prime, ni sa solution, bien qu'elle importe. C'est un "twist ending", un vrai. Moins parce que le coupable est inattendu, mais parce que la révélation finale nous laisse, nous aussi simple lecteur, dans l'état où se retrouve le journaliste Sully Carter. Pourtant, on avait pris la peine de nous prévenir. Alors, oui, sans réserve, c'est un polar à lire parce que c'est un bon polar, et c'est un bon polar parce que c'est un peu plus qu'un polar.

Au début de la lecture j'ai eu du mal a m'imprégner dans cet univers mais après 60 pages la l'histoire ma envouté. Un polar noir sans issue avec un journaliste paumé d'une redoutable efficacité dans cette toile d'araignée.