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Critique de Lunabiax


Trois hommes sont au centre de ce roman. Romain Roller, lieutenant de retour d'Afghanistan, profondément choqué par les horreurs de la guerre, François Vély, richissime entrepreneur franco-américain, et Osman Diboula, ancien animateur social d'origine africaine devenu conseiller présidentiel. Il y a une femme aussi, l'écrivain journaliste Marion Deckert, venue en reportage lors des trois jours de décompression organisés à Paphos, Chypre, où elle rencontre Romain. Ils entament une liaison passionnelle, mais Marion n'est autre que l'épouse de François Vély. Leur relation se poursuit cependant à Paris, tandis que chacun des trois hommes voit sa vie bouleversée : François est accusé de racisme suite à une parution dans la presse où on le voit poser sur une sculpture représentant une femme noire ; Osman est remercié de l'équipe présidentielle ; Romain est victime d'un syndrome post-traumatique qui menace son couple. C'est alors qu'on convainc Osman d'écrire une tribune libre où il va prendre la défense de François, et pourra ainsi espérer un retour en grâce…

On trouve dans cet ample roman diverses thématiques : les intrigues de cour, le racisme et l'antisémitisme, la montée des communautarismes et de la radicalité, mais aussi les relations de couple. Romain est autant une victime des exactions de la guerre que de la passion qui le lie à Marion ; François sait très vite qu'il est en train de perdre sa femme ; Osman et sa compagne Sonia se livrent une guerre de pouvoir et d'influence, dans la sphère politique où ils oeuvrent tous les deux – la politique et l'amour ne font pas bon ménage.

Le style de Karin Tuil est un peu déconcertant, en ce qu'elle passe fréquemment du présent de narration aux temps du passé sans réelle logique, et que les phrases parfois longues peuvent rendre la lecture un peu ardue. Cependant le roman fonctionne et, surtout, il est parfaitement plausible. Il se clôt sur des derniers mots d'une cruelle justesse.

Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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