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Citations sur Dette de sang, tome 1 : Un paquet d'os et d'or (7)

La magie noire était interdite pour bien des raisons, une des premières étant que la plupart des victimes finissaient raides mortes. Patrick en savait quelque chose. Il avait survécu à une attaque préméditée et portait toujours les cicatrices - physiques, mentales et magiques - du jour où, enfant, un démon avait presque réussi à lui arracher le cœur.
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Patrick referma le portefeuille de cuir d’un geste sec du poignet et le rangea dans sa poche.

— Vous pouvez exiger tout ce que vous voulez, votre supposée autorité n’a aucune valeur pour moi ou l’AOS. Cette affaire ne vous concerne en rien, alors foutez le camp d’ici.

Youssef se remit de sa surprise et plissa les yeux :

— Nous n’avons pas été informés que l’AOS avait repris le dossier.

— Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans « cette affaire ne vous concerne pas » ?

— Ça nous concerne quand cela concerne des meutes sous notre protection.

Patrick désigna Jono du pouce :

— D’après ce que j’ai compris, Jono n’a pas de meute et n’appartient pas à la vôtre. Ce qui signifie qu’il ne vous concerne pas, tout comme Marek du fait de son statut particulier. Ce sont nos deux seuls témoins pour le moment, donc vos arguments sont toujours aussi foireux.

Youssef fit un pas en avant mais fut retenu par Estelle avant d’avoir pu aller plus loin. Elle étudia Patrick quelques secondes, avant de reporter son attention sur Jono :

— Ne parle pas pour nous ou pour les meutes de notre territoire, dit-elle fraîchement.

— Je sais, répondit Jono en essayant de juguler sa frustration.

— Nicholas va rester avec les Tempête et faire le lien avec les autorités pendant toute la durée de l’enquête. Tu n’as pas le droit de t’entretenir avec les membres de la meute qui ont été impliqués dans l’attaque d’hier, Jono.

— J’ai l’impression que vous êtes sourde et pourtant je sais que vous avez une ouïe excellente. Vous n’êtes pas en charge, Estelle. Ce qui veut dire que la meute de seigneurs ne va poster personne dans aucune meute et encore moins dans celle de Marek, dit Patrick.

— Vous ne pouvez…

— La loi fédérale écrase les vôtres en pareilles circonstances, la coupa Patrick, le regard rivé au sien. Si j’apprends que vous avez encore essayé d’interférer, vous recevrez une visite de l’AOS.
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Marek mit sa tête entre ses jambes et inspira avec force. Cette réaction apprit à Patrick tout ce qu’il avait besoin de savoir sur cette affaire : comme chaque fois qu’il était présent dans l’équation, c’était un putain de bordel.
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— Faut vraiment être un sacré connard pour penser qu’un gosse doit devenir une arme.
Zeus arqua un sourcil.
— Nous autres immortels avons une autre vision des choses. Cela a toujours été le cas.
Il n’y avait aucune condescendance ni moquerie dans son ton. Il ne faisait qu’exposer un fait, rien de plus, rien de moins. Le dieu ne fit pas grand cas – ou ne se rendait pas compte – du fait que ses mots écorchèrent profondément Patrick, là où l’enfant qu’il avait été hurlait toujours à cause de l’horreur qu’il avait traversée et où l’adulte pleurait ce qu’il était devenu.
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La lame noire s’enfonça comme dans du beurre dans les os épais de la cage thoracique du démon, cherchant un cœur dont il était dépourvu. Un épais fluide goudronneux s’échappait de la blessure du dévoreur d’âmes qui essayait de se libérer en hurlant de ce qui aurait pu être de la douleur s’il avait seulement été en mesure de la ressentir.
Une vive lumière explosa tout autour de la dague dans un flash qui tenait plus de l’éclair que du feu. Patrick eut envie de se boucher les oreilles lorsque la créature poussa un cri d’agonie, la magie divine la brûlant de l’intérieur, n’en laissant que des cendres. La pointe de la dague buta enfin contre le sol cimenté, les prières fantomatiques disparaissant aussitôt. Le noir mat de la lame perdit son éclat intérieur, la magie qu’elle portait entrant à nouveau en dormance.
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Son torse avait été ouvert en deux comme un papillon sanglant, ses organes arrachés de ce trou béant, et son corps avait été dévoré comme le précédent.
Son bras gauche avait été sectionné au niveau du coude, des bouts de chair éparpillés autour du moignon. La moitié de son visage avait été engloutie, ainsi qu’une bonne partie de son cou. Patrick devinait la blancheur de ses vertèbres dans ce carnage. Ses jambes avaient à moitié disparu, trouées jusqu’à l’os à certains endroits, comme si le dévoreur avait creusé son chemin dans sa chair, une couche à la fois. Le sang avait coagulé sous le corps et éclaboussé les murs blancs ainsi que le bois du lit.
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Il rompit leur baiser, ses mains chaudes reposant sur les fesses de Patrick une seconde ou deux avant de le hisser avec aisance dans ses bras. Patrick enroula ses jambes à sa taille, son début d’érection pressé contre ses abdominaux durs comme l’acier. Il glissa ses mains dans les cheveux noirs de Jono, les yeux plongés dans ces profondeurs bleues qui n’étaient pas entièrement humaines.
— Baisse tes boucliers.
Venant de n’importe qui d’autre, Patrick aurait ignoré cette requête
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