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Citations sur Printemps (20)

Oui, vous êtes si bizarres tous les deux ; il faut, pour ainsi dire, que vous vous rendiez la vie compliquée et romantique.
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Cette explication lui a-t-elle suffi?
- Oui, après que je lui eus fait comprendre le bon sens de mes paroles, c'est à dire que nous avons la raison pour nous en servir et que nous ne pouvons prétendre au bonheur que si nous nous laissons guider par elle.
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Ce n'est pas du tout un foyer que tu voulais... [...] C'est le drame que tu recherchais. Oui, vraiment, je crois que des scènes comme celle-ci te procurent une espèce de jouissance morbide. Tu nous fais prendre des attitudes de personnages de théâtre, et tu nous regardes agir, toi et moi... Et quand tu vois que la scène se déroule autrement que tu l'avais imaginée, tu t'en prends à moi... Et maintenant tu es fatigué, tu n'en peux plus...
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- Je ne voulais pas, dit-il en détournant la t^te, que le jour où tu aurais regretté peut-être de m'avoir épousé, où tu aurais eu le désir intense de me quitter, je ne voulais pas que tu sois obligée de rester à cause de la présence du quelqu'un d'autre que nous, de quelqu'un que tu ne pouvais quitter...
- Crois-tu que je pourrais avoir jamais l'idée de m'en aller s'il y avait chez nous quelqu'un d'autre que nous, comme tu dis, si nous avions un enfant ?
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Thorkild se le disait parfois lui même : il était d'une susceptibilité maladive, et il fallait qu'il réagit. De temps à autre il trouvait que c'était pure imagination que leur malheur. Leur mariage n'était pas ce qu'il avait espéré, parce qu'il s'était figuré que tous deux auraient senti, à vivre toujours ensemble, ce que madame Wegner avait pu sentir à chaque minute qu'elle passait avec sa fille : une impression de fête et de recueillement dans leur intérieur ..... il est vrai qu'il n'avait jamais connu de mariage où il en fut ainsi. Il avait surtout vu dans le mariage deux êtres s'insulter et tolérer, l'un aussi bien que l'autre, des offenses, qui, si elles avaient été faites par quelqu'un d'autre que par celui - ou celle - dont on partageait le lit, auraient suffi à vous séparer irrémédiablement de la personne. Des paroles empoisonnées, des soupçons infâmes, une conduite déloyale et impolie, un égoïsme cynique, voilà ce qu'un homme et une femme acceptaient l'un de l'autre...et, après s'être traités des pires noms, il se couchaient ensemble et procréaient.
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Il avait aussi la certitude que seul le concours d'une multitude de circonstances fortuites avaient fini par jeter la jeune fille dans ses bras. Puis son manque de confiance e, lui-même avait encore grandi pendant les longues années où il avait essayé de la conquérir toute, alors qu'il la sentait se dérober toujours. Maintenant, il n'osait plus se sentir sûr de pouvoir la garder. Il était donc condamné à la perdre.
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Ils restèrent longtemps assis en haut du coteau, à regarder le paysage. Le forêt printanière ondulait au gré des collines; les sapins aspiraient le soleil, et les aiguilles si souvent imprégnées par la neige de l'hiver, avaient un reflet jaune et fané. L'air était si pur que chaque arbre feuillu dans les vallons éloignés se dessinait en silhouette d'un gris argenté, et si calme que chaque fois que le vent agitait les sapins, on l'entendait passer avec un bourdonnement de cloches d'un vallon à l'autre. Au loin, sur le flanc des coteaux, le drapeau rouge et bleu se déploya sur une butte, et, à la surface de l'eau azurée qui s'étendait en bas, coururent de longs frissons moirés couleur d'acier. Et, à mesure que les nuages légers à reflets humides se déplaçaient sur le clair ciel d'été, de grandes ombres couvraient tantôt un coteau, tantôt un autre. (p134)
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La nuit était claire et froide; le ciel était vert et jaune comme le vin du Rhin, et les montagnes couvertes de forêts se profilaient en masses noires, dentelées par les cimes des sapins; par-ci par-là, un arbre solitaire dessinait les lacis de ses rameaux sur le ciel clair. Torkild marchait au fond du ravin, remontant le long du ruisseau vers sa source, et, quand il se frayait un passage à travers les buissons, le feuillage, nouvellement éclos, lui frappait la figure, le mouillant et le grisant d'une fort odeur de sève. L'air était froid et saturé d'une humidité où flottaient la faible fumée des brûlis, la senteur de la terre et du renouveau ; cela prénétrait ses vêtements et venait couler sur sa peau, comme un bain purificateur et salutaire. (p68)
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Au fond, il avait toujours été le même. Si par moments au début de leur mariage il y avait eu des malentendus, cela avait toujours été sa faute à elle. Elle le comprenait à présent, comparé à l'amour qu'il lui témoignait, le sien avait été superficiel et égoïste. Si, de temps en temps, depuis leur mariage, elle s'était sentie mécontente, c'est qu'elle savait en elle-même que ses entiments n'étaient pas aussi profonds que ceux de son mari. ....... Parfois, elle trouvait merveilleux d'être aimée caressée, désirée et admirée comme elle l'était....
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Jamais il n'avait senti comme maintenant qu'il n'avait pu faire d'elle sa femme.Il avait pu faire d'elle, pour un court moment, sa maîtresse... et elle continuait à l'être, par habitude et parce que ni elle ni lui n'avaient eu le courage de rompre leur union. Ils se taisaient encore cette chose qu'ils savaient : que cela ne pourrait durer.Or, c'était ici, que, pour la première fois, il sentit qu'il en était ainsi. ces jours, passés dans une attente angoissée, lui montraient, plus clairement que jamais, que ni lui ni rein de ce qui le touchait n'existait pour elle.
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