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Critique de Le_chien_critique


Dans le métropolitain russe
Y Artyom qui chante
Les rêves qui le hante
Au large du métropolitain

Dans le métropolitain russe
Y a des nazis qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières heures
Mais dans le métropolitain russe
Y a des monstres qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des quais poisseux

Dans le métropolitain russe
Y a des rupins qui dansent
En se frottant la HHHHanse
Sur la panse des femmes

Dans le métropolitain russe
Y a des rouges qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains de Tsvetnoï
Boulvar et d'ailleurs

Dans le métropolitain russe
Dans le métropolitain russe

On retrouve Artyom fatigué, la santé mentale balbutiante deux ans plus tard. Pendant que la grande majorité s'est faite une raison sur leurs vies souterraines, Artyom ne rêve que de faire sa vie à la surface et ce silence rompu à la radio l'obsède...

Nous retrouvons certains des personnages croisés dans les tomes précédents, dont Homère et Sasha ainsi que les différentes stations-sociétés visitées. Quelques changement sont apparus, surtout chez les nazis : plus de discriminations raciales, le métissage fait son entrée. Mais il faut bien trouver un nouveau bouc émissaire, du moins le rendre plus visible. ce sera les monstres, les anormaux. Un examen médical complaisant et hop, par une porte ou par une autre...
La Hanse, la horde de capitalistes, rendant exsangue le reste des stations. Tout se monnaye. La ligne communiste reste fidèle à elle même, très bien rendu via la scène surréaliste de corruption d'un fonctionnaire "intègre" qui emploie juste à côté de lui un homme chargé des baques chiches !

Mais qu'importe les idéologies, le contrôle des masses est le lot de toutes : éduquer depuis leur plus tendre enfance la populace à avaler les mensonges. Mensonges ou hallucinations ? On se demande si Artyom n'est pas fou, si il ne combat pas ses propres moulins à vent.
Propagande et manipulation sont au coeur du roman. Quid de la vérité ?

Pour une licence surfant sur un FPS initial, le bing bang boum est relativement discret, l'intrigue fait la part belle à la réflexion. Cependant, dans ce tome, le parallèle est fort avec la Russie, rendant caduque une universalité thématique. L'intrique manque parfois de réalisme, arrive un peu trop rapidement certains événements sans explications. Et j'y ai trouvé pas mal de longueurs.

Je pense que Dmitry Glukhovsky est un écrivain à suivre de près, comme le prouve Futu.RE et Sumerki.
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