- Ti été presque morte ! J'ai prié le Bondyé, j'ai attendi le jour et la nuit, veillé sur toi, donné des remèdes et ti as survécu. J'y tè aimé kom ma fille, [ ]. Ti étè le bébé qu'on m'avait volé, le Seigneur il a voulu ça. Le jour où j'y tè trouvé, j'ai trouvé la joie de viv.
[ ] frotta son visage sur sa manche, renifla à grand bruit, cala en tête dans le cou de Mama :
- Je t'aime maman.
Le temps patinait les peines.
Lire permettait de s'évader, parfois, souvent même, mais quand le coeur submergeait l'esprit de son affliction, alors la lecture n'était plus qu'un assemblage de mots vides de sens
Vivre, c’était beau lorsqu’on pouvait se projeter, se plaindre, prendre des risques, tomber et se relever, se lamenter et rire, aimer et donner, chanter et danser et pleurer aussi.