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Critique de dancingbrave


Roman poétique, roman épique, chanson de geste, roman de chevalerie, quête du Graal.
Oui, « Au piano bigorneau » est tout cela à mes yeux.

Tarina, être poétique s'il en est, entre en guerre, entre en quête.
Son Graal ?
Le Beau.
Pas la beauté, non, le Beau.
Ca n'a rien à voir….
Pour l'atteindre, il faut « cultiver l'art », il faut de la poésie – Beaucoup.

La poésie de Maryna Uzun n'habite pas des vers ni des rimes, elle loge dans l'assemblage des mots, des couleurs, des senteurs, des musiques. Elle abreuve le sens des mots, les décalages. Elle nous fait perdre nos repères et nous emmène naviguer au fil de ses courants, de ses marées thymiques.
Il ne faut pas lui résister, ce serait mortel ; il faut lui succomber se laisser emporter vers .....son Beau, vers le Beau.

Un voyage en somme.

Car le Beau abreuve ce texte. La beauté des mots et des phrases c'est une chose, mais le Beau qui nous sauve, Tarina et nous lecteurs, c'est autre chose.

Le Beau se loge partout, et surtout dans son souvenir sensuel et sexuel d'une adolescente puis d'une adulte aux sens à fleur de peau, aux prises avec un amour improbable et même impossible.

Le Beau, pour moi, se loge dans cette Nostalgie toute slave qui inonde tout son roman.
Car même si elle n'est jamais évoquée, la slavitude de l'auteure l'imprègne pour mon grand plaisir atavique.

Et puis, comme il s'agit d'un roman, il n'y a pas que de la poésie.
Quelques petits règlements de compte émaillent le récit et, curieusement, dans ces passages le lyrisme se fait discret et je le comprends.

Le Beau est encore là dans les photos de l'auteure qui illustrent tout aussi poétiquement ses propos. Et il y en a une surtout.
Cette photo, la première du roman, en noir et blanc, qui vaut toutes les quatrièmes de couverture, tant elle est chargée de cette Nostalgie amoureuse en forme de tour Eiffel – Un lapsus pictural, peut-être….

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