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3,68

sur 88 notes
J'ai lu ce livre quand j'étais en kinésithérapie . Je l'ai lu a chaque fois que j'avais mes électrodes : trois par semaines . C'était une période dure de ma vie mais , dans le calme du couloir derriere mon rideaux , j'ai lu . Et la douceur de ces mots , la beauté du lien entre les personnages ,le style d'écriture , m'en a fait promettre de ne le finir que quand je finirais mes scéances . J'ai finis attachée aux personnages tellement fort qu'à la fin [/ j'ai eu l'impresssion de perdre un fils ,un frère ,pour de bon ]
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Madeleine est devant la tombe d'Alexis, il s'est suicidé, elle n'y croit pas. Elle fuit la sollicitude des amis, s'éloigne de Pierre son mari, et sa petite fille Noémie ne retient plus son attention. Elle part loin, là où Alexis a vécu ses deux dernières années. Elle doit comprendre.
Pierre assure comme il peut la garde de sa fille, Noémie passe beaucoup de temps sur la tombe de son grand frère, elle lui parle.
Alexis est sous terre, il s'y sent plutôt bien, ses souvenirs sont vagues. Il entend la voix de ceux qui s'arrêtent près de lui, il perçoit les petits pas de Noémie, mais sa mère ne vient plus.
Madeleine découvre "une" vie d'Alexis qu'elle ne connaissait pas, elle cherche....elle trouve.
Il n'y a qu'à ce prix que tout le monde sera en paix.
Un très beau livre, lu d'un trait comme un long poème très émouvant, très doux. Une façon très originale d'appréhender la mort.
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Lu assez rapidement, preuve d'un certain "happage" par la page, ou d'une facilité de lecture, ou de mon intérêt pour le sujet du roman : qu'est-ce qui pousse un homme, très jeune, très brillant, à mettre fin à ses jours ?
Des pistes ambivalentes, des hypothèses effleurées, quelque chose de déjà là avant mais du sombre pourtant qui s'invite. Un personnage secondaire, Lucas, très réussi, comme la petite soeur qui tire ingénument sur les larmes du lecteur pour les voir rebondir sur la stèle glacée. Quelques longueurs parfois, avec ce vent qui souffle un tantinet souvent sur des feuilles qui bruissent et puis aussi ce fleuve, là, qui n'en finit jamais de scintiller. J'ai avancé comme dans un cortège, où l'on trouverait terne ce chemin de gravier, tout en ayant la main chaudement arrimée à l'amie empathie, caressée par à la douce mélancolie qui s'en dégage.
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C'est un premier roman que nous offre ici Caroline Valentiny, et elle n'a pas choisi un thème facile : le deuil, suite au suicide d'un fils de vingt ans. Accident ou suicide, d'ailleurs, les circonstances ne sont pas tout à fait claires et les questions sans réponses, les doutes empêchent Alexis de vraiment trouver le repos au fond de sa tombe. Dans sa gangue de terre, il se sent peu à peu se déliter mais quelque chose l'empêche de se libérer, de partir vraiment.

Accompagner Alexis après la mort, percevoir ses sensations, c'est déjà un point de vue original adopté par l'autrice qui nous introduit aussi dans le coeur et les pensées de Juliette, la petite amie, Madeleine, la mère, de Pierre, le père et de Noémie, la toute petite soeur de cinq ans. Juliette est en colère, contre Alexis et contre elle-même. D'abord sidérée, Madeleine éprouve le besoin d'une sorte de fuite en avant, elle lâche tout, famille, élèves, pour suivre les pas d'Alexis dans les derniers mois de sa vie. Pierre, médecin, s'abîme dans le travail et tente de rester debout. Noémie fait l'école buissonnière et vient régulièrement rendre visite à ce grand frère dont elle sent la présence et à qui elle parle en toute simplicité. J'ai été particulièrement touchée par ce personnage de petite fille et aussi par le parcours de la mère. Ces différentes voix dans le roman expriment les différentes manières de vivre le deuil, ce n'est pas un thème nouveau mais tout sonne juste sous la plume poétique de Caroline Valentiny, et bien sûr aussi le ressenti d'Alexis dans son cercueil. Qui n'a jamais tenté d'imaginer ce que pensent nos disparus, qui n'a jamais ressenti leur proximité ? Nous les imaginons encore bien humains, bien terriens, et c'est ce que donne à ressentir l'auteure avec beaucoup de douceur.

A ce thème du deuil et à la dimension un peu fantastique de la communication avec les morts, s'ajoute le thème de l'environnement et de l'anxiété face aux désastres écologiques. C'est ce qui préoccupait apparemment Alexis en tant qu'étudiant. Et avec le jeune homme, nous refaisons le parcours, nous marchons dans ses traces. Jusqu'à ce qu'Alexis lui-même ait « relu » sa vie et que ses proches aientt su trouver une forme d'apaisement sous le bleu des tombes.

Des textes pareils, aussi pleins d'intériorité, de vérité, de justesse, j'en redemande.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Encore un très beau premier roman, doux, intimiste, juste !
Alexis, jeune étudiant de 20 ans, meurt laissant ses proches dans l'incompréhension.
Sous terre, du fond de son cercueil, son âme a dû mal à quitter son corps car il ne comprend pas comment il en est arrivé là. Dans l'attente du passage de celui qui part, depuis cet entre deux mondes, Alexis perçoit la vie sur Terre, écoute ce qui l'entoure, ceux qui restent, les épanchements de Noémie, sa petite soeur de 5 ans, le chant des oiseaux, la pluie qui frappe son carré de terre et le bruit des pas sur le gravier de celles et ceux qui viennent lui rendre visite.
La plume poétique, lumineuse, sensible et élégante de Caroline Valentiny nous emmène dans le deuil de chacun et sur les traces d'Alexis au côté de Madeleine, sa mère afin de découvrir et accepter l'inacceptable.
Éditions Albin Michel
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Alexis, 20 ans se suicide. Ce soir je suis en deuil d'un enfant qui n'est pas le mien.... J'ai lu ce livre suite à une recommandation d'une lectrice à une maman qui venait de perdre un enfant. Mais moi, je ne suis pas sûre...
Je ne suis pas sûre de pouvoir vous raconter à quel point cette lecture a tout remué en moi.
Je ne suis pas sûre que la maman hypersensible que je suis soit la lectrice rêvée pour ce livre.
Je ne suis pas sûre de pouvoir vous décrire à quel point mes poils se sont hérissés et la nausée ne m'a pas quittée.
Mais je suis sûre que jamais je ne recommanderai ce roman à une maman qui vient de perdre un enfant.
Et ce dont je suis sûre c'est qu'il m'a marquée et que je ne pourrai jamais l'oublier.
Pire, je suis désolée de vous dire que je l'ai détesté de m'avoir tant touchée.
2 étoiles pour la poésie et la jolie plume
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«  Ah, si Madeleine avait pu voir la douceur lissant l'âme soucieuse sur les traits de son fils. Elle aurait aimé ce retour de l'enfance sur la figure de son grand garçon qui avait si rapidement troqué l'innocence pour la marque de l'inquiétude .
Mais elle ne pouvait pas, trop occupée à sa détresse » ...
«  Son coeur ne battait plus. le souffle de son désir s'échappait dans les graves. Ses yeux ne cherchaient plus. le monde battait encore , mais en-dehors de lui. En lui , petit à petit , montait le silence » ....
Deux Extraits de ce livre si touchant que l'on lit la gorge serrée tellement la douleur nous étreint , et ternit quelque peu l'incroyable beauté de ses mots à la fois douloureux , aériens , si pudiques et bienveillants !

J'ai failli arrêter ma lecture car j'ai vécu de près ces faits choquants , fulgurants , une impuissance intolérable . ....des questions infinies sans aucune réponse. ....

Jusqu'à il y a peu , Alexis , vingt ans , étudiant brillant était vivant .

À présent , puisqu'il a décidé de mettre fin à ses jours, il est entre deux , dans le cimetière de son village natal , son corps termine en silence , dans un espace minuscule , prisonnier de son corps mort.....il est en marge, ni vivant ni mort puisqu'il parle au lecteur.

L'auteure nous oblige à réfléchir à propos de ce sujet macabre , s'il en est mais l'écriture douce, pudique, poétique joue un rôle clinique .

Pour ses parents , sa petite soeur Noémie , cinq ans , c'est un séisme !
Pour sa maman, un déchirement douloureux, un anéantissement palpable à tel point qu'elle néglige sa petite fille !
Les mots légers , aériens résonnent comme un léger bruit, un effleurement, un frôlement dans les feuilles , depuis le carré d'herbe étanche à la lumière .
Les thèmes du deuil , de la culpabilité , de la mort , de la résilience , de l'amour accompagnent une très jolie plume , une écriture absolument magnifique , d'une douceur subtile , impressionnante, quête d'une mère submergée par le chagrin inouï, fulgurant, à fleur de peau , hypersensible !

Avec son amour de mère et son torrent d'explications , ces questions sans réponse , les pas sautillants de sa petite soeur , échappée de l'école qui vient le visiter en cachette !
Le texte ne juge pas, laisse entendre , sous- entend, effleure , le lecteur joue le rôle d'un témoin attentif , compréhensif même s'il est impuissant !
Un très joli récit tout en retenue et pudeur !
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Alexis est un jeune homme de 20 ans, qui ne s'est jamais vraiment senti à sa place. Jusqu'à ce qu'un de ses professeurs l'emmène dans une ferme où il rencontre des gens intéressés par les mêmes choses que lui, des gens qui l'écoutent, des gens qui le comprennent.
Et pourtant... Alexis est mort. S'est suicidé.
Est-ce à cause d'un mal-être profond, existant depuis longtemps, ou d'événements plus récents ?

Dans ce récit, nous suivons les quatre personnes les plus concernées par l'histoire ; Alexis, Madeleine (sa mère), Pierre (son père) et Noémie (sa petite soeur, de dix ans plus jeune).
Alexis, qui essaye de comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il est allongé a fond de sa tombe, enfermé dans son cercueil.
Madeleine, qui refuse de laisser la tristesse partir, s'accroche à chaque trace laissée par son fils et tente désespérément de comprendre "Pourquoi".
Pierre, qui n'arrive pas à faire face au suicide d'Alexis, ne comprend pas comment ça a pu arriver.
Et Noémie. Noémie qui, du haut de ses dix ans, parle à son frère, essaye de redonner le sourire à son père, tente de comprendre la douleur de sa mère.

Un roman écrit de manière très poétique et qui a failli me faire pleurer plus d'une fois.
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Attention, voici un livre très court qui va susciter beaucoup de questions lorsque vous allez le refermer.
Comment supporter le deuil d'un enfant, comment y survivre ?
Cela pourrait être l'histoire d'une famille ordinaire, sauf que voilà…Alexis, 20 ans est mort.
Alors les parents, la petite soeur, la petite amie vont chacun à leur manière surmonter cette épreuve.
Personne ne vit le manque et la perte de la même façon, mais toute la famille se retrouve dans l'impossibilité de communiquer.
Le Père, Pierre va travailler encore plus, la mère, Madeleine et son instinct de maman va se mettre en marche, sur les traces d'Alexis afin de comprendre les zones d'ombre qu'a pu laisser un enfant qui n'en était plus un et qui avait déjà pris son envol…. La petite amie Juliette, est submergée par la colère, et puis il y a la petite soeur Noémie.
La petite soeur, déserte l'école car elle ne peut se résoudre à abandonner ce grand frère, seul sous une stèle froide. Elle lui parle…et il l'entend, il la sent, il la devine parce que Alexis a lui aussi son temps de parole.
Alexis ne comprend pas qu'il est mort, que s'est-il passé, il ne se souvient pas, il est enfoui sous la terre, c'est inconfortable et puis c'est long, il attend un ange qui ne vient pas, et puis les vivants deviennent de moins en moins palpables, comme si finalement seul son esprit demeurait…
Ce roman choral permet de relier les différents niveaux de lecture même si je suis convaincue que chacun en fera sa propre lecture.
Un roman actuel, poétique, et émouvant, le parcours d'un jeune homme sensible ou hypersensible, peut être jusqu'à en mourir ? Si vous voulez le savoir, lisez le livre singulier de Caroline Valentiny.
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Roman subtil, tendre et troublant centré sur le deuil auquel doivent faire face les proches d'un jeune homme suicidé. le narrateur est cet Alexia Vignaud, “laissé vivant sous la pierre”. Certains passages sont d'une grande tristesse, tel ceux lorsque le père se remémore l'adolescence d'Alexis, se complaisant dans une grande léthargie physique, sorte d' « ouate liquide », le fils est qualifié d'être non communiquant, comme coincé en lui-même. Les affres de l'amour maternel et la conscience aigüe des choses et des êtres chez un jeune qui “avait les yeux trop grands” sont fort bien rendus. La quête effrénée de la vérité et la culpabilité de l'entourage également… le roman de cette psychologue et conférencière belge pourrait se résumer à des myriades de questions… auxquelles les proches d'Alexia tentent désespérément de répondre. le plus grave est sans aucun doute l'emprise exercée par le professeur Marlow : le jeune homme mal dans sa peau, hyper cérébral, est comme happé par la force de gravitation de celui-ci, on touche clairement là au rapport fort inégal (mais ne le sont-ils pas tous?) entre le maître et l'élève. Bouleversant dans tous les sens du terme. le style poétique, m'a séduite d'emblée.
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