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Critique de Kyokoandbooks


Ma première découverte d'Aurélie Valognes n'avait pas été une réussite. J'avais lu En voiture Simone l'hiver dernier et l'avait trouvé lourd, tant au niveau de l'écriture, que de l'humour ou de la construction des personnages. Je l'avais lu très vite, mais en était ressortie profondément agaçée.

Mais je n'aime pas me faire un avis sur un seul roman, j'essaie toujours de laisser une seconde chance à un auteur. J'ai donc choisi un roman dont le résumé me paraissait suffisamment différent du précédent (car j'ai l'impression que ces romans-réunions de famille sont quelque chose d'assez fréquent chez Aurélie Valognes mais je pense que ce n'est pas fait pour moi).

J'hésitais avec Au petit bonheur la chance, mais finalement, de part mon métier, le thème de Né sous la bonne étoile m'attirait d'avantage. Et je suis bien heureuse de ce choix.
Gustave est un enfant rêveur, et il apparaît vite qu'il n'est pas fait pour l'école. Il aimerait réussir, ramener des bonnes notes à sa mère, mais malgré son travail acharné et toute la pression qu'il se met, il n'aboutit jamais qu'à des échecs supplémentaires.

J'ai été agréablement surprise d'apprécier autant ma lecture. Si le style ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, j'ai été touchée par les personnages, en particulier Gustave, cet enfant constamment dans la lune, mais aussi Noémie, sa mère qui fait tout son possible mais vit si mal cet échec scolaire, et Joséphine, sa soeur si douée pour les études et si peu pour les relations humaines.

A titre personnel, dans cette histoire, j'ai été franchement révoltée par l'attitude de certains professeurs. Je ne mets pas ma profession sur un piédestal, je suis consciente que certains professeurs ne sont tout simplement pas là pour les bonnes raisons, quand d'autres sont malheureusement broyés par le système et perdent peu à peu la motivation et l'ambition de leurs débuts. Mais je ne peux pas croire qu'un enfant puisse rencontrer uniquement des professeurs de ce type pendant toute sa scolarité primaire. Je sais qu'il s'agit d'un roman, qu'il faut amplifier le négatif pour mieux faire ressortir le positif, ce professeur qui va voir ce que les autres n'ont pas vu, et donner à cet enfant ce qu'il avait perdu : l'espoir et la confiance en soi.

Malgré tout cette superposition de négatif a parfois été un peu difficile à lire pour moi. Certes, l'école française n'est pas faite pour tous, elle fait beaucoup de mal à certains enfants qui n'arrivent pas à entrer « dans le moule », mais je pense à titre personnel qu'il s'agit plus de l'institution que des personnels. Je veux croire qu'une majorité de professeurs sont encore là car ils espèrent pouvoir aider les enfants à se construire.
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