AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de soniamanaa


Didier van Cauwelaert fait partie de ces pourvoyeurs d'endorphines qui, en cas de crise ou de guerre, me font un bien fou. Comme les deux sont d'actualité, cette lecture légère est tombée à point nommé.
Quoique...
En y regardant bien, le mot léger relève peut-être de l'euphémisme optimiste. S'il est vrai que chien, chat, cheval, perroquet mènent un remue-ménage drolissime, les deux narrateurs sont quant à eux chargés d'une mission pas piquée des vers (clin d'oeil aux initiés ayant lu l'opus). Rien moins que de sauver l'humanité engluée dans un foutraque bordel écologique. Pardonnez l'expression, elle n'est pas de moi.
Le premier de nos scribes est Ramazzattius Variecornatus, tardigrade de son petit nom. Une minuscule chenille escavée de son cercueil de glace après 130000 ans d'un sommeil de plomb. Certaines de ses protéines ont la particularité de bloquer des processus cellulaires et, par là, de soigner cancers, Alzheimers et autres pathologies dégénératives.
L'autre narrateur est plus imposant. Près de 6 tonnes et un mètre de pelage laineux, vous l'aurez reconnu, Mammuthus, qui s'est éteint il a près de 5000 ans, condamnant le permafrost sibérien à un réchauffement inéluctable. Eh, oui. Les joyeux galops de la mastodonte, en aérant le sol, évitaient l'incidieuse perversion ne devant rien aux effets de serre
L'enjeu est de ressusciter ces deux espèces, et c'est la mission de deux scientifiques au demeurant amoureux.
Tout est vrai dans ce livre doux dingue, depuis le Pléistocène sibérien où l'on essaie de recréer le mammouth laineux jusqu'aux capacités exceptionnelles de notre tardigrade congelé.
Comme il est vrai aussi que, sans réaction rapide et massive des hominidés, l'avenir de notre belle Terre est bien compromis. La sixième extinction de masse pourrait bien être à l'oeuvre.
Au final, l'endorphine ne déroge pas à la règle. Comme avec tout produit euphorisant, la descente est souvent une chute et elle est toujours rude...
Commenter  J’apprécie          152



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}