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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En lisant la quatrième de couverture, vous penserez sans doute : encore un roman sur une jeunesse désoeuvrée dans une ville de province ? Vous n'aurez pas tort, et vous serez tellement loin de la réalité.

A travers ce récit, l'autrice nous raconte l'histoire de la narratrice, cette « bourge » qui va intégrer un groupe de garçons de L, petit village de la campagne bourguignonne. Elle y passe ses week-ends et ses vacances, et s'y réfugie dès qu'elle peut, sans ses parents. Avec ces garçons, elle va créer des souvenirs qui la marqueront profondément. Une « preuve tangible que (son) adolescence n'est pas résumable à des errances de fantômes » (page 191).

En nous racontant leurs souvenirs, leurs ennuis, leurs histoires, l'autrice nous interroge également sur le déterminisme social. Ces garçons peuvent-ils quitter L, ou sont-ils condamnés à y rester et à répéter un cycle sans fin? Eux ont l'impression qu'« il y en a qui ne paie pas du tout et il y en a qui paie toute leur vie » (page 226).

Vinca van Eecke signe un premier roman très réussi. Avec sa plume poétique, elle ravive la nostalgie de notre adolescence et cette insouciance désinvolte avec laquelle on s'enivrait. Une très belle découverte pour laquelle je remercie les éditions du Seuil et Babelio.
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Dans quels cas lire ce livre ?

Parce qu'il n'y a que les c** qui ne changent pas d'avis.
Extrait de la la 4ème de couverture : « Ancré dans la France rurale des années 90 et du début des années 2000, Des kilomètres à la ronde est le roman d'un apprentissage sentimental où s'éveille la conscience du déterminisme social. Il témoigne du gâchis des rêves et des corps quand l'ennui et le manque de perspectives gagnent du terrain. »

QUOI ?? ENCORE !
S'il y a bien un sujet que je considère avoir trop vu ces dernières années dans mes lectures, et qu'en conséquence j'avais tendance à éviter, c'est bien celui-là… l'inertie de l'adolescence dans des campagnes françaises qui se désertifient.

Mais là… ça a tellement bien marché ! (Bien mieux à mon avis que d'autres qui ont été primés (🤫)). J'ai été totalement envoutée par ce premier roman de Vinca van Eecke. Mélancolique et lumineux… dramatique et porteur d'espoir. Avec un recours juste aux métaphores empreintes de poésie. C'était beau.

Pour faire remonter à la surface, ses propres souvenirs.
L'immersion narrative a toutes les chances de devenir une immersion émotionnelle. On est fin des années 90, la narratrice est une jeune citadine qui rejoint le village de L. chaque été. On ne sait rien de plus, ni son prénom, ni son âge, à peine plus de précisions temporelles ou géographiques. le récit de surcroît est réalisé à la première personne.
Il est alors si facile de transposer à ses propres souvenirs, de retrouver sa bande de l'époque ! Et c'est avec eux qu'on a vécu ses premiers amours, l'amitié, la vraie, enfin celle que l'on pense indestructible sur le coup. Avec eux aussi, parfois, on a pris conscience des différences sociales, de l'inégalité des chances, de la fatalité… le roman de Vinca van Eecke a le pouvoir de faire revivre tout ça.

🌾 Effet secondaire éventuel : l'introspection.
J'ai repensé à cette période de ma vie plus densément au cours de cette lecture que ces quinze dernières années. de bons et de moins bons souvenirs forcément, mais de ceux qui m'ont construites alors je les chéris.

🌾Contre-indication : aucune.
Qu'il s'agisse d'un voyage à l'intérieur de soi-même ou bien simplement dans le temps, c'est un voyage à faire. Ce livre est une vraie réussite.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai beaucoup aimé découvrir Vinca van Eecke et son univers dans "Des Kilomètres à la ronde", son premier roman.
Empreint de réalisme, j'ai facilement pu rentrer dans le récit et m'identifier à cette bande de potes prêt à tout pour chasser l'ennui dans ce petit village de Bourgogne.
Le cadre temporel qu'offre les années 90 m'a particulièrement plu : un temps sans portables où il ne fallait pas louper les rdv évoqués la veille pour le lendemain si on espérait pouvoir se retrouver, l'apparition des premières consoles de salon dont la fameuse PlayStation, un temps où soufflait un vent de liberté accompagné des chansons des Pink Floyd, des Doors, de Renaud, Higelin, Thiéfaine, dont sont friands les personnages.

Mais j'aurais aimé en savoir davantage sur la relation qui lie Jimmy à la narratrice. Il me manquait un peu de cela : mieux connaître la narratrice. Je l'ai trouvée effacée par rapport aux autres personnages, spectatrice des quatre cents coups de ses amis même lorsqu'elle y prenait part. Cette distance m'a un peu frustrée, mais elle se voulait certainement volontaire, témoignant du fait que tout oppose la bande - qu'elle appelle "les autres" - à la narratrice - renommée "la bourge" par ces fameux "autres" : elle n'habite pas dans ce village, elle y vient que pendant les vacances, elle est aisée financièrement parlant, eux non, elle va au lycée puis à la fac, eux ont abandonné l'école.

J'ai ressenti une drôle de sensation (pas du tout dérangeante cela dit, simplement un peu perturbante) à la lecture de ce roman : j'ai eu l'impression qu'il ne se passait pas grand chose dans l'histoire et pourtant, il s'en passe des choses !
J'aurais peut-être aimé qu'il y ait plus de rebondissements, que les péripéties durent plus longtemps.

Enfin, certains passages regorgent de magnifiques métaphores poétiques, mélancoliques et presque bucoliques. C'est très beau à lire.
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Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, aujourd'hui avec Alfred nous revenons sur la lecture du roman de Vinca van Eecke, DES KILOMÈTRES À LA RONDE, parut aux Éditions du Seuil, que nous avons eu le plaisir de lire dans le cadre du Masse Critique organisé par Babelio.


Au menu de ce roman contemporain, vacances à la campagne, ruralité, premiers émois adolescents,  premières désillusions et la vie malgré tout.


Bon il faut dire Alfred, que je ne suis pas la spécialiste des romans contemporains, mais le résumé et le titre de celui-ci m'ont fait de l'oeil et tu sais comme je suis? Je ne sais pas résister, mais j'ai bien fait !

En débutant la lecture des premières pages j'ai su ... su que ce style, cette prose, très poétique, très littéraire aller m'habiter. 

Je me suis donc coulée dans cette lecture comme dans un bon bain chaud, et j'ai savouré. Ces personnages, la bande, la ville de L. qui sera pas nommée autrement.
J'ai suivi avec plaisir l'héroïne de ce roman, écrit à la première personne. Et pour une fois le "je" omniprésent n'a pas été un souci.
J'ai aimé cette campagne, sa façon dont l'auteur l'a dépeinte. Et alors que le manque d'action fait un peu défaut à cette lecture, cela se lit de manière très rapide, car c'est ça la force de ce roman, c'est cette inaction, l'ennui et le temps qui passe inexorablement. Ce sont des souvenirs qui finissent par opérer une résurgence.


Moi aussi je veux me souvenir les étés, les copains et les cheveux au vent, mais avant ça notre ressenti :

Alfred cela en fait un premier roman a découvrir pour les amateurs de grandes littératures. 


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« Des kilomètres à la ronde » Vinca van Eecke
La narratrice est une très jeune fille, une adolescente. Elle nous raconte comment elle veut devenir et devient « la » groupie, la fille de la bande. La bande ce sont des garçons, dans un village, un petit bourg, au milieu de nulle part, très loin de tout. Ils sont plus ou moins une dizaine, avec chacun son caractère, ses particularités. La narratrice ne va pas les lâcher, toujours avec eux, souvent à leur recherche. Plus spécialement, elle est la petite amie de Jimmy, un garçon rebelle, toujours en mouvement.
Le roman nous décrit leur vie, entre ennui et petites bêtises, leur comportement. Un portrait d'une jeunesse provinciale et désoeuvrée, qui aura son lot de joies et de drames. Cela donne une oeuvre attachante, instantané d'une époque, sur une jeunesse tout sauf dorée, entre ombre et lumière.
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Il y a ce quelque chose dans les romans d'apprentissage qui m'attire. Ce quelque chose dans l'adolescence, dans le passage à l'âge adulte, qui me fascine. Toute cette complexité dans la recherche du soi, dans la relation à l'autre, aux plus âgés, aux plus aisés. Ce besoin d'affronter, de tester, de dépasser les limites, ses limites. Ce besoin perpétuel d'être différent, de se démarquer. Celui d'être comme les autres, de suivre les yeux fermés.
Les tentations, le danger, l'amour, l'amitié, les conflits, les tragédies…
Tout y est dans ce premier roman de Vinca van Eecke. Il y a « les autres » et « la bourge ». Et ils passeront leurs étés d'adolescents à traîner dans les rues de L., tuant l'ennui à leur façon, quelque part en Bourgogne. Elle tombera amoureuse de Jimmy, le chef de la bande, qu'on dit « sans avenir ».
Elle les adore, elle les admire.
Elle les aime comme ils sont, elle les voit en héros. Ceux qui ne se préparent pas un bel avenir, qui « zonent » sans buts, sans espoirs et que les aînés considèrent comme des bons à rien toujours assis sur leur moto, une cigarette au coin des lèvres.
J'ai trouvé les mots de Vinca van Eecke empreints de poésie malgré l'obscurité de cette jeunesse désoeuvrée. C'est un roman qui se lit rapidement, mais que j'ai trouvé assez intense ; un roman dans lequel je me suis tout de suite plongée avec la sensation de parcourir, moi aussi, les mêmes rues et de m'asseoir avec eux dans la chambre de Chuck.
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J'ai reçu ce livre en tant que jury du "coup de coeur des lectrices" de @versionfemina. Merci beaucoup car j'adore découvrir dans ma boîte aux lettres des romans. C'est toujours un grand moment de joie. Merci aussi aux @editionsduseuil et à l'auteure @vinca_v .
J'ai beaucoup aimé la première partie de ce récit. La beauté et le rythme de l'écriture m'ont évoqué Pagnol. A travers des mots ciselés, j'ai ressenti la chaleur de l'été et la douceur de vivre.
Le lecteur partage les vacances scolaires d'une jeune parisienne dans la campagne bourguignonne qui s'incruste au sein d'une bande de garçons désoeuvrés. Les années 90 sont magnifiées : les chansons de Renaud, les parties de baby-foot au café du village, le minitel...
Puis, dans la seconde partie du roman, la narratrice s'arrête sur le destin des garçons. le récit devient plus dramatique pour évoquer l'exclusion sociale et économique des jeunes ruraux. La magie a cessé, pour moi, dans les derniers chapitres, lorsque l'intellectuelle parisienne qu'est devenue l'adolescente retourne en famille observer - du fond de sa Mercedes A - les "paumés de l'hexagone". le ton moralisateur et surtout sa posture d' observatrice non impliquée m'ont mis mal à l'aise. Ce premier roman est cependant attachant et riche d'une écriture fluide. Je lirai avec plaisir le second roman de Vinca van Eecke.
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