- Je pense que ta forteresse n'existe que dans ton imagination, vieille femme.
- Dans mon imagination ? Peut-être, ce qui importe pour la trouver, c'est qu'elle existe aussi dans la tienne.
Les hommes ont vite fait d’appeler sorcière ceux qu’ils ne comprennent pas.
La vérité, Thorgal de mon cœur, c'est que tu en avais assez de ta marmaille, de ton lit bien douillet et de ta marmite sur le feu tous les soirs. Tu voulais ta liberté, et à présent, tu t'offres le luxe d'avoir des remords.
« Si tu ne tues pas tes souvenirs, ce sont eux qui te tueront. » (p. 42)
[...] qu'importe le passé, Shaïgan, c'est l'avenir qui compte. Et cet avenir fera de nous les rois du monde.
[...] que sont les souvenirs, bons ou mauvais, sinon des démons qui nous rongent le cœur ?
-On n'abandonne pas un animal blessé, Kriss...
Même si cet animal est un serpent.
[...]
-Comme tu sais bien parler aux femmes, toi.
Tu aimes trop le sang, Kriss de Valnor. Les Dieux t'en puniront un jour.
Thorgal : Tu vas donc, toi aussi, essayer de me tuer.
Tjall : C'est la règle du jeu. Si tu ne tues pas tes souvenirs ce sont eux qui te tueront. Ainsi en a décidé celle qui détient les clés de la forteresse. Mais pour toi, je vais changer ces règles car j'ai une dette envers toi et puis, j'ai toujours aimé tricher un peu.
« C’est ainsi que depuis des millénaires d’éternité, prisonnière et gardienne à la fois de sa forteresse invisible, Taïmyr veille sans relâche sur le secret de la mémoire des dieux. » (p. 14)