AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de enzo92320


Autant je suis rétif aux "autobios" nombrilistes, et autant aussi je reconnais que ce livre souffre d'un paquet de maladresses (tant de forme, de fond, que de "naïvetés sociologiques"), et pourtant, je n'ai pas du tout envie de le dézinguer.

Parce qu'Adèle van Reeth pose des p*** de « vraies questions ». Avez-vous remarqué que la plupart des philosophes qui comptent sont, soit des hommes, soit des femmes sans enfants ? La vie ordinaire, et son corollaire de « charge mentale » sont-ils compatibles avec l'écriture d'une oeuvre ? Qu'est-ce donc que la vie ordinaire ?

Adèle van Reeth ne répond à aucune de ses questions, mais elle les confronte à son propre parcours de jeune chercheuse en philosophie et de mère en formation, sans essentialiser ce statut. Quand elle rencontre Stanley Cavell peu avant sa mort, elle dit « j'étais avec Indiana Jones, et je n'ai jamais été aussi loin du Graal ».

Evidemment, le « péril germanopratin » n'est jamais loin. On ne sait que penser de la scène de l'accouchement avec Sarah, la « sage-femme » pas du tout sage, mais on sait qu'Edouard Louis lui donnerait radicalement raison et on lit qu'Enthoven était en rage contre elle. Et on sait gré à Adèle van Reeth de n'être ni l'un, ni l'autre, et de nous laisser trancher à l'éclairage de son vécu sensible, ultra sensible même.
Commenter  J’apprécie          66



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}