AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 83 notes
5
9 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est une plongée dans la mémoire de ceux qui, comme moi, étaient en âge de suivre ces affaires. Contrairement à certaines critiques que j'ai lues, je crois que l'atout maître de ce livre est d'avoir résumé au maximum ces affaires, de les avoir rendues accessibles. Les procédures juridiques sont assez complexes comme ça. Ma meilleure amie est avocate et m'explique régulièrement quelques points, je ne suis donc pas inculte sur ce sujet mais la loi, c'est une espèce de poupée gigogne qui n'aurait ni début ni fin. Et il y a ceux qui, trop jeunes, n'ont pas suivis ces affaires en live .
Je conseille la plongée en apnée. Bouchez vous le nez, ça ne sent pas la rose. Si vous êtes fâché avec le monde politique, j'ai peur que ce livre ne vous réconcilie pas avec. Dommage, on ne vit quand même pas en dictature et si on pouvait l'éviter tant qu'à faire. Il suffit de ne pas se voiler la face.
Je crois sincèrement qu'en plus d'être intègre, Renaud van Ruymbeke n'est pas doté d'un égo surdimensionné. C'est un homme qui a aimé passionnément son métier et qui mesure les réelles avancées réalisées en matière de justice pendant sa carrière.
Tout n'est pas parfait et, en guise de conclusion, il y va de ses recommandations.
Mon unique reproche va aux rares lamentations du style "qu'est ce qu'on aurait pu faire grâce à tout cet argent détourné ". Ça lui coûte 1/2 étoile au Michelin…
Franchement c'est à lire, ce n'est pas fastidieux et c'est riche d'enseignement sur ce qu'est la justice, ce qu'est un état de droit. Un plaidoyer pour que vive la démocratie
Commenter  J’apprécie          367
Les mémoires du juge Renaud van Ruymbeke dans lesquelles il revient sur des "affaires" qu'il a eu a instruire et qui nous sont familières sans que nous les connaissions bien, Urba, Elf, Clearstream, Kerviel, Frégates de Taïwan, Caroline Dickinson, Karachi...sont instructives.
Il a commencé sa carrière par l'affaire Boulin ; Robert Boulin qui s'est suicidé et qui l'a mis en cause dans la lettre qu'il a écrite avant de mettre fin à ses jours. Cet épisode sera marquant et est un élément fondateur dans son parcours.
Il décrit les pressions du pouvoir exécutif et des politiques, la puissance des médias mais aussi l'évolution de la justice depuis ses années de jeune juge à sa retraite.
Il évoque l'argent sale, les paradis fiscaux, l'argent liquide qui transite, la coopération ou non coopération entre État.
Ces mémoires ne se perdent pas dans des propos trop techniques, sont intéressantes, pédagogiques mais néanmoins les faits restent un peu survolés.
Il n'en reste pas moins que je suis administrative de ces personnes qui avancent, qui résistent malgré les intimidations et les menaces.
Monsieur van Ruymbeke a mené sa carrière en respectant son éthique personnelle ; il avait sans doute besoin d'en témoigner et je suis contente d'avoir pu le lire et comprendre un peu plus ces affaires qui nous ont marquées.
Commenter  J’apprécie          310
J'ai beaucoup aimé ce livre très bien lu par Hugues Martel, le comédien se met bien dans la peau du juge et nous fait part avec conviction de ses mémoires. Il a une voix posée et très agréable, son ton est vivant et jamais monotone, ce qui aurait pu être le risque avec ce type de texte.

L'auteur y raconte quelques affaires retentissantes qu'il a eues à traiter et en particulier les obstacles rencontrés. Même de ce côté-ci du Doubs, j'ai entendu parler de ces affaires, de certaines plus que d'autres, certaines m'ont beaucoup intéressées lorsque la presse en parlait, en particulier l'affaire Boulin ou les financements de partis politiques. le livre s'ouvre justement sur l'affaire Boulin dont je n'avais jamais su comment elle avait fini, j'en étais restée au fait qu'il s'était fait assassiner d'une balle dans le dos, mais la lecture de ce document m'a appris qu'il s'est bien suicidé et surtout que ce n'était pas un modèle de moralité. Il n'est sûrement pas le premier politique à s'être enrichi grâce à ses fonctions, mais un des premiers à se faire prendre, pas de chance pour lui ! Il devait être entendu par le juge pour un achat de terrain suspect et a préféré éviter la confrontation. A ce moment van Ruymbeke est jeune et peu expérimenté, mais bien décidé à exercer son métier de manière intègre. Sa hiérarchie lui met un maximum de bâtons dans les roues et une mauvaise évaluation, ce qui ne le décourage pas.

Après la Bretagne, il sera affecté au Pole financier à Paris et traitera de grosses affaires impliquant des politiques ou des partis, Urba, Elf et bien d'autres. A la fin de sa carrière, il sera même poursuivi par le conseil supérieur de la magistrature sur l'ordre du garde des sceaux, puis complètement blanchi. Tout ceci parce qu'il est pris involontairement dans un règlement de comptes entre deux candidats potentiels à la présidentielle, le gagnant décidera par la suite de lui faire payer cet affront.

Tout au long du livre l'auteur explique sa démarche avec un langage simple et non un jargon incompréhensible, il dénonce les nombreuses pressions subies. Il aura le courage de ne pas y céder, mais tous ses collègues n'ont pas cette force. le ministère de la justice peut exercer de grandes pressions et empêcher certaines enquêtes, l'auteur plaide pour que la justice deviennent vraiment indépendante du pouvoir politique comme c'est le cas en Italie.

Il dénonce aussi la corruption, qui ne gangrène pas que l'Afrique, l'affaire Elf met en lumière ce phénomène en particulier. L'agent circulait dans des valises remplies de billets et arrosait autant les chefs d'Etat africains que la vie politique française, pour des montants juste incroyables. On considérait ces pratiques comme tellement normales qu'Elf pouvait déduire ces commissions de ses bénéfices avant impôts. Certains fraudeurs sont très rusés et un homme politique actuellement emprisonné avait un titre de propriété au porteur pour sa magnifique villa, une invention bien pratique !

L'auteur dénonce aussi les paradis fiscaux, ceux situés en Europe ont fait des progrès sous la pression internationale (Suisse, Luxembourg,Monaco) mais d'autres pays moins regardant ont pris le relais et les riches ou les criminels ne manquent toujours pas d'opportunité pour blanchir leur argent.

Van Ruymbeke parle à plusieurs reprises de la Suisse. Dans les années 1990, il y a eu l'appel de Genève lancés par une quinzaine de magistrats européens à l'initiative de Bernard Bertossa, procureur général de Genève qui a été très actif dans les délits financiers. Mais comme les législations et la magistrature est affaire de canton dans notre pays, l'auteur souligne que certains d'entre eux. comme celui de Berne ne font vraiment aucun effort et font traîner les demandes autant que possible quand ils ne refusent tout simplement pas d'y répondre. On voit là aussi un effet de l'indépendance de la justice, à Genève le procureur général est un élu tandis que dans de nombreux autres cantons les magistrats sont nommés par le Conseil d'Etat (gouvernement local), et ceci en fonction de leur couleur politique, chaque parti a droit à tant de juges selon son poids électoral. Peut-on s'étonner qu'un juge nommer par un parti défende en priorité ou tel intérêt ?

J'ai beaucoup aimé ce livre qui donne des éclairages très intéressants sur plusieurs affaires très médiatisées, tout en nous partageant le vécu professionnel de son auteur. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette découverte passionnante.

#Mémoiresdunjugetropindépendant #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          260
Très instructif. J'avais peur de me perdre dans les méandres des explications concernant les affaires qu'a dû gérer le Juge Renaud VAN RUYMBEKE. Je pensais que cela allait être ardu, compliqué et que je n'arriverais pas à suivre.

C'était sans compter sur l'écriture et la pédagogie de Renaud VAN RUYMBEKE qui a su décrire son travail, expliquer les méandres de la justice, les affaires compliquées et les implications des politiques dans les affaires judiciaires, quel que soit le Parti, les rapports avec ses pairs à tous les niveaux, de façon fluide et captivante.

Il décrit les bâtons dans les roues, qu'il a subit, d'une part de sa hiérarchie et d'autres part, des politiques. Les chausses-trappes et les difficultés à exercer son métier. Les complications et les pressions, notamment lorsqu'il exerçait sur le blanchiment d'argent et les paradis fiscaux.

Il n'a rien lâcher, et a toujours tenu la ligne qu'il s'était fixée : exercer son métier le plus juste possible, sans tenir compte des embûches. Sa détermination et sa ténacité à ne rien lâcher, quelles qu'en soient les conséquences.

Il fait part également de ses doutes, de ses réflexions l'amenant à mener telles investigations ou pas. Heureusement, il a toujours obtenu des soutiens de ceux qui avaient le même objectif , celui de la vérité et de la Justice.

Ce que j'ai découvert dans ce livre, c'est le gâchis de l'argent public à tous les niveaux et les corrompus de tous bords qui s'en mettent plein les poches, aux détriments du service public (hôpitaux, écoles…), des petites gens qui galérent dans la vie, et des pays qui souffrent. Oh, je ne suis pas si naïve que cela, mais je ne pensais pas que c'était à ce point. Edifiant !

Un livre à mettre dans toutes les mains, surtout des plus jeunes, pour comprendre les enjeux de notre société.

Grâce à des personnes intègrent telles que le Juge VAN RUYMBEKE, la Justice avance, certes à petits pas, mais peu à peu elle grignote et gagne du terrain. D'autant plus que la relève est assurée.
Commenter  J’apprécie          170
Ce livre doit être pour moi doit être lu par le plus grand nombre.
Nous sommes actuellement au début d'une période présidentielle et les sujets abordaient dans ce livre devrait être mise en avant dans les médias de masses.
Merci à Monsieur van Ruymbeke pour avoir eu le courage d'écrire ce livre et pour la brillante carrière qui l'a faite.
Je ne comprends pas pourquoi il n'a pas été décorer d'une légion d'honneur ou autre distinction.
On ne parle pas assez de la place qu 'on les juges d'instruction.
En lisant son livre, je ne pensais pas voir une place aussi ténu entre la justice et la classe gouvernante.
En lisant, j 'ai été déçu de voir que sa probité envers la justice lui avait à plusieurs reprises comme pour d'autres fait subir des représailles.
On peut le voir actuellement la dichotomie entre le discours des politiques entre leur joli palabre et leur déclaration quand ils sont confronter à la justice.
L'indépendance de la justice face au pourvoir politique, le budgets que nous avons par habitants pour la justice, les mesures que l'Europe devrait mettre en place pour éviter les évasions sont des thèmes qu'il est question dans ce témoignages.
Il est question d'humain dans ce livre car dans chaque affaire c'est cela que l'on montre.
A certains moments, j'ai trouvé certains passage compliqué L'évolution des moyens techniques qui ont considérablement évolué et qui ont permis d'aider grandement dans certaines enquêtes.
Dans ce livre, on voit bien que la justice est cruciale pour notre démocratie.
Il rend un très jolie hommage à sa greffière et de son rôle.
Un magique témoignage sur le monde de la justice.
Commenter  J’apprécie          130
304 pages pour 45 années de carrière, c'est un peu court pour des mémoires rédigées moins de 6 mois après la cessation de fonction d'un des juges les plus médiatisés de France. On dirait que ce vieux jeune homme avait hâte de faire partager ses convictions éminemment respectables à un maximum de lecteurs et en cela, le choix d'un texte sans fioritures est sans doute efficace.

Cependant, une lectrice qui s'est intéressée à toutes ces « affaires » ayant secoué la scène médiatico-politique n'y apprend pas grand-chose qui n'ait été déjà largement documenté par la Presse. Si ce n'est la justification de certains actes de procédure par celui-là même qui les a initiées. Voici dont un rappel – pour ne pas employer le terme péjoratif de « catalogue » - des affaires politico-financières des quarante dernières années (Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Karachi, Cahuzac ...) traitées par ce magistrat intransigeant sur les principes, et qui s'est largement fait épingler – puis blanchir - par sa hiérarchie à ce titre. Il devait donc lui tarder de pouvoir se justifier de toutes les avanies qu'il a subies dans sa carrière au service de la recherche acharnée - et parfois maladroite - de la Vérité, même et surtout lorsqu'elle se heurte au pouvoir (de gauche comme de droite, il faut le souligner). Les mémoires constituent le plus souvent un plaidoyer pro domo, l'ouvrage de Renaud van Ruymbeke n'échappe pas à la loi du genre.

Deux points majeurs retiennent l'attention : la nécessité de rendre en France la Justice - et en particulier le Parquet - réellement indépendante du pouvoir politique et la lutte – au moins au niveau de l'Union européenne – contre la corruption et donc les paradis fiscaux. La justice ne saurait rester étrangère à la mondialisation, elle doit s'exercer à l'échelle planétaire et s'affranchir des frontières. Les paradis fiscaux permettent à de petits états de prospérer. Une homogénéisation des systèmes fiscaux devrait être recherchée au sein des pays de l'Union européenne. Cela permettrait de rapatrier des milliards d'euros à consacrer aux investissements nécessaires à l'Europe pour sortir de la crise. Vaste programme.

L'auteur fait montre sans doute d'une certaine naïveté : le mal est partout, la tentation de se servir au passage omniprésente, la recherche de l'enrichissement personnel est ancrée dans la nature humaine. Son ouvrage ouvre cependant des perspectives et on peut compter aujourd'hui sur les lanceurs d'alerte. Il faut aussi des voix pour secouer les responsables publics … Renaud van Ruymbeke, aujourd'hui retraité et affranchi du devoir de réserve, va sans nul doute continuer son combat.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          130
Souvent, grâce aux services de presse, je lis des livres que je n'aurais pas forcément achetés ni empruntés, je m'aventure dans des genres littéraires qui n'avaient pas ma préférence et je fais, parfois, de belles découvertes…
Ainsi, je ne suis pas une grande adepte des autobiographies… Disons que j'en lis peu et très rarement de personnes contemporaines.
Je me suis donc laissée tenter par Mémoires d'un juge trop indépendant, un livre écrit par l'ancien juge d'instruction Renaud van Ruymbeke, en collaboration avec le journaliste Jean-Marie Pontaut.

Nous avons tous et toutes entendu parler des affaires Boulin, Urba, Elf, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany et des frégates de Taïwan... Elles ont défrayé les chroniques et les gazettes en ont fait leurs choux gras.
Ici, le premier choc vient du fait qu'elles soient réunies et que les chapitres les concernant se suivent sans pause ni répit… En effet, le juge van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République.

Une belle personnalité, tenace, libre…Un caractère déterminé, indépendant, ingénieux…
Renaud van Ruymbeke est devenu, au fil de sa carrière, une figure emblématique de la lutte anticorruption, de la traque de l'argent sale, détourné, blanchi. Il s'est attaqué aux paradis fiscaux et au financement illégal des partis politiques…
S'en prendre aux sphères du pouvoir lui a souvent valu des baisses de notations, des appréciations mitigées de ses supérieurs, des mises au placard, des mauvais points pour sa carrière… Envers et contre tout, il s'est toujours battu pour une justice égale pour tous et a essayé de valoriser des propositions pour réformer durablement la justice française.

Un livre édifiant sur des milieux corrompus, corruptibles, sur les entraves que les hommes politiques influents n'hésitent pas à infliger aux juges et aux procureurs, sur une certaine soumission des services de la justice… Personnellement, je ressentais déjà un profond pessimisme vis-à-vis du système des valeurs des hommes et des femmes qui nous gouvernent, qui se croient au-dessus des lois, qui profitent de leurs positions ; ce témoignage ne m'a pas surprise, mais tristement confortée, hélas ! Comme disait ma grand-mère, chez ces gens-là, c'est « fripons et compagnie »…

Cette autobiographie est didactique, vivante, captivante… Si je me suis parfois un peu perdue dans les montages financiers complexes, je ne me suis jamais ennuyée car l'écriture est fluide, les péripéties s'enchainent avec des retournements de situations dignes des meilleurs thrillers.

J'avais choisi la version audio, lu par Hugues Martel, un narrateur que j'apprécie beaucoup et que je retrouve toujours avec confiance dans mes lectures audio…

#Mémoiresdunjugetropindépendant #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          100
Ecouté en livre audio
Le ton est docte, peu compatible avec une certaine fantaisie; bien évidemment on ne s'attend pas à passer de bons moments de rigolade en commençant cet ouvrage. Mais les récits sont intéressants, et on finit par apprendre beaucoup sur les coulisses de la magistrature et, finalement, les méthodes assez simples, sur la forme, de van Ruymbeke, pour aller au bout des affaires.
Commenter  J’apprécie          40
A travers le témoignage de Renaud van Ruymbeke et ses Mémoires d'un juge trop indépendant, j'ai découvert la place du juge d'instruction dans les enquêtes et la justice française.

Renaud van Ruymbeke a été juge d'instruction pendant plus de quarante ans. Au cours de ses nombreuses d'années d'exercice, il a maintes fois enquêté sur des dossiers très sensibles et médiatisés : l'affaire Boulin, Urba, Clearstream, etc. A travers ses mémoires, Renaud van Ruymbeke livre son témoignage et ses réflexions sur les financements illégaux des partis politiques, la lutte contre les paradis fiscaux. Dans Mémoires d'un juge trop indépendant, on est surpris de découvrir les tentatives de déstabilisation, les complots, les pressions dont il a été témoins ou victime.

Difficile de faire tenir quarante-cinq années d'exercice en si peu de temps mais cela permet d'avoir un aperçu synthétique de chaque affaire évoquée sans se perdre dans un méandre de détails inutiles.

Comme dans beaucoup de domaines, je n'ai toujours eu qu'un regard extérieur, sans réellement savoir comment toute la machinerie de la justice fonctionne. Renaud van Ruymbeke fait tomber une barrière en nous offrant son regard de l'intérieur.

La voix de Hughes Martel est parfaitement en adéquation avec le contenu de ce livre. Je ne me lasse pas de l'écouter, prêtant sa voix aux mémoires de ce juge d'instruction souvent mis en avant malgré lui.

Je ne peux que recommander ce livre, qu'il soit en papier ou en audio, il est très instructif.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
Commenter  J’apprécie          40
Renaud van Ruymbeke a été juge d'instruction pendant plus de quarante ans, il a été sous les feux de l'actualité à maintes reprises. Il a enquêté dans des dossiers très sensibles qui mêlent la politique, les finances, la corruption : l'affaire Boulin en 1977, l'affaire Urba, les frégates de Taïwan, l'affaire Clearsteam, Jérôme Kerviel… ont défrayé les chroniques judiciaires. Renaud van Ruymbeke livre dans « Les Mémoires d'un juge trop indépendant » son témoignage et ses réflexions sur ce monde parallèle qui organise les financements illégaux des partis politiques, la lutte contre les paradis fiscaux .. mais aussi les difficultés du monde judiciaire à travailler en indépendance. Il ne cache pas les tentatives de déstabilisation, les complots, les pressions. La présentation de chaque dossier peut paraître (trop) synthétique mais l'ouvrage, fort de trois cents pages, vise la clarté pour s'adresser à un large public. L'auteur donne une vision plutôt optimiste de la situation, en soulignant les rapprochements étatiques (surtout au sein de l'Union Européenne) pour traquer l'argent sale. Il avance les réformes souhaitables pour assurer l'indépendance de la justice. Mais les tâches ne sont pas minces… le livre est intéressant pour le regard d'un professionnel sur une institution soumise à de nombreux débats…..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (190) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1718 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}