Vous aimez la fantasy jeunesse ? Vous aimerez très probablement Terre de Brume !
Nous en sommes (presque) tous conscients aujourd'hui : le confort dans lequel nous vivons, ou auquel nous aspirons, n'est pas sans contre-partie. Filer comme l'éclair de chez soi à son boulot dans sa p'tite voiture ? Gaz d'échappement. Manger des bâtonnets de crabe ou des glaces à la mangue ? Plastique. Dévorer du boeuf ? Méthane. Se réchauffer au coin du feu, assis près des flammes, un plaid sur les genoux ? CO2. Rajouter un chat sur le plaid ? Disparition des oiseaux. Bref, il n'y a pas tellement d'activité qui ne génère son déchet, son ombre, sa contre-partie.
Il n'y a pas de raison que la magie, jusqu'ici souvent évanescente, non pas absente de défauts mais dont seul l'excès génère des débordements ; qui menace souvent l'équilibre du monde mais pas tellement la biodiversité (sauf chez Saroumane, qui a une tendance à l'embrasement climatique, mais je dérive) ; il n'y a pas de raison que la magie soit épargnée. Sauf que souvent on puise la magie de nulle part ou de la nature et on l'utilise comme on peut, sans conséquence quand on reste modeste. Harry Potter, dans les premiers tomes, subit bien quelques déboires, mais il n'occasionne pas de méthane, de CO2 ou de plastique à chaque coup de baguette.
Le coup de génie de Cindy van Wilder est de penser une magie qui génère son détritus : la Brume. Une fois l'équation magie = rejet de Brume posée, elle semble évidente. Bien sûr que cette activité pollue, qu'elle ne peut pas avoir un bilan écologique neutre ! Les prêtres de l'Eau tirent leur magie de l'Eau et encapsulent le petit peu de Brume libérée à chaque acte magique dans une clepsydre qu'ils portent autour du cou. Les frères et soeurs du Feu l'en-bullent dans les airs. La Brume est ensuite stockée dans de grands réservoirs – c'est mieux que ce que l'on fait avec le CO2 de nos jours, non ?
Oui, mais voilà : un cataclysme s'est produit, dont nous ignorons la cause. le monde est couvert de Brume, qui ronge tout. Ne touchez pas la Brume ! Son contact est mortel. Les gens vivent dans les sanctuaires, îles d'aujourd'hui qui dépassent de la mer de Brume, anciennes montagnes. L'Humanité survit, l'eau est rare, la nourriture précieuse. Les dangers de la Brume sont nombreux : elle abrite des monstres immenses qui attaquent tout ce qui bouge, elle s'infiltre insidieusement dans tous les espaces libres.
Nous sommes 15 ans environ après la catastrophe qui a libéré la Brume. Héra est prêtresse de l'eau, Intissar est une soeur de feu. Elles vivent chacune dans leur sanctuaire. Intissar détecte une vague géante de Brume qui se dirige vers le sanctuaire des prêtres de l'eau et veut les avertir.
[Suite et fin de la chronique sur le blog Les mécaniques imaginaires]
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