Les stupides résurgences du nationalisme et des religions ne sont que l'écume dérisoire du vrai danger : l'acquiescement suicidaire au sort qui nous est fait et par lequel une économie en dépérissement nous enjoint de dépérir avec elle.
Le travail est partout où l'on ne fait rien de sa vie.
Que faites-vous d’autre que de confier vos biens à des escrocs qui les bradent et vous intiment l’ordre de rétribuer leurs services ?
Et vous ne trouvez pour les contester rien de mieux que de quémander auprès d’eux un peu de l’argent qu’ils vous volent ?
J'apprends à vouloir tout et à n'attendre rien, guidé par la seule constance d'être humain et la conscience de ne l'être jamais assez.
L'empire du libre-échange a diffusé sur la terre entière un humanisme de droit cependant que le droit de vivre humainement n'est nulle part.
Le mépris de l'homme pour la bête et pour l'arbre qu'il abat par goût du pouvoir et du profit est de la même essence inhumaine que le mépris de l'homme pour l'homme, en quoi réside la cruauté de toute exploitation.
Nous avons moins besoin des droits de l'homme, de la femme, de l'enfant, de l'animal, de l'environnement que d'une conscience du vivant, capable d'assurer partout sa souveraineté.
Miser sur la volonté de vivre.
Si estimables que soient les progrès de la médecine, les aménagements du confort, les droits sociaux et la démocratie, ce ne sont que des formes de survie.
La dépendance corrompt le plaisir. Il ne s'accommode ni de l'argent, ni d'un maître, ni de quelque drogue que ce soit, religieuse ou chimique.