AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Selkis


David Vann a grandi dans l'Amérique de la culture de la chasse et de la pêche, dans celle - il le dit lui même -  où l'armée apprend aux jeunes à tuer sans états d'âme. Son père s'est suicidé avec un 44 Magnum et il a hérité de sa collection d'armes. Ce livre est le reflet des derniers jours de son père, et une fois encore Vann nous offre une tragédie dans laquelle tout est lié émotionnellement et psychologiquement. Les scènes sont intenses mais la violence est dirigée non contre les autres mais contre lui-même par le protagoniste principal, le père. le sentiment de culpabilité est très présent, et le leitmotiv constant du père qui n'est pas être à la hauteur, qui a raté et gâché sa vie. Un livre sur la dépression, l'échec, la remise en question de la vie, des choix de vie, le suicide…
Comme dans ses romans précédents, Vann ne fait intervenir que peu de personnages, même si il y en a davantage que dans Impurs ou Goat Mountain. 
David Vann avait 13 ans quand son père s'est suicidé. Il avait refusé de quitter sa mère pour aller vivre un an avec son père ; dans son enfance il pêchait ou chassait avec lui plusieurs fois par semaine. Toute cette ambiance est évoquée dans ce roman, avec en prime le thème de la violence, les désordres mentaux, le suicide, l'échec, le sexe, l'auto-apitoiement, le désespoir, le manque de confiance en soi et en les autres, la nostalgie, le regret, la perte de l'envie de vivre, la souffrance
Et il convient de ne surtout pas oublier le rapport à la nature: la mer, les vagues , les arbres, une très grande importance accordée aux descriptions, aux paysages, à la nature.
Comme toujours un excellent Vann à ne pas lire quand on a pas le moral!
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}