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Critique de Tagrawla


Il m'agace. Sérieusement, Mario Vargas Llosa m'agace : quoi qu'il écrive, quel que soit le sujet qu'il traite, quelle que soit la forme qu'il choisit, c'est toujours très bien écrit, pertinent, efficace et marquant, et à la fin, c'est agaçant.

Cet auteur sait écrire des fresques historiques (La guerre de la fin du monde), relater l'histoire d'une dictature (La fête au bouc), écrire un pamphlet contre l'armée (La ville et les chiens) ou comme ici avec le héros discret, opter pour une histoire plus légère, plus drôle, et pourtant fort satirique quant à la société péruvienne, c'est toujours une réussite. le héros discret relate les déboires de deux familles faisant face au racket. L'une est relativement modeste, l'autre très riche, et les protagonistes ont une façon bien différente de faire face à ces sales histoires. C'est grinçant, mais c'est surtout le support qui permet de décrire les immenses écarts sociaux entre les populations, y compris selon leurs origines ethniques. Et tout le monde en prend pour son grade : flics, journalistes, financiers… C'est d'autant plus amusant quand on sait que par ailleurs, Vargas Llosa est politiquement plutôt conservateur.
Contrairement à La guerre de la fin du monde qui est sans doute son chef d'oeuvre, c'est d'un abord facile, très accessible. On y croise des personnages attachants, certains plus fiers que d'autres. On y rencontre aussi d'abjects personnages qu'on aime détester. le récit est parfaitement construits, les dialogues sont souvent amusants, un peu décalés parfois et les descriptions sont courtes mais grandement efficace. Et c'est vraiment agaçant, cette façon qu'à l'auteur de tout réussir.
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