Les sentiments ça va ça vient. C'est comme la marée en fait. Et quand la mer se retire, elle laisse parfois un sacré paquet de merde sur le sable.
C'était une insoumise qui ne recevait d'ordre de personne. Elle seule comptait, elle et son bon plaisir, le reste n'avait aucune importance. Je ne dis pas qu'elle aurait tué père et mère, si elle avait pu tirer profit de leur mort, mais elle n'aurait pas hésité à étudier la chose!
Elle l'observa un moment, à la recherche d'un quelconque signe qui aurait pu trahir ses émotions. Séverin lui avait fait beaucoup de confidences sur ses troubles. Elle avait pu se rendre compte par elle-même de leurs manifestations puisqu'elle l'avait vu s'enfoncer dans des épisodes dépressifs ou maniaques à plusieurs reprises. Alex considérait comme de sa responsabilité de veiller sur son partenaire. Elle avait appris à reconnaître les signes avant-coureurs de ses crises: mélancolie, absence de motivation, difficulté à se concentrer, manque de tonus... Autant de signes de la survenue d'un épisode dépressif dont elle craignait qu'ils fussent tous réunis aujourd'hui. Elle savait qu'il était sous traitement - il lui avait parlé du lithium, des antidépresseurs et des antipsychotiques-, mais elle le soupçonnait de manquer parfois de sérieux dans le suivi de sa thérapie. Elle avait par ailleurs fait quelques recherches sur Internet et avait lu qu'il était parfois indispensable de revoir les doses de médicaments ou, même, de modifier le traitement. Séverin était censé rendre régulièrement compte de son état de santé à son médecin traitant mais, connaissant l'opinion qu'il était arrivé à se faire du corps médical, elle en arrivait à douter qu'il fût fidèle à ses rendez-vous. Inutile, dans ces circonstances, de lui parler des séances depsy qui étaient recommandées dans ce genre de pathologies.
Elle observa le contenu de son gobelet d'un oeil incertain. Elle ne voulait pas laisser Séverin seul dans son coin, bien qu'il répétât à longueur de temps qu'il se suffisait largement à lui-même et qu'il n'avait pas besoin de la sollicitude des autres. C'était son côté bon Samaritain: elle ne pouvait tout simplement pas se dire que, dans la vie, c'était chacun pour soi. Elle avait ses propres problèmes et personne ne s'occupait de savoir si elle s'en sortait, mais pousser le raisonnement jusqu'au bout revenait à accepter l'idée qu'il ne fallait compter que sur soi-même et que l'être humain restait à jamais égoïste.
Les sentiments,ça va,ça vient.C'est comme la marée,en fait.Et quand la mer se retire,elle laisse parfois un sacré paquet de merde sur le sable.
Si on devait enfermer tous ceux à qui il arrive de se comporter bizarrement,les asiles seraient plein à craquer, fit remarquer Séverin.
La violence, c’est la force des faibles. (Nathalie)
Les honneurs ne l’intéressaient pas et il n’avait jamais couru après la promotion, bien qu’il sût que c’était en montant en grade que ses responsabilités prendraient de l’intérêt. Le fait était qu’il avait horreur de faire du zèle et de se mettre en avant, surtout s’il s’agissait de marcher sur la gueule des copains. Son rapport difficile à l’autorité était connu de tout le commissariat et au-delà, notamment en haut lieu, ce qui, estimait-il, constituait un obstacle définitif à toute évolution, si tant est qu’il manifestât le moindre désir de prendre du galon.
Séverin baissa les yeux. Son crâne était sur le point d'exposer. C'était comme si une boîte de Pandore s'était ouverte et déversait en lui tout un flot de sentiments impossible à canaliser. Il y avait aussi toutes ces questions qui tournaient dans sa tête. Il s'était attendu à tout. À tout, sauf à ça.
Ouf...je l'ai terminé...mon dieu que c'est long quand.. presque aussi long que les descriptions de l'auteur qui m' a perdu dans les détails. Les personnages ne sont pas plus attachants que ça, et pour ce qui est de l'intrigue..cela m'intrigue encore !!!
Là où d’autres femmes passaient la moitié de leur vie à essayer toutes les méthodes de régime, de l’Hollywood à l’hyperprotéiné en passant par le régime couleur, le régime soupe aux choux ou encore l’hypnose, et l’autre moitié à suer sang et eau dans les salles de sport, Nathalie mangeait à peu près tout et n’importe quoi sans prendre le moindre gramme, en se contentant de deux séances de natation par semaine.