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EAN : 9782350879222
Editions Héloïse d'Ormesson (11/04/2024)
4.5/5   7 notes
Résumé :
17 avril 1973. Fuyant la menace des bombardements américains, Tchaï, 10 ans, quitte Phnom Penh avec sa famille, en direction de la campagne. Cette retraite qui ne devait durer que quelques jours devient un long exode sous le régime de terreur de Pol Pot. Tchaï connait la faim, l'épuisement, la peur et croise la mort, mais aussi le chemin de personnages hors du commun qui marquent à jamais sa vie.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Attention coup de coeur : un superbe témoignage !

Tchaï est un petit garçon heureux et insouciant, il vit à Phnom Penh, chez son oncle Sokun. Il collectionne les poissons combattants, c'est une passion pour lui.

Mais nous sommes à l'époque où les Khmers rouges envahissent le pays et y sèment la terreur.
Tchaï et sa famille se voient obligés de quitter la capitale pour fuir ces khmers.
C'est l'horreur qui commence, la peur, le travail pénible et obligatoires, les rations de nourritures trop maigres. La faim les tenaille et malgré tout il faut travailler.
Ils vont sillonner le Cambodge du nord au sud. Ils vont participer à divers travaux tous aussi pénibles les uns et les autres, ils auront divers refuges, très spartiates.

Un très bon livre, bien écrit, Tchaï est très attachant, débrouillard, généreux il vit pour les autres que ce soit sa famille mais aussi les rencontres avec les gens qui, comme eux, subissent les maltraitances de khmers.
Je n'en dirai pas plus mais je vous invite, chers lecteurs, à lire cette poignante épopée à travers le Cambodge.

Un beau témoignage, tiré d'une histoire vraie (ce qui me rend admirative).

Merci Christophe pour ce beau récit, tellement bien écrit, tu sais faire vibrer tes lecteurs, leur transmettre ton émotion, ce livre est une pépite.
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Il faudra tellement de volonté pour survivre à l'épuisement, à la famine et au travail forcé que leur imposèrent les Khmers rouges en 1975, que peu de Cambodgiens sortirent indemnes de ces années de terreur.

Tchaï, enfant curieux et intelligent, va se battre pour aider sa famille à survivre au difficile exode durant lequel ces « 17-avril », connurent la faim, le froid, la peur et périrent en grand nombre.

Ce sont toutes ces années d'exode qui font la trame de ce roman, depuis le départ de la famille de Tchaï de Phnom Penh jusqu'à sa vie en France où il fut accueilli avec ses proches comme réfugié politique.

En nous racontant la vie de cet enfant de 10 ans, Christophe Vasse nous offre un incroyable témoignage de ce que vécurent ces « citadins impérialistes » utilisés par l'armée communiste comme main d'oeuvre « pour contribuer à l'effort collectif de redressement du pays ». Ce roman retrace le long et difficile périple de ces populations déplacées et la catastrophe humanitaire que le régime totalitaire des Khmers rouges provoqua. Ne connaissant pas la géographie de ce pays, il m'a manqué une carte du trajet effectué pour mieux suivre les méandres de cet exode.

En 1980, animé de la sagesse cambodgienne et fort d'une expérience douloureuse mais formatrice, l'adolescent saura faire preuve d'une résilience et d'une volonté hors du commun pour s'intégrer à sa nouvelle vie française. le regard que l'auteur porte sur notre société et sur la difficulté de s'y adapter pour les réfugiés, est drôle et réaliste.

Roman historique puis roman de société, cette histoire vraie foisonne de personnages, tant les familles autour de Tchaï sont nombreuses et il m'aura fallu un certain temps pour parvenir à différencier cette kyrielle de prénoms asiatiques. Mais plongée dans le destin extraordinaire de ce jeune garçon qu'une soif de tout apprendre a aidé à franchir les montagnes, j'ai vécu cette lecture en immersion, ressentant les douleurs et les espoirs, emportée par l'écriture entraînante aux mille détails d'un écrivain que j'ai découvert avec beaucoup de plaisir.
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Le 17 avril 1975, Phnom Penh tombait entre les mains des Khmers rouges.

Le 17 avril 2024, soit 49 ans plus tard, je tourne la dernière page de L'enfant qui apprenait à nager avec les buffles.

Cette histoire, c'est celle de Tchaï. Elle raconte son enfance, son adolescence lorsque les Khmers rouges envahissent la capitale. Elle raconte les faits à travers ses yeux.
Ce récit, tirés de faits réels, est d'une justesse et d'une telle puissance que les mots me manquent.

J'ai encore en tête les soirées familiales où mes parents, grands-parents, oncles et tantes nous racontaient le Cambodge tel qu'ils l'ont connu. L'avant, le pendant et la fuite. Ils nous partageaient leurs souvenirs. Là où eux ont du faire preuve de courage au péril de leur vie, moi, malgré la dureté des faits, j'ai des souvenirs de merveilleuses soirées de partage où plusieurs générations se retrouvaient autour d'un bon repas pour finir par des parties de cartes jusqu'au bout de la nuit.
Lors de ces soirées, ils nous ont raconté tant de choses similaires à l'histoire de Tchaï. Toutes les grandes lignes, je les ai retrouvées dans ce roman. Et ça m'en a donné une saveur particulière. Plusieurs événements racontés par Tchaï ou sa famille font écho à ce qu'a vécus la mienne. C'est difficile voire impossible de ne pas se projeter.

L'enfer de la guerre, la peur, la faim. Tout faire pour s'en sortir, trouver un peu de nourriture et faire preuve d'ingéniosité face aux armes, face à l'injustice. La mort et ses fantômes. Fuir. Survivre.
Le courage. L'intelligence. La résilience dont fait preuve Tchaï.
Tout. Absolument tout résonne de justesse.

Merci Christophe Vasse d'avoir écrit ce roman et d'avoir posé les mots sur cet enfer. D'y avoir fait ressortir l'espoir des jours meilleurs. de nous avoir raconté la belle destinée de Tchaï. Et de nous démontrer que "rien n'est impossible, il n'y a aucune montagne qui ne puisse être gravie à force de volonté".


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Alerte coup de coeur puissant 10 milliards de milliards 💞💕💓💖💝

Pour moi, L'Enfant Qui Apprenait à Nager Avec les Buffles de Christophe Vasse est un chef d'oeuvre !

J'ai été happée par l'histoire si touchante de Tchaï.

A 10 ans, il subit avec sa famille le coup d'état des Khmers Rouges, obligés de fuir la capitale Phnom Penh pour la campagne.

La famille décide de tenter de rejoindre la Thaïlande pour se préserver de la menace. Là, commence une longue et pénible marche à travers le pays en proie à la guerre civile, à se cacher des Khmers Rouges.

On va vivre avec lui cette terrible épreuve de la fuite, des camps, la faim et la peur au ventre, puis l'exil.

Là, commence une nouvelle vie, la découverte du froid, d'une langue qu'il ne parle pas.

Tchaï a la rage de survivre, de réussir.

Que de larmes, émotions ressenties au fil des pages de ce magnifique roman.

La sensibilité de la plume de l'auteur qui nous permet de vivre comme si on y était chaque moment de la vie du personnage principal, Tchaï comme si on y était. Il nous permet de vivre chaque instant au côté de Tchaï, de ressentir ses peurs, ses doutes et tous ses sentiments.

C'est difficile de lâcher l'histoire tellement elle est bien.

On sent que ce livre est très documenté avec tous les détails et les explications en notes de bas de pages.

Ce livre m'a permis d'apprendre beaucoup sur ce passage horrible de l'histoire dont on parle peu ici en France, surtout de nos jours.

C'est une pépite d'émotions, sur la résilience, la soif de vivre et de réussir malgré les horreurs de la guerre. C'est un témoignage historique des plus poignants.
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C'est étrange pour moi de recevoir un livre que j'ai déjà lu. La première fois, c'était encore un manuscrit top secret et je l'avais dévoré. Je viens donc de le relire. Je me souvenais de presque tout et pourtant je suis de la même manière frappé par l'émotion qui s'en dégage. A plusieurs reprises, elle monte et vous étreint. J'ai eu les larmes aux yeux plus d'une fois. La toute dernière fois quelques pages avant la fin de cette histoire magnifique, un discours qui ne manquera pas de vous toucher aussi. le discours de Tchaï.
Tchaï est au début de ce livre, au début de SON histoire, un petit garçon cambodgien qui vit à Phnom Penh avec son oncle Sokun, sa tante et sa grand-mère Vandy. Trois personnes dont on verra l'importance. Tchaï n'aime pas trop l'école mais il aime énormément ses poissons combattants et le cinéma. Il ne sait pas encore que ce 17 avril 1975 va le jeter sur les routes avec sa famille pour un très long périple de plusieurs années, un voyage cruel au milieu du génocide perpétré par les Khmers Rouges. La faim, l'errance de villages en villages, l'épuisement, lui un "17 avril", un réprouvé "impériailste", il va vivre la folie et l'absurdité du régime communiste de son pays. La mort, la faim encore et toujours, les exécutions sommaires, les meurtres purs et simples, la maladie, l'arbitraire et l'endoctrinement..
Mais Tchaï est intelligent, courageux, travailleur obstiné et au fil des étapes il apprend sans cesse. Il grandit, il mûrit, il émerveille ceux qui le rencontrent. Il a aussi ce don de rencontrer des bienfaiteurs au milieu des crapules. le destin frappe cruellement plusieurs fois mais à chaque fois Tchaï se relève. Survis ! lui a dit Sokun. Il y aura la fuite devant la guerre, la peur, la faim encore et toujours, et puis peut-être un jour au bout de ce long voyage la France ?
On suit avec passion le destin de cet enfant solaire, son courage, sa résilience, le travail acharné malgré les obstacles, la réussite aussi. Christophe Vasse nous raconte avec force et empathie ce destin incroyable, parce que tout ceci est une histoire vraie. Alors on a juste envie de croiser Tchaï et de lui serrer la main, et de dire à Christophe un énorme merci pour tout cela. Ne passez pas à côté de ce livre, vous le regretteriez..
Lien : http://mgbooks33.blogspot.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En l’espace d’une dizaine d’années, les guerres ont détruit l’âme de son pays, le privant de ses couleurs et de ses parfums, détruisant indifféremment hommes et bêtes à coups de bombes, de balles ou de travaux forcés, déshumanisant son peuple pour le réduire en une masse désincarnée et obéissante résolue à accepter son sort de misère.
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Vidéo de Christophe Vasse
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